Je vous l'affirmais dans mon précédent billet, on pouvait craindre le pire avec Jean-Marc Rossier au micro. La preuve, Federer souverain pendant le set initial lui a suffi pour quasiment fêter le succès de Rodgeur! D’autant que ce dernier prenait le service de Djokovic dans le premier jeu du second.
C’est peut-être le tournant du match beuglait le commentateur de la RTS dans tous ses états. Moralité, ce qui devait arriver arriva. Ce fut effectivement le tournant de la rencontre, mais évidemment pas dans le sens où l’entendait notre rigolo de service qui, trop occupé à chanter les louanges du Suisse, avait du mal à voir plus loin que le bout de son nez.
D'autant que Novak récupérant illico son entame gâchée, il devenait désormais clair pour n’importe quel vague connaisseur du tennis, que l’homme n’allait plus lâcher le morceau. Il n’y avait vraiment que Rossier pour continuer à croire fermement dans les chances de la légende.
A sa décharge, j'avoue que dans sa fantastique science du jeu, ce brave Jean-Marc émettait un petit doute en remarquant finement, alors que le vampire serbe breakait à nouveau son adversaire dans la troisième manche, que Federer "pourrait perdre aujourd’hui contre Djokovic".
Mieux vaut en rire. En attendant Dracula devrait remercier le maestro. Qui ne sera donc pas son empêcheur de jubiler en rond comme en 2011. Rappelez-vous, le Bâlois l’avait empêché de battre le record de victoires de rang de McEnroe. Et cette fois, une victoire du valeureux Helvète lui aurait enlevé tout espoir de redevenir numéro un avant la fin de la saison. Trop sympa dans le fond, ce Rodgeur...
Wawrinka qualifié, notamment grâce Berdych qui l'a débarrassé de Raonic, pour les Masters de Londres, certains Helvètes nourrissaient ingénument le fol espoir de voir le Vaudois remporter le tournoi de Bercy.
J'avoue que j’ai redouté le pire. Chat échaudé ne craignant pas l’eau froide en l’occurrence, le redoutable Jean-Marc Rossier, qui a largement contribué à la défaite de Wawrinka à Bercy en le portant sottement aux nues, repartait en effet dans ses folles dithyrambes, concernant cette fois Federer.