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le blog d'Edmée - Page 498

  • Cinéma: "Les gamins" avec Alain Chabat et Max Boublil

    vlcsnap-2013-04-14-15h43m08s201[1].pngCompositeur et éditeur de musique, Anthony Marciano passe derrière la caméra pour livrer un premier long-métrage plutôt réussi, les Gamins. Un exploit dans la comédie romantique après une impressionnante série de navets. Il a écrit le scénario avec l’humoriste Max Boublil, coqueluche de la pellicule pour l'instant, qui  tient également l’un des rôles principaux, aux côtés d’Alain Chabat.

    L’intrigue en quelques mots. Thomas vient de se fiancer et rencontre ses futurs beaux-parents, Gilbert et Suzanne mariés depuis trente ans. Désabusé, convaincu que son couple l’a enfermé dans une vie végétative, Gilbert persuade Thomas de renoncer à épouser sa fille Lola. Et le pousse à tout plaquer pour le suivre dans son délire adulescent entre fantasmes sexues, parties de roller et virées dans des boîtes à la mode, au lieu de s’abrutir  bêtement. Et les voici en pleine régression, s’éclatant comme des mômes.

    Le tandem masculin fonctionne bien dans cet opus sans autre prétention que celle du divertissement, empruntant avec humour les codes classiques du genre et jouant sur l’autodérision. A l’évidence, les deux acteurs se sont amusés comme des petits fous, heureusement sans trop oublier le spectateur. 

    Dommage pourtant que les femmes fassent un peu tapisserie dans l’histoire, alors que Sandrine Kiberlain nous offre quelques scènes jubilatoires dans le rôle d’un écolo néo-hippie qui ne finit jamais ses phrases. On y rencontre également au passage Patrick Bruel et Iggy Pop.  

    La fille de nulle part plonge dans le vide

    images[1].jpgContre toute attente, le film avait remporté le Léopard d’Or au dernier festival de Locarno, le jury présidé par le Thaïlandais Apichatpong Wreerasethakul plébiscitant de conserve un Jean-Claude Brisseau incroyablement jeune d’esprit. Le plus jeune de la nouvelle nouvelle vague qui plus est.

    Talentueux, dérangeant le réalisateur de Noce blanche ou de L’ange noir a souvent séduit avec ses films alliant réalisme, fantastique au quotidien et un brin de mysticisme. Un mélange de genres  qu’on retrouve certes dans La fille de nulle part, mais qui peine à justifier un tel enthousiasme. Même sil s’est poursuivi  lors  de la sortie en salles chez la plupart des critiques français. Le mot chef d’œuvre a même été lâché.
    inconditionnels de la posture auteuriste du cinéaste, le nec plus ultra consiste à tourner avec des bouts de ficelle et un drap de lit dans son appartement, lieu dévolu aux références cinématographiques et devenu le théâtre de phénomènes mystérieux.

    Tout cela après que le héros, en l’occurrence Brisseau lui-même, acteur laborieux, eût recueilli Dora,  une jeune SDF ensanglantée sur son pas de porte et l’héberge le temps qu’elle se rétablisse. Et qu’il puisse évoquer, entre deux intermèdes dissertatoires d’une singulière vacuité, les tourments et les ravissements de l’âme…

    Aux pires élèves les pires profs... hélas

    banniere-les-profs[1].jpgEncore une BD française, Les profs, adaptée sur grand écran. Cette fois c’est Pierre-François Martin-Laval, alias PEF qui s’y colle. Une troisième réalisation calamiteuse où les pires profs de France ont pour mission d’éduquer les pires élèves de l'Hexagone, en l'occurrence ceux du lycée Jules Ferry, affichant 12% de réussite au bac. Un taux minable qu’il s’agit de faire monter à 50%, sous peine de fermeture.

    Pour soigner le mal par le mal, on découvre donc une bande d’enseignants improbables qui en font des tonnes, oeuvrant lourdement dans l'overdose déjantée. Dont Isabelle Nanty dans le rôle de la prof d'anglais bargissime et Christian Clavier dans celui du méga cool. Et côté élèves, pour attirer les ados, l’un de leurs humoristes préférés, Kev Adams. C’est encore lui qui s’en sort le mieux.

    Nouveaux films à l’affiche dans les salles romandes.

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  • Cinéma: Avec "The Grandmaster": Wong Kar-wai revisite le kung-fu

    images[2].jpgA première vue, ce film sur le kung-fu ne m’emballait pas des masses. D’autant que je ne voyais pas vraiment Wong Kar-wai, le réalisateur de l’irrésistible In The Mood For Love et de sa suite 2046, souvent étiquetée chef d’œuvre, se passionner pour cette discipline martiale. Mais apparemment le grand cinéaste hongkongais a voulu se lancer un défi et en réalité l’a plutôt bien relevé dans The Grandmaster.

    Le film s’inspire de la vie d’Ip Man, légendaire maître d’un courant du kung-fu, le wing chun, et futur mentor de Bruce Lee. Il commence en Chine en 1937 et se poursuit jusqu’au début des années 50. A travers cette star qui mène grand train à Foshan, dans la province de Canton, Wong Kar-Wai revient sur un morceau d'une époque révolue. Ip Man perd sa famille dans la guerre sino-japonaise qui plonge le pays dans le chaos, fuit la Chine communiste et finit par s’établir à Hong Kong où il enseigne son art.

