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le blog d'Edmée - Page 492

  • Cinéma: "Gabrielle", une histoire d'amour pour s'ouvrir à la différence

    get[2].jpgLe deuxième long-métrage de la Québécoise Louise Archambault (à droite sur la photo avec Gabrielle Marion-Rivard et Alexandre Landry) a cartonné sur la Piazza Grande au récent festival de Locarno. Raflant logiquement le Prix d’un public qui lui avait réservé une standing ovation de dix minutes.

    Il raconte l’histoire de Gabrielle, une jeune femme atteinte du syndrome de Williams, affection associant retard mental et malformation cardiaque.
    Voilà qui ne l'empêche pas de mener une existence presque normale. D’une gaieté communicative, très douée pour la musique, elle rencontre Martin à la chorale du centre de loisirs. Ils tombent follement amoureux.
      
    Lui non plus n’est pas vraiment comme tout le monde. Mais peu importe. Inséparables, ils sont déterminés à affronter les préjugés, les fortes réserves de leur entourage et à tester leurs propres limites pour vivre leur amour. Alors que le groupe se prépare pour un important festival de musique, où Robert Charlebois paie de sa personne, Gabrielle tente tout pour gagner son indépendance.
     
    Rien à redire sur l’interprétation. Si à l’image d’autres protagonistes Gabrielle Marion-Rivard joue avec conviction son propre rôle, le débutant Alexandre Landry (Martin), qui est l’un des seuls comédiens professionnels, s’en sort particulièrement bien face à ses partenaires handicapés. 

    On reprochera pourtant à Gabrielle, dégoulinant quasi inévitablement de bons sentiments étant donné son thème, de trop tirer sur la corde pour faire pleurer dans les chaumières. Ce n’est évidemment pas l’avis de Louise Archambault rencontrée à Locarno et qui s’est beaucoup démenée pour trouver un producteur.

    "Ce n'est pas un sujet sexy"

    "J’ai craint de ne pas en trouver. Je n’arrivais pas avec un sujet sexy, mais avec une héroïne qui n’a pas toutes ses chances et qui doit se battre pour être acceptée. Dans nos sociétés, on aime le beau, la perfection. Le contraire fait peur. D’où une tendance au rejet".
     
    La réalisatrice, qui a fait de nombreuses recherches et interviewé des parents d’enfants souffrant de déficience intellectuelle ou autre pathologie, a-t-elle envie de laisser passer un message? «"Pourquoi pas. Mais je n’ai pas la prétention de changer le monde. Simplement de permettre aux spectateurs de s’ouvrir à la différence".
     
    La musique, révélant le côté spontané et naturel des acteurs, tient une part fondamentale dans Gabrielle. C’est ce qui a poussé Robert Charlebois à s’investir en chantant avec la chorale lors du Festival mondial de Montréal. "Le scénario lui a beaucoup plu. Il a été d’une grande générosité. En fait, il a adoré ça".

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 11 septembre.

     

     

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  • Cinéma: "Rock The Casbah" donne la parole aux femmes

    rtc_gross[1].jpgAprès Marock, où elle décrivait une jeunesse marocaine dorée s’éclatant à l’occidentale mais toujours sous le poids de la tradition et de la religion, Laïla Marrakchi propose Rock The Casbah, une comédie douce-amère sur la place des femmes dans son pays.
     
    Nous sommes à Tanger, en été. La famille se réunit pour un triste événement, le mort du père qui n’a laissé que des femmes derrière lui. C’est le branle-bas dans la maison avec le débarquement de la petite dernière, Sofia. S’affranchissant de l’autorité paternelle, elle est allée vivre sa vie à New York où elle joue les terroristes dans des séries télévisées.
     
    Chamboulant l’ordre établi, Sofia sera une sorte de révélateur pour ces femmes en quête de liberté et d’identité. Rebelle, mariée et mère d’un petit garçon, elle est décidée à régler quelques comptes avec ses sœurs et une famille sur laquelle plane un lourd secret.
     
    La réalisatrice propose une intrigue originale où elle aborde plusieurs sujets délicats dont la sexualité. Donnant  la parole à ses héroïnes qui ont troqué le maillot de bain pour la djellaba ainsi que l’exigent les circonstances, elle leur permet de se dévoiler dans une société qui reste largement sous domination masculine. Le tout paradoxalement vu à travers le regard d’un homme, en l’occurrence le fantôme du patriarche décédé. Incarné par  Omar Sharif, il commente avec humour tous ces petits événements.  
     
    Dommage que le film, manquant de rythme, traîne en longueur. Il n’est pas non plus idéalement servi par l’interprétation moyenne de comédiennes parfois fâcheusement en roue libre.

    Film à l'afficxhe dans les salles romandes dès mercredi 11 septembre.

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  • Cinéma: "Gibraltar" un polar en mode mineur

    19535791_20130627124717583.jpg-c_300_169_0-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgFrançais expatrié à Gibraltar, Marc Duval désireux d'assuer d'assurer le bien-être matériel de sa petite famille, devient indicateur pour le compte des douanes de son pays. Petit à petit il gagne la confiance d’un redoutable et puissant importateur de cocaïne associé aux cartels colombiens et grimpe les échelons. Mais s’il découvre le luxe et l’argent facile, il met aussi le doigt dans le plus dangereux des engrenages.

    Réalisé par Julien Leclercq, écrit par Abdel Raouf Dafri, notamment scénariste d’Un prophète de Jacques Audiard, Gibraltar est l’histoire vraie de Marc Fiévet qui, après avoir passé onze ans en prison, accuse l’Etat français de l’avoir lâché et lui réclame 91 miillions d’euros de dommages et intérêts.

    On craignait le pire pour ce thriller qui semble cousu de fil blanc en dépit d’une intrigue basée sur un fait authentique. De surcroît la prestation de Gilles Lellouche (photo), protagoniste principal donnant dans une naïveté un brin crétine, ne soulève pas un enthousiasme délirant, tandis que Tahar Rahim déçoit pour la première fois dans un rôle particulièrement effacé. 

    Enfin l’auteur peine à retrouver l’ambiance des bons polars français des années 70 façon Boisset ou Girod qu’il cherche à restituer en vieillissant les images. Mais curieusement, malgré tous ces défauts, l’ensemble en mode mineur se laisse quand même voir.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 11 septembre.

     

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