Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le blog d'Edmée - Page 493

  • Cinéma: "Wolverine 2": le mutant à griffes affronte les épées des yakuzas

    36877-636879[1].jpgAprès son passage calamiteux chez les X-Men, Logan, alias Wolverine le célèbre mutant à griffes à qui Hugh Jackman prête son visage revient. Il vit désormais en ermite hirsute et en plein questionnement existentiel dans les bois, où il ne peut se remettre de la mort de sa chérie Jean Grey. Voilà pourtant qui ne fait pas un film. Mais le réalisateur James Mangold a de la ressource…  Surgit en effet une jeune Japonaise de choc qui emmène notre héros barbu et chevelu au pays du soleil levant, où le réclame le puissant Yashida, régnant sur un empire technologique.

    Fraîchement lavé, rasé, grotesquement coiffé façon ananas, il se rend au chevet du PDG. Sur le point de rendre son dernier soupir Yashida, qui avait été sauvé du bombardement de Nagasaki par Logan, tient à le remercier et lui propose de lui céder cette immortalité qu’il semble traîner comme un boulet. Et voilà ce brave Wolverine, perdu entre scènes oniriques où apparaît Jean Grey et une amorce d’amourette avec la petite-fille de Yashida, nettement plus vicieux que reconnaissant, confronté aux affres du choix.

    Mais surtout aux complots de famille, à la corruption et aux intentions meurtrières d'affreux yakuzas avides de frotter l’acier de leurs épées aux griffes d’adamantium d’un Logan souffrant d’un coup de mou. Passagèrement, toutefois, le film s’intitulant Le combat de l’immortel et nous valant sans  surprise une série épuisante de scènes d’action.

    Pour tout dire, on ne tarde pas à s’ennuyer ferme dans cet interminable et ridicule voyage introspectif, donnant davantage dans le thriller que dans la SF. Cette nouvelle aventure, prélude à une inévitable suite, bénéficie naturellement de la 3 D. Ce qui n’arrange rien. Comme toujours ou presque.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 24 juillet.

    Lien permanent
  • Cinéma: "L'esprit de 45" évoque le rêve d'un idéal social

    lespritde45604-tt-width-604-height-410-attachment_id-391839[1].jpgPour son premier essai dans le documentaire historique, Ken Loach revient sur l’année 1945, qui marque un profond tournant en Grande-Bretagne. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Winston Churchill le héros de la nation est, à la surprise générale, battu par les travaillistes aux élections législatives.
     
    Le cinéaste, qui a fourni un énorme et rigoureux travail de recherche, s’appuie sur des images d’archives en noir et blanc mêlées à des témoignages poignants d’ouvriers, mineurs, dockers, infirmières, pour rendre hommage au programme du gouvernement d’alors, dirigé par Clement Attlee. Il décline ainsi avec ferveur les conquêtes de l’Etat providence, création du système de santé publique, nationalisations, un programme porteur d’un nouvel idéal social, mis à mal trente ans plus tard par Margaret Thatcher.
      
    L’esprit de 45 qui est aussi celui de la lutte des classes, est clairement le manifeste politique d’un cinéaste depuis toujours engagé à gauche. On peut lui reprocher un côté un peu répétitif dans le discours, un manque de nuances et d’analyse dans son implacable réquisitoire anti Dame de fer. Mais on n’en attendait pas moins de cet infatigable militant. Tout en s’élevant contre les politiques de rigueur et d’austérité mises en place aujourd’hui en Europe, Ken Loach livre un vibrant plaidoyer pour la solidarité et la fraternité, ainsi qu’une passionnante leçon d’histoire.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 24 juillet.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Cinéma: "Le Quatuor" emmené par des comédiens virtuoses

    A-Late-Quartet_02[1].jpgA ne pas confondre avec Quartet, le premier long-métrage de Dustin Hoffman, Le Quatuor du cinéaste israélo-américain Yaron Zilberman met en scène quatre musiciens mondialement connus. A grand renfort de répétitions, ils préparent activement  le concert qu’ils vont donner pour célébrer le vingt-cinquième anniversaire de leur groupe, lorsque le violoncelliste, le plus âgé de la formation, apprend qu’il est atteint d’un inéluctable Parkinson.

    En annonçant à ses collègues qu’il va devoir prendre sa retraite à la fin de la saison, il provoque un déchaînement inattendu d’ego et de passions. Du coup, la longue amitié qui unit les membres de "The Fugue" est menacée. Volera-t-elle en éclats à la veille de ce qui sera sans doute leur ultime spectacle ? 
     
    Yaron Zilberman a certes tendance à abuser des cas de conscience, des crises psychologiques et des  émotions refoulées sur fond de relations amoureuses et familiales compliquées. En même temps, cela lui permet de nous laisser pénétrer dans les arcanes d’un univers professionnel très privé, révélant les gros sacrifices consentis par ceux qui ont choisi de se consacrer à la musique.
     
    Mais la réussite de ce psychodrame à la réalisation classique repose avant tout sur une brochette de comédiens virtuoses, évoluant dans des  registres inédits. On pense notamment  à l’impeccable Philip Seymour Hoffman et à Christopher Walken, qui nous offre une partition particulièrement  juste, émouvante et sobre dans son rôle d’artiste talentueux, trahi par les ans et la maladie.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 24 juillet.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine