L’aventure commence plutôt bien dans un ranch isolé du Montana , où le jeune T.S. Spivet évolue au sein d’une famille pas comme les autres, entre son père qui se prend pour un cow-boy, samère entomologiste entourée de vers, sa sœur Gracie, adolescente plus ou moins rebelle et Layton, son jumeau casse-cou.
Gamin surdoué qui peine un peu à trouver sa place, T.S.n’en invente pas moins la machine à mouvement perpétuel. Et reçoit un coup de fil de la directrice du Smithsonian de Washington, lui annonçant qu’il est le lauréat du prestigieux prix Baird. N’imaginant pas une seule seconde qu’il n’a que dix ans.
Mais sans en parler à ses parents, le garçon décide d’aller tout seul chercher sa récompense. C’est là que débute, sur un train de marchandises, son grand voyage à travers les Etats-Unis. Mais c’est aussi là hélas que le film, adapté du roman de Reif Larsen, perd son rythme et s’essouffle. Certes, cette traversée permet diverses péripéties et rencontres. Mais les personnages croisés, se révèlent pour la plupart peu intéressants. On n’est pas non plus follement captivé par la séquence de remise du prix, prétexte à une critique des médias.
Il faut dire que Jean-Pierre Jeunet, avec un titre pareil, a mis la barre très haut. Un peu trop. Certes on retrouve sa patte dans la mise en scène, les images colorées, le côté poétique et un poil surréaliste. Mais il n’y a rien d’extravagant dans ce road trip initiatique plus longuet que palpitant du prodigieux T.S. Spivet. Epoustouflant n’est pas vraiment non plus le cas de son interprète Kyle Catlett, qui tient son premier grand rôle, aux côtés notamment d’Helena Bonham-Carter et Judy Davis.
Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 16 octobre.