Réalisé par le Palestinien Hany Abu-Assad, ce thriller doublé d’une romance et d'un drame de la jalousie en temps de guerre met en scène Omar, un beau garçon qui vit en Cisjordanie.
Chaque jour, évitant les balles et se déchirant la paume des mains, il franchit "Le mur de la honte" érigé par les Israéliens en 2002, pour retrouver la jolie Nadia qu’il espère épouser. Ainsi que deux amis d’enfance.
Car il n’y a pas que l’amour. Avec ses potes, Omar a créé une cellule de résistance et tous trois ont décidé de passer à l’action. Au cours de leur opération, ils tuent un soldat de Tsahal. Arrêté, emprisonné, interrogé, torturé, Omar est relâché et poussé à trahir. Une tragédie pour celui qui veut rester fidèle à sa cause et à ceux qu'il aime.
Mêlant la tension dramatique du genre à la poltique, la morale et les sentiments, le film est une belle réussite. Hany Abu-Assad se révéle aussi bon metteur en scène que directeur d’acteurs, nous laissant ainsi découvrir, aux côtés de non professionnels convaincants, le très charismatique Adam Bakri (Photo avec Leem Lubany alias Nadia) dans le rôle d’Omar.
On regrette juste deux ou trois scènes qui, en dépit de la justesse des situations, entachent un peu la crédibilité de l’histoire. A quelques images près, Omar conserve sa belle gueule sans cicatrice, alors qu’il ne cesse de se la faire démolir avec une rare violence. Mais voilà qui n'a pas empêché Hany Abu-Assad de décrocher le Prix du jury en mai dernier dans la section cannoise d’Un certain regard.
Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 16 octobre.