Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le blog d'Edmée - Page 494

  • US Open: côté français, c'est l'hôpital qui se fout de la charité!

    7763980818_gael-monfils-au-tournoi-de-winston-salem-aux-etats-unis[1].jpgIl y a décidément des moments où je me demande si nos experts français ont les yeux en face des trous, tant ils ont ceux de Chimène pour leurs compatriotes sportifs. Je ne suis d’ailleurs pas certaine que ceux-ci soient conscients de l’admiration éperdue et de l’amour inconditionnel qu’ils provoquent, notamment chez les commentateurs et consultants de tout poil sur les ondes. Principalement sur celles d’Eurosport, où on trouve un bataillon vouant une adoration aussi paiënne que sotte à leurs dieux. 

    Certes ce n’est pas nouveau, mais cela m’est apparu encore plus évident depuis le début de l’US Open, dernier Grand Chelem de la saison. Leurs poulains étaient venus à quinze, dix garçons, cinq filles. Alors que le second tour n’était pas terminé et que plus de la moitié était déjà passée à la trappe, nos spécialistes en folie noyaient leurs "étoiles" encore debout sous des tombereaux d’orchidées. Dont Gaël Monfils, Jérémy Chardy, Edouard Roger-Vasselin, Paul-Henri Mathieu, Caroline Garcia, Kristina Mladenoivic, tous disparus corps et biens à peine les louanges dispensés.

    Un rien marris, mais toujours l’espoir chevillé au corps, ils continuaient à déclarer leur flamme à leurs idoles présentes au troisième tour, dont Julien Benneteau et Alizé Cornet. Las elles tombaient également, sans gloire pour le malheureux Julien, sous les coups furieux de leur adversaire.

    Désormais, de l'armada hexagonale qui avait déferlé la fleur au fusil sur les courts de Flusing Meadows, ne reste qu'un seul et unique survivant: le super héros Richard Gasquet. Mais qui risque bien de se retrouver lui aussi sur le sable, dans la mesure où il doit se mesurer à Milos Raonic, le redoutable Canadien aux jambes qui lui montent jusqu’au cou.

    Vous me rétorquerez qu’après tout nos chers voiisins ont bien le droit de vivre une passion torride par "vedettes" interposées. Sauf qu’ils ne se contentent pas de sombrer dans le ridicule. Ils jugent. Côté journalistes du site du moins. C’est ainsi que je lisais, à l’issue de la correction infligée par Philip Kohlschreiber à John Isner, un article sévère consacré au "fiasco" du tennis yankee.

    Je résume. Tout d'abord l'auteur ironise sur le fait qu'il ne demeure plus qu'un joueur en lice dans le tableau masculin, un certain Tim Smyczek, au bénéfice d'une wild card. Et qui à mon humble avis va se faire rétamer par Novak Djokovic. Un constat sans appel donc, poursuit le pourfendeur, aggravé par l'attitude de la Fédération américaine organisatrice du tournoi, qui a entériné elle-même le déclassement de son tamis, ignorant son numéro un (Isner) et ne programmant que le jeune Ryan Harrison sur le Central.

    Uniquement de surcroît parce qu'il affrontait Rafaël Nadal. Et d'en déduire que vu les circonstances, le tennis masculin du cru n'est pas prêt de relever la tête. Enfonçant le clou en commentant une déclaration du pauvre John, selon laquelle il en avait fini avec la raquette pour un moment, avec cette phrase: "N'en serait-il finalement pas de même pour la majorité des Américains"?

    Brillante analyse! Mais que ne l'applique-il pas aux Français qui se trouvent dans une situation de loin plus délicate. Car s'il ne demeure qu'un homme dans les deux équipes, pareillement déboulées à quinze tous sexes confondus, les Américains disposaient encore de trois dames au stade des huitièmes de finale. Dont par exemple la reine du circuit Serena Williams.

    Pas de doute, c'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité!

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Cinéma: "We're The Millers", humour extra-gras avec Jennifer Aniston

    we-re-the-millers01[1].jpgAgressé par trois voyous qui lui piquent sa came et son fric, obligé du coup de rembourser Brad, un dangereux gangster qui est aussi son fournisseur, David Burke se retrouve dans une sale situation. Pour s’en sortir, il n’a qu’une solution: se rendre au Mexique et ramener une cargaison de drogue aux Etats-Unis.

