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le blog d'Edmée - Page 508

  • Roland Garros: Tsonga humilie l'ombre de Federer

    tsonga_12[1].jpgJe vous l’avais dit que la légende allait boucler ses valises prématurément. Après le tennis misérable, du moins pendant plus d’un set proposé contre Gilles Simon  en huitièmes de finale, il était clair que Rodgeur, absolument incapable d’élever son niveau de jeu, allait précipiter sa chute. Nettement amorcée après s’être fait débreaker au premier set. 

    L’humiliation fut totale, car en plus Tsonga n’a vraiment pas eu besoin de forcer son talent ni même de se sortir les pouces  pour avaler tout cru le roi de la raquette, dont il faut bien le reconnaître, seule l’ombre arpentait laborieusement le court. Un non match dans toute son horreur, le plus pitoyable dans un quart de finale de Grand Chelem. Ce serait donc faire injure au Tricolore de parler d'un exploit. 

    Juste en passant, cette défaite mortifiante donnera du grain à moudre aux exégètes du tamis, qui après avoir vu Sa Grâce au top depuis le début du tournoi, vont à nouveau se livrer à de pointues et savantes analyses pour évoquer son ixième inévitable déclin. Remarquez, ils vont bien finir par avoir raison!

    Et dans la mesure où il n’y a évidemment pas le début du commencement d'un espoir de voir le brave Wawrinka inquiéterun tant soi peu Nadal, le pitbull de Manacor s'étant payé un sérieux détartrage de gencives contre le Japonais Nishikori en huitièmes, c’en est hélas terminé des chances helvétiques de briller sur l’ocre parisien.

    En revanche, celles de nos chers voisins demeurent intactes. Et Jo-Wilfried peut rêver, de conserve avec tout un peuple de rééditer le coup de Noah trente ans après. D’autant qu'il devrait se  débarrasser sans trop de problème de David Ferrer, son prochain adversaire, avec ses services de plomb et ses coups droits meurtriers.

    Et cela bien que la mobylette de Valence ait atomisé son compatriote Robredo. Logiquement, celui-ci étant complètement cuit après son affrontement homérique contre un autre Ibère, en l’occurrence  Nicolas Almagro. En principe donc, le boxeur des courts n'aurait plus sur sa route vers la gloire que le vainqueur de la demi-finale annoncée entre Nadal et Djokovic.

    Mais comme en tennis tout est toujours possible, avouez que ce serait le gag du siècle si d’aventure le vampire de Belgrade se faisait à son tour saigner en quarts par Tommy Haas qui, à 35 ans, affiche la forme de sa vie. Vivement mercredi !

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  • Cinéma: "Hannah Arendt" avec la magnifique Barbara Sukowa

    Hannah-Arendt[1].jpgEn 1961, la célèbre philosophe allemande Hannah Arendt est envoyée par le New Yorker à Jérusalem pour couvrir le procès d’Adolf Eichmann. Elle publie ensuite une série d’articles où elle développe sa théorie de la « banalité du mal » qui provoquent un scandale, certains l’interprétant comme une justification des atrocités commises par le criminel nazi. Devant l’ampleur de la polémique et les violentes critiques  dont elle est l’objet, Hannah Arendt est lâchée par ses amis.

    Tout t en se concentrant sur le procès, Margarethe Von Trotta se penche sur quatre ans de la vie de cette femme en exil forcé pour en brosser un magnifique portrait. Explorant la personnalité de cette fascinante intellectuelle rebelle à l’esprit libre, elle nous permet de mieux  comprendre son combat, sa détermination inébranlable, l’exigence de sa pensée.

    Une belle leçon d’histoire, même si on  peut regretter, dans ce long-métrage à vocation didactique,  une mise en scène parfois empesée. Un reproche mineur cependant, en regard d’un sujet passionnant et surtout  de la performance de  Barbara Sukowa, qui parvient non pas à interpréter, mais à «être » Hannah Arendt. Remarquable de bout en bout, l’égérie du cinéma allemand des années 80 se révèle à la fois ardente,  sensible et émouvante.

    Film à l’affiche dans les salles romandes, dès mercredi  5 juin.

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  • Roland Garros: le combat épique de Wawrinka et Gasquet, une histoire de cuisses!

    b_06-02-Montage_Gasquet_Wawrinka[1].jpgC’était l’affiche du jour. Suisses et Français se pourléchaient les babines à l’idée de cet affrontement titanesque entre les deux meilleurs revers du circuit. Ils n'ont pas été déçus par le spectacle.

    L’émerveiilement a toutefois failli tourner court. Du moins pour les Helvètes catastrophés après la perte du premier set où, en dépit de coups sublimes, Stanislas n'a pu s'empêcher de nous faire du Wawrinka en loupant une déprimante avalanche de balles de break.

    Côté hexagonal c’était évidemment le contraire, Gasquet ayant rejoint Gaël Monfils dans la stratosphère. Le dépassant même au second set, au début duquel Rosset n’avait pas fini de nous vanter le physique supérieur du Vaudois que celui-ci, délivrant une série de jeux désespérants, fléchissait sérieusement pour cause de cuisse en marmelade.

    Enfin en marmelade, je me pose la question. Après avoir appelé le physio, Stan se remettait miraculeusement à trotter mieux qu’un pur-sang. Mais personne ne l’ignore, rien ne sert de courir… Hélas pour lui, il paumait une nouvelle manche tricotée par un Richard flamboyant. 

    Facile d’imaginer que le Biterrois allait nous finir le pull en deux temps trois mouvements. D’autant qu’il avait revêtu sa chemisette fétiche d’un rouge on ne peut plus helvétique. Ce qui fit apparemment sur Stanislas l’effet de la cape sur le taureau, lui permettant d’enlever victorieusement le troisième  morceau.

    Et cela en dépit d’un débat houleux avec l‘arbitre et le superviseur à propos d’une faute annoncée tardivement. Mais sortez-moi ce juge de ligne incompétent, tempêtait le Lausannois furax, nous révélant un côté teigneux que je ne lui connaissais pas. Il a dû patienter avant le départ du coupable...

    L'affaire était cependant très loin d’être dans la poche, le Tricolore maintenant drôlement la pression, aidé par un public entièrement et logiquement acquis à sa cause, nous chantant la Marseillaise avant l’heure. Tandis que Wawrinka continuait à égarer les balles de break. Mais voilà que Gasquet se mettait lui aussi à souffrir douloureusement du haut de la gambette, mais plus gravement et au mauvais moment. A son tour, il commençait à jouer sur un pied.  

    Du coup, son rival perclus de crampes et presque à terre dans l’arène, Stan en profitait insolemment pour rafler les oreilles et la queue après un combat épique de plus de quatre heures. Et tout ça dans le fond pour une histoire de cuisses...

    P.S.- J'oubliais de préciser que la belle épopée de nos deux champions risque bien de s'arrêter là. Nadal va hériter d'un Wawrinka au bout du rouleau. Et si Federer nous offre l'ersatz de tennis qu'il a livré contre Simon, une chose est sûre: Tsonga va le boulotter plus vite qu'un Kinder Bueno!

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