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Sorties de la Semaine - Page 43

  • Grand écran: "Reste un peu", la crise de foi de Gad Elmaleh

    Apparemment, Gad Elmaleh en avait assez du rêve américain. Après trois ans à le vivre il décide de rentrer à Paris pour retrouver sa famille et ses amis qui lui manquent. En réalité, ce n’est pas seulement pour eux qu’il tient à revenir, mais pour une femme. La Vierge Marie. Entré alors qu'il avait six ans, dans une église à Casablanca, ce gamin juif était tombé en extase devant sa statue. Toujours fasciné par le catholicisme, il envisage de se faire baptiser. Et se demande comment il va faire accepter la chose à ses proches    

    Reste un peu est le deuxième long métrage (inattendu) de l’auteur qui treize ans après le caricatural Coco, œuvre à nouveau derrière et devant la caméra. Dans ce docu-autofiction-vérité entre drame et comédie, l’humoriste de 51 ans décrit sa crise de foi dans un film très personnel, où il se met en scène avec ses parents jouant leur propre rôle (photo), ainsi que sa sœur, ses cousins, ses copains, des ecclésiastiques de sa connaissance. 

    Gad Elmaleh fait certes preuve d’autodérision, d’humilité et d’humour dans son cheminement, livrant sa réflexion sur la religion, ses doutes, évoquant les pièges du communautarisme et prônant la tolérance. Le tout sur fond de déclaration d’amour aux siens. Mais alors qu’une grande majorité de la critique, plus particulièrement française, juge cet opus métaphysique subtil, délicat, sensible, courageux, émouvant et pudique (?), on ne peut s’empêcher de s’interroger sur sa volonté sinon son besoin impératif de nous faire partager ses atermoiements spirituels au cours d’une quête intérieure si intime... 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 16 novembre.

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  • Grand écran: "Une comédie romantique", avec Golshifteh Faharani et Alex Lutz

    Après avoir subitement quitté il y a quelques années et sans la prévenir sa compagne Salomé (Golshifteh Faharani), César (Alex Lutz), musicien raté au fond qui n’a désormais plus qu’une idée en tête, la reconquérir. Apprenant qu’il est père d’une ère d’une petite fille de trois ans, il décide cette fois de tout entreprendre pour se montrer à la hauteur. 

    Mais ce doux dilettante anti héros quadra, rêveur impénitent, loser congénital est doublé d’un menteur compulsif. Il ne peut s’empêcher de s’inventer une belle situation qui, pense-t-il, augmentera ses chances de séduire à nouveau la femme de sa vie, ce qui nous vaudra quelques séquences se voulant décalées et originales. 

    Avec son intrigue convenue, sa fin téléphonée, ce premier long métrage de Thibault Segouin ne va pourtant pas révolutionner le genre même s’il veut s’en moquer en prétendant  en détourner les codes. Il tend par ailleurs à lasser avec des redites, telles les scènes répétitives d’un César harcelé et obligé de plier bagages dès qu’il se met à jouer. Alors qu’il n’a que la rue pour gagner quelques sous.  

    Tout en manquant de chair et d'enjeux dramatiques, cet opus de retrouvailles se laisse quand même voir voir grâce au couple formé par la jolie Golshifteh Faharani et le craquant Alex Lutz, bien qu'un poil agaçant parfois en l'occurrence. Leur talent respectif aurait toutefois mérité mieux qu’une banale valse des sentiments et une histoire cousue de fil blanc dans un Montmartre de carte postale. 

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 16 novembre. 

     

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  • Grand écran: "Les femmes du square", comédie sociale portée par la bluffante Eye Haïdara

    Angèle (Eye Haïdara) est une Ivoirienne culottée qui n’a pas la langue dans sa poche. Pour échapper à une ordure qui la rackette, elle trouve une place de nounou chez une femme des beaux quartiers parisiens, en instance de divorce et mère d’Arthur, un gosse de huit ans. 

    En promenant sa petite sœur, elle rencontre «Les femmes du square», une communauté de gardes d'enfants à domicile. Souvent sans papiers, à la merci des caprices de leur employeurs, elles sont forcées de se montrer dociles.  

    Découvrant leurs conditions de travail, Angèle décide de se battre pour les aider. Avec le soutien d’Edouard, un jeune avocat qui n’est pas insensible à son charme, elle va se pencher plus particulièrement sur le sort de l’une de ces babysitters, honteusement exploitée par sa patronne.

    Le réalisateur Julien Rambaldi n’évite certes pas les clichés et les bons sentiments dans une intrigue convenue. Il n’en propose pas moins une comédie sociale dénonciatrice de la précarité de ces travailleuses de l’ombre, sur lesquelles il pose un regard original.  

    Sociologique, l’œuvre, par ailleurs généreuse, attachante et ne manquant pas d’humour, est portée de bout en bout par son atout majeur, Eye Haïdara (Le sens de la fête, En thérapie). Débordante d’énergie, combative, grande gueule, revancharde, elle nous bluffe en nounou rebelle déterminée à rendre justice à ses sœurs invisibles et corvéables. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 16 novembre.    

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