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le blog d'Edmée - Page 491

  • Cinéma: "Elle s'en va", road trip à la gloire de Catherine Deneuve

    19536241_20130712131513933.jpg-c_640_360_x-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgC’est l’histoire de Bettie, une sexagénaire fantasque soudain éprise de liberté. Abandonnée par son amant, elle plaque tout sur un coup de tête. Au volant de sa voiture, elle se lance à l’aventure sur les chemins de France. Une traversée propice à la découverte du pays profond et à quelques rencontres qui se veulent plus singulières les unes que les autres. Sans oublier un gala d’ex-Miss  France pour le moins étonnant !

    Ce road movie est signé Emmanuelle  Bercot. Cinéaste des relations transgressives entre adultes et ados, coscénariste du Polisse de Maïwenn, elle reste dans la différence d’âge. Mais évidemment sans le côté sulfureux  puisqu’elle met face à face une grand-mère fugueuse et son petit-fils rebelle dont la présence lui est imposée au cours de son escapade.  Tous eux se connaissent à peine mais s’apprivoisent sans surprise, avant que Bettie voie s’ouvrir de nouveaux horizons au bout du voyage. 

    Il y a de jolis moments dans Elle s'en va, mais ils sont trop rares en raison de l’admiration sans borne que l’auteur voue manifestement à son actrice. Voulant nous montrer le désir d’aventure d’une femme simple, chaleureuse, amoureuse de la nature et de vastes paysages, loin du mythe et de l’image sophistiquée véhiculée par Catherine Deneuve, Emmanuelle Bercot gâche son propos. En se contentant de livrer un récit confiné et assez plat à la gloire exclusive de son héroïne, qui prend de l'âge avec grâce et légèreté.  

    Certes l’icône du cinéma français se révèle juste, à son habitude. Mais voilà qui ne suffit pas à faire un film convaincant de ce conte familial au scénario peu original, où l’auteur se disperse de surcroît en courant trop de lièvres à la fois.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 18 septembre.

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  • Cinéma: "Les Grandes Ondes (à l'Ouest)", une comédie politique frondeuse signée Lionel Baier

    les-grandes-ondes-----l---ouest--2-112278_0x440[1].jpgOn avait déjà eu l’occasion de le dire lors de la projection du film en août dernier sur la célèbre Piazza Grande locarnaise et on ne se privera pas de le répéter. Avec son dernier film Les Grandes Ondes (à l’Ouest), le réalisateur vaudois livre une petite comédie historico-politique jubilatoire. Elle nous ramène à avril 1974, où une équipe de la radio romande est envoyée au Portugal pour un reportage sur l’aide économique suisse.

    Elle est composée de Julie la féministe, de Cauvin, ancien reporter de guerre prétentieusement bavard et de Bob, un technicien proche de la retraite qui ne quitte pas son bus VW pour mieux veiller sur son précieux matériel. Sur place la tension monte et rien ne se déroule comme prévu. Décidé à rentrer à Lausanne, le tio infernal (photo) se trouve plongé en pleine révolution des Œillets à la faveur d’une rencontre avec des collègues belges. Une scène irrésistible qui fait vraiment décoller l’opus.

    L’idée est venue au talentueux Lionel Baier lors de sa participation à une série d’émissions commémorant les 20 ans de la chute du Mur de Berlin. Il a ensuite nourri son scénario en se penchant sur la couverture médiatique en Suisse du soulèvement portugais. S’appuyant sur des faits rééls pour mieux les réinventer, il propose une œuvre pleine d’humour à la mise en scène très maîtrisée et portée par d’excellents comédiens.

    Valérie Donzelli et Michel Vuillermoz, sociétaire de la Comédie française partagent l’affiche avec l’inénarrable Patrick Lapp, à qui il suffit pratiquement d’apparaître pour séduire. Il l’a prouvé lors du festival de Locarno, amusant la galerie en décrivant un tournage infernal, dirigé par un mégalomane doublé d’un tyran…

    Comédie enlevée Les Grandes Ondes  plaît également par son ton. Une sorte de liberté frondeuse que le cinéaste restitue à travers sa reconstitution des années 70, époque marquée par une révolution qui s’est étendue à d’autres pays.  D’où une dimension politique renvoyant à ce qui se passe aujourd’hui, notamment sur le Vieux Continent.

