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Grand écran: "Sirât", road trip techno-mystique halluciné dans le désert marocain. Eprouvant!

Selon l’islam, Sirât, c’est  le pont entre l’enfer et le paradis, plus fin qu’un cheveu et plus aiguisé qu’une épée . Un fil étroit qui nous sépare de la fin. Sirât, c’est aussi le titre du dernier film d’Olivier Laxe, récompensé par le prix du jury au dernier festival de Cannes. La moindre des choses pour une majorité de critiques. Secoués, subjugués par l’approche hors norme du réalisateur franco-espagnol,  l’omniprésente et puissante musique de David Letellier, alias Kangding Ray, ils espéraient plutôt le voir décrocher la Palme d’or.

Dans un monde en guerre, en suspension entre la vie et la mort, Luis (Sergi Lopez) et Esteban,  sonfils de 12 ans, débarquent dans une free party, où pulse une  techno brutale, expérimentale, et où s’agite frénétiquement une foule en transes déglinguée, sous substance. Luis et Esteban sont à la recherche de leur fille et sœur Mar, disparue depuis plusieurs mois lors de l'une de ces raves. Dans l’espoir que quelqu’un la reconnaisse, ils distribuent sa photo à tout le monde, se liant ainsi avec une communauté de vrais teufeurs, dont certains sont estropiés.  

Alors que des soldats marocains sont venus interrompre la party,  Luis décide de suivre ses nouveaux copains et leurs camions, à la poursuite d’une autre fête où sa fille pourrait se trouver. Et c'est parti pour un road trip techno-mystique dans les dunes, les roches et les falaises impressionnantes du désert saharien, les sons entrant en résonance avec un paysage d’une indéniable beauté. Tandis que les radios de ce convoi de l’extrême diffusent des informations laissant sous-entendre l'éclatement d’une Troisième Guerre mondiale, les raveurs itinérants sont lancés dans une course effrénée pour fuir l'horreur, avant que tout explose et s’écroule autour d’eux.

Entre rave sauvage, quête paternelle, réflexions sur l'humanité et voyage intérieur, Olivier Laxe propose une expérience sensorielle, immersive, métaphysique, métaphore du monde actuel, aux dialogues et au récit minimalistes. Cela dit, le cinéaste  divise. Selon que l’on adhère ou non à la techno qui nous vrille les tympans, on sera ou non captivé par ce film choc inclassable, dérangeant, déroutant, halluciné, anxiogène et surtout physiquement éprouvant.

A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 10 septembre.

Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine 0 commentaire 0 commentaire

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