    Au cœur de cette intrigue qui se déroule sur fond de violence, de divisions et de complots au sein des différentes écoles, la rencontre d’Ip Man avec Gong Er, en qui il trouve son égale, voire sa supérieure dans la mesure où elle est la seule à connaître la figure mortelle des 64 mains. C’est la fille du Grand Maître Baosen, chef de l’Ordre des Arts Martiaux qui sera assassiné par un disciple.Très vite, l’admiration que tous deux se vouent laisse place à une histoire d’amour impossible.

    Tout cela est à la fois beau, fascinant, mélancolique et romantique, rythmé par des combats en forme de ballets superbement chorégraphiés dont celui d’ouverture sous la puie, pour culminer dans un duel follement sensuel entre les deux principaux protagonistes.

    Ils sont interprétés par le beau Tony Leung, toujours aussi élégant, et la sublime Zhang Ziyi (photo) qui ont dû suivre un entraînement des plus rigoureux pour apprendre et maîtriser les différents gestes. Ils n’en ont pas moins la chance de traverser toutes ces années sans pratiquement prendre une ride. A noter aussi que le kung-fu est probablement le seul sport qui peut se pratiquer coiffé, sans le perdre, d’un panama blanc. On sur un quai de gare en manteau de fourrure. Du moins chez Wong Kar-wai…

    Nouveau film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 17 avril.

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  • Cinéma: "Mariage à l'anglaise" sur fond de sauce indigeste à l'américaine

    i-give-it-a-year[1].jpgLes comédies romantiques américaines vraiment bien ficelées et enlevées ne courent pas les écrans. Mais attention au fiasco lorsque les Britanniques se mêlent de les imiter, comme dans Mariage à l’anglaise. Même si son auteur Dan Mazer (scénariste de Sacha Baron Cohen pour Borat et Brüno), a choisi de faire les choses à l’envers. Il a en effet commencé son film là où normalement  les intrigues du genre s’achèvent, c’est-à-dire par un mariage et décidé de boucler son sujet par une demande en divorce.

    Nat (Rose Byrne), cadre dynamique, épouse Josh (Rafe Spall), apprenti romancier mal dégrossi. Bien que n’ayant rien à faire ensemble ils ont la ferme intention de tenir une année ensemble, voire plus si entente. Hélas, neuf mois plus tard, rien ne  va plus. Nat a craqué pour Guy, un beau blond américain (Simon Baker, le héros du Mentalist) et Josh pour Chloé (Anna Faris), son ex qu’il n’a en réalité jamais cessé d’aimer.

    Au départ, un parti-pris original en soi.  Sauf que ça dérape dès le début dans le pas drôle, avec un prêtre pris d’une quinte de toux répétitive et n’arrive pas à prononcer les mots " mari et femme". Pour sombrer ensuite dans le gras, le lourd, le vulgaire et le graveleux, avec l’insupportable speech du témoin qui se veut cynique, croustillant et humoristique. 

    Les choses ne s’arrangent pas par la suite, l’ensemble de l’opus adoptant obstinément ce ton faussement truculent mais pesamment égrillard. Ce qui n’a dans le fond rien d’étonnant de la part de Dan Mazer. 

    Des gens qui s’embrassent avec une inutile pléiade de vedettes 

    des-gens-qui-s-embrassent-photo-515ae0ea0d199[1].jpgOn tombe encore plus bas avec le cinquième film écrit et réalisé par Danièle Thompson, Des gens qui s’embrassent. Il met en scène deux frères, Zef et Roni. le premier est un grand musicien très religieux dont la femme, partenaire de concert, vient de mourir dans un accident. Le second, businessman prospère et fêtard, fan de Sinatra, doit marier sa fille unique dans un luxueux hôtel de maitre. Ces deux événements qui se télescopent malencontreusement ne vont pas arranger les conflits les séparant déjà.

    C’est donc parti pour une série d'afffrontements, de  de malentendus, de trahisons et de réconciliations débiles entre New York, Paris et Saint-Tropez. Il n’y a décidément pas grand-chose, sinon rien à sauver dans cette indigente et laborieuse comédie familiale juive, qui confine au vaudeville grotesque. Triste pour la réalisatrice qui nous a habitués à tellement mieux. Surtout comme scénariste (La grande vadrouille, Le cerveau, Les aventures de Rabbi Jacob, Ceux qui m'aiment prendront le train parmi les plus célèbres...)

    Et ce n'est pas la pléiade de vedettes engagées, de Kad Merad à Eric Elmosnino en passant par Monica Bellucci, Valérie Bonneton ou Max Boublil, qui contribuent à relever le niveau. Les stars hexagonales ont au contraire une fâcheuse tendance à plomber l’ensemble. Et surtout le budget, puisque la chose a coûté quelque 14,5 millions d’euros. Soit l’un des films français le plus cher de ce début d’année!

    Oblivion avec Tom Cruise pour sauver l’humanité

    4808809[1].jpgDeux mots sur Oblivion, le blockbuster de la semaine que je n’ai pas vu. Petit résumé à l’intention des fans de Tom Cruise, revenu à la science-fiction en sauveur de l’humanité dans le rôle de Jack Harper et aux côtés d’Olga Kurylenko (photo). 

    Nous sommes en 2077. Les habitants de la Terre ont été évacués suite à des décennies de guerre avec des forces extraterrestres. Le travail de Jack Harper comme responsable de la sécurité et d'entretien des drones touchant à sa fin, il s'apprête à rejoindre le reste des survivants dans une colonie spatiale. Mais il se retrouve coupé dans son élan lorsque le vaisseau d'une belle inconnue s'écrase sur la planète.

    Nouveaux films à l’affiche dans les salles de Suisse romande.

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