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Sorties de la Semaine - Page 45

  • Grand écran: "Ariaferma": face-à-face entre gardiens et détenus dans une prison vouée à la démolition

    Dans une prison italienne vétuste en cours de démantèlement, les gardiens sont en train de boire à leur retour chez eux, tandis que les derniers détenus vont être transférés ailleurs. Mais le déroulement de l’affaire est soudainement interrompu pour des questions administratives.

    En attentant Gargiulo (Toni Servillo) le surveillant le plus expérimenté, est chargé de faire fonctionner l’établissement pendant quelques jours encore avec une équipe réduite. Dès lors douze prisonniers et autant de leurs geôliers vont se faire face et se rapprocher, l’espace d’un moment suspendu.

    A l’image de Gargiulo, un Napolitain venu d’un milieu modeste qui, sans déroger à la règle selon laquelle un gardien ne se lie pas d’amitié avec un détenu, va tenter de faire preuve de magnanimité et de sagesse, pour débloquer des situations tendues dans la nouvelle organisation qui s’est mise en place. Et notamment lors d’une grève de la faim, où il autorise un prisonnier, en l’occurrence un boss mafieux (Silvio Orlando), à faire la cuisine pour tout le monde pour améliorer l’ordinaire.  

    Sans aller jusqu’à voir les deux parties en présence se taper sur le ventre, on est loin de la traditionnelle ambiance pénitentiaire glauque, où désespoir et haine engendrent le plus souvent répression, châtiment et violence. Le réalisateur Leonardo di Constanzo veut au contraire prouver qu’une certaine entraide, voire l’ébauche d’une camaraderie, peuvent se manifester au sein d’un groupe composé d’individus dangereux et des représentants de la loi.   

    Dans ce long métrage humaniste, Toni Servillo, abandonnant son exubérance bien connue, enfile le costume de l inspecteur Gargiulo en fin de carrière. Calme mesuré, raisonnable, responsable, il donne la réplique à Silvio Orlando, malfrat notoire mais poli, avec qui il va cueillir des légumes dans un jardin abandonné, chacun se montrant mutuellement du respect. D’autres initiatives non autorisées par la hiérarchie permettront de désamorcer les conflits dans ce huis-clos au départ sombre et inquiétant, mais où petit à petit quelques lueurs vont jaillir...

     A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi  2 novembre. 

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  • Grand écran: "Close", l'attente haletante d'une tragédie. Lukas Dhont bouleverse et révèle deux comédiens

    Après Girl, évoquant une ado transgenre née garçon rêvant de devenir danseuse étoile (Caméra d’or en 2018 sur la Croisette), le Flamand Lukas Dhont revient avec Close. Toujours aussi convaincant, il a cette fois décroché le Grand Prix du jury à Cannes, en mai dernier,

    Une récompense on ne peut plus méritée. Le film raconte une amitié fusionnelle entre Léo et Rémi, 13 ans, détruite par une impensable tragédie qui nous touche en plein coeur. D’autant que le réalisateur, en dépit de la force émotionnelle de son histoire, sait éviter tous les pièges du larmoyant, du pathos, 

    Lukas Dhont nous met tout de suite de suite au parfum. Inséparables depuis toujours, les deux gamins sont comme des frères jumeaux. Ils s’inventent de dangereux ennemis à leur poursuite, courent dans les champs, dorment ensemble, se tirent la bourre à vélo sur le chemin de l'école, où ils sont dans la même classe.

    Mais petit à petit, ce lien indéfectible, cette complicité, cette intimité de tous les instants, commencent à faire jaser certains de leurs camarades. Une fille leur demande s’ils sont en couple. On entend les mots « tapette », « pédale ». 

    Une oeuvre intense à la mise en scène fluide

    Blessé, Léo commence alors à s’éloigner de Rémi qui ne comprend et surtout ne supporte pas cette nouvelle attitude. Il a la rage d’être mis à l’écart et la manifeste dans des emportements violents. Dès cet instant, Lukas Dhont nous maintient dans la crainte constante et haletante d’un drame. Jusqu’à ce qu’il se produise, inéluctablement. Dévoré par le remord, Léo ronge sa culpabilité, se murant dans le silence.   

    Avec Close, oeuvre intense à la mise en scène fluide, le cinéaste révèle une nouvelle fois deux jeunes comédiens impressionnants de charisme et de justesse. Eden Dambrine et Gustav de Waele. Ils donnent la réplique à une Emilie Dequenne déchirante de dignité en mère de Rémi, qui nous fait partager son immense chagrin. 


    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 9 novembre. 

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  • Grand écran: "Soul Of A Beast", trip hallucinatoire signé du Suisse Lorenz Merz

    Dans la chaleur de l’été, on suit Gabriel (Pablo Caprez), un père adolescent qui tombe amoureux de Corey (Ella Rumpf) la petite amie de son meilleur ami.  Entre la volonté de prendre soin de son fils et son désir de suivre Corey au Guatemala, le film signé du réalisateur suisse Lorenz Merz, nous entraîne dans un trip hallucinatoire (une dose de mescaline n’y est pas étrangère) à travers Zurich et son zoo.

    Créant un univers à l’aide d’effets spéciaux, assez captivant dans sa forme et sous influence japonaise dans son récit, le réalisateur livre une œuvre personnelle, physique, où il faut rentrer sans intellectualiser les choses ou se poser trop de questions. Bref, se laisser aller à la magie du cinéma dans cet opus qui date de 2021 et qu’on avait découvert au Festival de Locarno, où il avait été sélectionné en compétition

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 novembre. 

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