    Mais comment s'y prendre sans se faire pincer? C'est alors qu'une idée lumineuse surgit de son cerveau embrumé. Il loue un maxi camping-car, engage Rose, une stripteaseuse irascible, ainsi que Casey et Kenny, deux teen-agers débiles, histoire de se faire passer pour un bon père rentrant de vacances avec sa petite famille.

    Laborieuse comédie à l’humour extra-gras et aux situations téléphonées de Rawson Marshall Thurber We’re The Millers est emmenée par une Jennifer Aniston atone, devenue donc mère bidon et fausse épouse d’un minable dealer de shit interprété par Jason Sudeikis. On peut s’en passer…

    Red 2, le retour des retraités

    Egalement dispensable, la suite des aventures des agents retraités de la CIA, toujours disposés à sauver la planète. Apprenant la mort de son ancien collègue Marvin, Franck Moses se rend à son enterrement avec sa compagne Sarah, sans se douter (c’est bien le seul!) qu’il va avoir de gros ennuis.

    Arrêté et interrogé par le FBI au sujet d’un mystérieux "Projet Nightshade", il ne doit son salut qu’à l’intervention de Marvin qui avait simulé sa mort. Ils se lancent alors dans une course poursuite à travers le monde pour découvrir le secret du dit projet. Avec Bruce Willis, John Malkovich, Anthony Hopkins, Helen Miren, Catherine Zeta-Jones et les autres.

    Films à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 28 août.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Cinéma: Léa Seydoux et Tahar Rahim contaminés dans "Grand Central"

    grand-central-tahar-rahim-lea-seydoux[1].jpgGary, un ouvrier dégourdi qui accumule les petits boulots, tombe amoureux de Karole. Jusque là rien de bien nouveau. Sauf que leur relation se déroule sur fond de radioactivité, Gary trouvant du travail dans une centrale nucléaire et d’interdit mêlé de clandestinité, Karole étant mariée avec son collègue Toni qui le chapeaute dans son nouveau boulot. Entre danger et passion, chaque jour devient une menace pour le jeune homme progressivement soumis à des irradiations de plus en plus fortes des deux côtés.

    Dans Grand Central, qui fait écho au chef d’œuvre d'Alain Resnais Hiroshima mon amour, la réalisatrice Rebecca Zlotowski dresse ainsi un parallèle entre l’attirance à laquelle succombent inéluctablement les amants sous les yeux soupçonneux du mari, et le travail des décontamineurs, ouvriers les plus exposés aux radiations dans leurs combinaisons blanches qui leur donnent des airs de cosmonautes. Nous laissant ainsi découvrir un monde inconnu, sournoisement terrifiant, où des hommes côtoient la mort en permanence.

    Œuvre politique et histoire d’amour

    Tout en décrivant les conditions de travail inhumaines et apparemment à la limité de l’illégalité des employés, la cinéaste ne propose pas pour autant un documentaire sur les centrales nucléaires, mais revendique une œuvre politique, nécessaire selon elle après la catastrophe de Fukushima. Tournée dans une installation désaffectée en Autriche qui donne l’illusion de la réalité, elle raconte avant tout une folle passion encore renforcée par la proximité d’un danger où se mêlent les effets d’un désir irrépressible et ceux du réacteur.  

    Parallèle mais aussi contraste entre cet intérieur confiné menaçant et un extérieur paisible presque idyllique en comparaison où Gary et Karole font l’amour (photo). Pour les illustrer, Rebecca Zlotowski retrouve Léa Seydoux, sublime palme d’or avec La vie Adèle et qui fut la protagoniste de son premier long-métrage Belle épine. Elle partage l’affiche avec Tahar Rahim, autre comédien parmi les lus beaux et les plus talentueux du moment.

    Attachants, émouvants, ils donnent tout dans Grand Central. Avec une sensualité, une sensibilité et une justesse qui contribuent largement à la grande réussite de l’opus.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dés mercredi 28 août.

    Lien permanent