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le blog d'Edmée - Page 493

  • Cinéma: "Le Majordome" avec Forest Whitaker déjà promis à l'Oscar

    forest-whitaker-et-oprah-winfrey[1].jpgSa mère est violée et son père tué sous ses yeux dans la plantation où ils s'éreintent à ramasser le coton. Le prenant en pitié, la maîtresse du domaine lui propose de devenir employé de maison. Mais dès qu’il en a la possibilité Cecil Gaines décide d’échapper à la terrifiante violence ségrégationniste qui règne au sud des Etats-Unis pour gagner le nord un peu moins hostile à la communauté noire.

    Après avoir décroché un poste dans un grand hôtel, il réussit miraculeusement à devenir majordome à la Maison-Blanche. Témoin passif de bouleversements politiques majeurs avant d’en saisir l’importance à la fin de sa vie, Gaines servira docilement sous sept présidents, d’Eisenhower à Reagan, dont le réalisateur offre une représentation souvemt à la limite du ridicule. A l’image du freluquet James Marsden, campant un John Fitzgeralfd Kennedy hautement improbable. 

    Lee Daniels s’est inspiré de la vie d’Eugene Kelly, le vrai majordome de ces puissants locataires du bureau ovale, pour évoquer les heures sombres de la condition noire. Avec cet ambitieux récit qu’il veut à la fois émouvant édifiant, le cinéaste livre une fresque militante et pédagogique s’étalant sur trente ans, longuette,  délibérément fédératrice et à la mise en scène plutôt  boursouflée.

    Pas toujours convaincant, bien que promis à l’Oscar du meilleur acteur, Forrest Whitaker, l’air déjà  vieux en entrant en principe jeune à la Maison-Blanche donne la réplique à Oprah Winfrey, en épouse  désoeuvrée sombrant dans l’alcoolisme. Tous deux sont entourés d’une pléiade de stars, Robin Williams en Eisenhower, Alan Rickman en Ronald Reagan, Jan Fonda en Nancy,  John Cusak en Richard Nixon,  sans oublier Lenny Kravitz et Mariah Carey.
     
    Sans surprise, Lee Daniels clôt son biopic historique par l’élection d’Obama, qui a avoué avoir versé une larme en le découvrant.  On n’en dira pas autant…

    Fim à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 11 septembre.

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  • Cinéma: "Ilo Ilo", une famille singapourienne en crise sur fond de débâcle financière

    Ilo_Ilo_Cannes_Review[1].pngAlors que la crise financière asiatique des années 90 commence à faire des dégâts dans la région, Ilo Ilo raconte en parallèle la relation entre une famille de Singapour et leur domestique Teresa, fraîchement débarquée des Philippines. Avec, comme beaucoup de ses compatriotes, l’espoir d’une vie meilleure. Son arrivée complique les rapports déjà tendus entre les parents et leur jeune fils, un gamin a périori odieux.

    Insupportable, sinon grossier et méchant envers Teresa, il ne tarde pourtant pas à développer une forte complicité avec elle, provoquant la jalousie de sa mère qui se sent dépossédée de ses prérogatives. De son côté le père cache le fait pour lui honteux d’avoir été licencié. Le réalisateur Anthony Chen montre d’ailleurs le drame du chômage dans une scène éclair d’une rare brutalité. 

    Pour son premier long-métrage où il explore toute une gamme de sentiments avec sobriété, sensibilité et une grande justesse de ton, le cinéaste de 29 ans a reçu la Caméra d’Or à Cannes en mai dernier. Un prix largement mérité pour une œuvre interprétée par d'excellents comédiens et à  la mise en scène parfaitement maîtrisée. Elle est en grande partie autobiographique. A l’image de l’enfant du film, Chen a été élevé par la bonne et a vu son père perdre son emploi. C'est dire s'il connaît son sujet.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 4 septembre.

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  • Cinéma: destin brisé pour "Les amants du Texas"

    PHOfe4d630a-c222-11e2-bac3-c29781de5a1e-805x453[1].jpgEn choisissant de raconter l’histoire de Bob et Ruth, un couple de hors-la-loi follement amoureux, David Lowery s’exposait inévitablement à la comparaison avec Bonnie & Clyde. Bien que ses héros ordinaires, tous deux orphelins, n’aient pas grand-chose en commun avec les célèbres criminels d’Arthur Penn. Sinon de venir d’un bled perdu au fin fond du Texas et d’avoir commis un braquage.
     
    Le casse tourne mal, une fusillade s’ensuit et Ruth blesse un policier. La sachant enceinte, Bob s’accuse à sa place et se retrouve derrière les barreaux. Avec une seule idée en tête, s’évader pour la rejoindre. Un plan de tous les dangers car si la police veille au grain, de redoutables tueurs à gages restent également à l’affût dans l’espoir de récupérer le magot.

    Se déroulant dans les années 70, le premier long métrage de David Lowery ancré dans la mythologie du film de gangster, genre que l'auteur de 32 ans se profilant comme un surdoué de la pellicule se plaît à détourner le genre, avait été présenté à la Semaine de la critique au récent festival de Cannes. Basé sur les sentiments, il évoque les longues années d’attente et d’angoisse de la jeune femme élevant seule son enfant et redoutant le jour fatal. Tout en dévoilant au fil de l’intrigue l’intensité de la passion qui unit ces deux êtres au destin brisé.

    Ils sont interprétés par Rooney Mara (révélée en hackeuse de choc dans la version américaine de Millenium) et Casey Affleck (photo). Ils se révèlent parfaits et attachants, elle en beauté à l’apparence frêle mais dotée d’un incroyable courage, lui en rebelle romantique, imprévisible et chevaleresque, se sacrifiant pour sauver l’amour de sa vie.

    Ils contribuent évidemment à la réussite de ce film poignant, mélancolique et envoûtant que David Lowery, influencé par Terrence Malick et sa fascination pour la nature, inscrit dans l’atmosphère moite d’un Texas aride aux paysages magnifiquement désertiques. Une petite perle à ne pas manquer.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 4 septembre.

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