    Choqué par le refus de la Suisse d’adhérer à l’Europe en 1992, Lionel Baier s’avoue profondément angoissé par la situation de crise qui prévaut depuis quelques années, la façon dont on humilie les Portugais, les Grecs, les Italiens, les Espagnols. "Je ne suis pas un auteur engagé, mais ce film est pour moi une piqûre de rappel". Il en prévoit deux autres  en poursuivant dans son idée de tétralogie. Après Comme des voleurs (à l’Est), Les Grande Ondes  (à l’Ouest) il nous emmènera au Nord (Grande-Bretagne et Danemark) et au Sud en Italie. 

    Film à l'affiche dans les salle romandes dès mercredi 18 septembre. 

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  • Coupe Davis: les insupportables cocoricos du duo Dupuis-Rosset!

    1466243_pic_970x641[1].jpgDans une patinoire neuchâteloise à moitié vide, les Suisses ont logiquement fini par remporter les trois points en barrage et demeurent ainsi dans l’élite mondiale de la Coupe Davis. Mais après avoir dû batailler pendant près de quatre heures et cinq sets pour gagner in extremis un double qu’ils ont failli paumer lamentablement. Et cela contre des Equatoriens enfouis dans les abysses du classement.

    Rien à ajouter en ce qui concerne les Helvètes qui n’ont fait que remplir une mission plus que largement à leur portée. En revanche, que dire des commentateurs sur la chaîne romande? Je me suis pas mal gaussée des cocoricos déments de ceux d’Eurosport et de France 2, portant aux nues leurs «fabuleux» joueurs lors de l’US Open. Mais je dois reconnaître qu'à côté du duo Dupuis-Rosset, ce sont des enfants de chœur.

    Il fallait les entendre sonner follement du clairon Notamment en raison de la présence sur le court de Stanislas Wawrinka, promu au rang de star galactique suite à sa … défaite contre Djokovic en janvier dernier en Australie dont on ne cesse de nous rebattre les oreilles. Un statut encore renforcé grâce à son parcours jusqu’en demi-finale à New York et sa nouvelle …défaite face au même Dracula serbe, pourtant moins saignant que d’ordinaire.

    Epoustouflant, étincelant, prodigieux, héros, super héros, rien ne nous fut épargné dans les médias  pour célébrer la naissance de «Magislas», stupéfiante étoile illuminant de mille feux  la terre confédérale. .

    Talonnant désormais la légende Federer à la race pour espérer participer aux Masters de Londres, notre nouveau Dieu du tamis remportait donc sans surprise son premier match, suivi de son pote Chiudinelli. Et se retrouvait avec Michael Lammer en double pour boucler en principe l’affaire en trois petites manches.

    Une simple formalité. Ce qui n’a pas empêché nos deux rigolos de nous bassiner avec le talent exceptionnel de «Stan The Man» (on se pince!) pendant les deux premiers sets enlevés plus ou moins les doigts dans le nez. Excusant toutes ses fautes, ululant d’admiration à chaque point gagné. Oubliant du coup assez cavalièrement son partenaire.

    Hélas, les choses se gâtant sérieusement, la perruche et le grand Marc se montraient nettement moins fringants. Du coup Dupuis blablatait à l’envi sur le côté tellement imprévisible du tennis, tandis que Rosset nous gavait avec la fatigue physique et mentale du Vaudois accumulée depuis Flushing Meadows, le voyage de retour, j’en oublie et des meilleures. Imaginez un peu l'état de Nadal en ce cas...

    Mais bref. Dans les cordes à l'image de leurs idoles, les deux rigolos de service explosaient de bonheur en pétant de fierté à la balle de match enfin balancée au cinquième set par Lammer, pas loin d’être le sauveur de l'èpreuve. Mais surtout, c’était à croire que la paire suisse avait eu là affronter es frères Bryan au lieu de ces illustres inconnus équatoriens, dont l’un pointe à 340e place et  la et l’autre à la 703e.  Mais je ne le répèterai  jamais assez. Heureusement que le ridicule ne tue pas.  Notre tandem de choc en eût été foudroyé !

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