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Sorties de la Semaine - Page 42

  • Grand écran: "Une comédie romantique", avec Golshifteh Faharani et Alex Lutz

    Après avoir subitement quitté il y a quelques années et sans la prévenir sa compagne Salomé (Golshifteh Faharani), César (Alex Lutz), musicien raté au fond qui n’a désormais plus qu’une idée en tête, la reconquérir. Apprenant qu’il est père d’une ère d’une petite fille de trois ans, il décide cette fois de tout entreprendre pour se montrer à la hauteur. 

    Mais ce doux dilettante anti héros quadra, rêveur impénitent, loser congénital est doublé d’un menteur compulsif. Il ne peut s’empêcher de s’inventer une belle situation qui, pense-t-il, augmentera ses chances de séduire à nouveau la femme de sa vie, ce qui nous vaudra quelques séquences se voulant décalées et originales. 

    Avec son intrigue convenue, sa fin téléphonée, ce premier long métrage de Thibault Segouin ne va pourtant pas révolutionner le genre même s’il veut s’en moquer en prétendant  en détourner les codes. Il tend par ailleurs à lasser avec des redites, telles les scènes répétitives d’un César harcelé et obligé de plier bagages dès qu’il se met à jouer. Alors qu’il n’a que la rue pour gagner quelques sous.  

    Tout en manquant de chair et d'enjeux dramatiques, cet opus de retrouvailles se laisse quand même voir voir grâce au couple formé par la jolie Golshifteh Faharani et le craquant Alex Lutz, bien qu'un poil agaçant parfois en l'occurrence. Leur talent respectif aurait toutefois mérité mieux qu’une banale valse des sentiments et une histoire cousue de fil blanc dans un Montmartre de carte postale. 

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 16 novembre. 

     

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  • Grand écran: "Les femmes du square", comédie sociale portée par la bluffante Eye Haïdara

    Angèle (Eye Haïdara) est une Ivoirienne culottée qui n’a pas la langue dans sa poche. Pour échapper à une ordure qui la rackette, elle trouve une place de nounou chez une femme des beaux quartiers parisiens, en instance de divorce et mère d’Arthur, un gosse de huit ans. 

    En promenant sa petite sœur, elle rencontre «Les femmes du square», une communauté de gardes d'enfants à domicile. Souvent sans papiers, à la merci des caprices de leur employeurs, elles sont forcées de se montrer dociles.  

    Découvrant leurs conditions de travail, Angèle décide de se battre pour les aider. Avec le soutien d’Edouard, un jeune avocat qui n’est pas insensible à son charme, elle va se pencher plus particulièrement sur le sort de l’une de ces babysitters, honteusement exploitée par sa patronne.

    Le réalisateur Julien Rambaldi n’évite certes pas les clichés et les bons sentiments dans une intrigue convenue. Il n’en propose pas moins une comédie sociale dénonciatrice de la précarité de ces travailleuses de l’ombre, sur lesquelles il pose un regard original.  

    Sociologique, l’œuvre, par ailleurs généreuse, attachante et ne manquant pas d’humour, est portée de bout en bout par son atout majeur, Eye Haïdara (Le sens de la fête, En thérapie). Débordante d’énergie, combative, grande gueule, revancharde, elle nous bluffe en nounou rebelle déterminée à rendre justice à ses sœurs invisibles et corvéables. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 16 novembre.    

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  • Grand écran: dans "R.M.N.", Cristian Mungiu scanne une communauté gangrénée par la xénophobie

    Dans un film politique dense, sombre et complexe où il s’attaque aux grands enjeux d’aujourd’hui, le Roumain Cristian Mungiu suit le retour de Matthias dans son petit village natal, multiethnique, situé en Transylvanie, Il y retrouve les siens après avoir quitté son emploi en Allemagne en raison d’une bagarre dans son entreprise,

    Le réalisateur nous immerge alors dans une petite communauté minée par la frustration, le ressentiment, la colère, et surtout gangrénée par la xénophobie. Elle est symbolisée par une pétition de la population lancée afin de renvoyer chez eux les étrangers recrutés par la boulangerie locale. 

    Le titre, R.M.N. peut surprendre. Sauf qu’en français, cela signifie IRM, autrement dit le scanner cérébral consistant à créer des images précises du corps, à révéler la maladie derrière la surface. Et c’est bien l’opération à laquelle se livre le réalisateur, qui continue à analyser au scalpel les maux qui rongent la société de son pays et par extension, ceux d’une Europe chamboulée. 

    Un plan séquence virtuose de 17 minutes 

    Entre thriller, western, drame social et un brin de fantastique, Cristian Mungiu s’attaque au nationalisme exacerbé, au populisme, à la peur, au rejet de l’autre, à la hantise du grand remplacement, sur fond de crise économique et de ravages de la mondialisation. .

    Tout en relevant quelques défis, à l’image d’un plan séquence virtuose de dix minutes. où les villageois s’affrontent au Conseil municipal, sur le sort réservé aux étrangers (photo), le cinéaste se veut également implacable dans le constat d’une communauté en pleine désagrégation. 

    Mais sa radiographie assez pesante ne nous emporte pas autant que certaines de ses œuvres précédentes. A commencer par l’excellent 4 mois, 3 semaines et 2 jours qui lui avait valu la Palme d’or cannoise en 2007. Le Roumain en visait une deuxième en mai dernier. Il est reparti les mains vides. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 16 novembre. 

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