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Sorties de la Semaine - Page 49

  • Grand écran: "Paradise Highway", avec Juliette Binoche convaincante en camionneuse

    Depuis que son frère adoré (Frank Grillo) purge une peine de prison, Sally (Juliette Binoche), une camionneuse dure à cuire, accepte, à son corps défendant, de faire de la  contrebande de marchandises pour lui. Alors qu’il est sur le point de sortir, elle effectue ce qui est censé être un dernier travail.   

    Elle entame alors un voyage dangereux à travers les Etats-Unis pour se rendre compte qu’il s’agit en fait de livrer Leila (Hala Finley) une gamine de 11 ans, à des trafiquants sexuels. Face à cette abomination, Sally décide de la racheter. Parallèlement, deux agents du FBI (dont l’un campé par Morgan Freeman) ) se lancent à la poursuite du réseau, déterminés sauver la fillette. 

    La réalisatrice Anna Gutto propose un road movie d’action dans lequel  Juliette Binoche, qui a véritablement appris à conduire un semi-remorque, se révèle crédible en routière vieillissante, costaude, aguerrie, têtue, mais également capable de bienveillance et d'affection.

    Voir l'entier de la critique, publiée le 6 août dernier lors de la projection du film sur la Piazza Grande de LocarnoA l'affiche dans les salles de Suisse romande dès le 4 septembre. 

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  • Grand écran: dans "Beast", Idris Elba plus fort qu'un lion vengeur, ivre de rage et de haine!

    Le réalisateur islandais Baltasar Kormakur  se rend au sud pour mettre en scène Idris Elba dans le rôle d'un médecin, dont la femme a été récemment emportée par un cancer. Ses deux filles, surtout l'aînée, lui manifestent une certaine rancoeur. Pour les aider à faire leur deuil, il les emmène en Afrique, le pays de leur chère maman.  

    Tandis que le trio débarque, on découvre que d'affreux braconniers avides ont sauvagement abattu la famille d’un lion, et que ce dernier est désormais déterminé à tuer tous les humains qui ont le malheur de croiser sa route. Dont évidemment le papa et ses deux filles, qui vont devoir oublier leurs petits différends et s’entraider ferme pour éviter griffes et mâchoires mortelles du fauve les traquant sans relâche . 

     Voici qui devrait nous scotcher d'angoisse à notre fauteuil. Et pourtant, en dépit du redoutable animal ivre de haine, on n’a jamais peur pour les victimes. En fait, on ne tarde pas à s’ennuyer devant les attaques répétitives de ce molosse en images de synthèse. Qui, pour être parfaitement réalisé, nous laisse de marbre dans ses fulgurants accès de rage. En plus il a une sale gueule. 

    Le soin apporté par Kormakur aux (trop) nombreux effets numériques est à l'évidence loin de suffire pour nous immerger au sein de ce thriller sans âme ni tension. Téléphoné, le scénario par ailleurs truffé d’invraisemblances, se révèle d’une rare banalité alors que les personnages peinent à nous séduire.  

    A l’image du papa, assez antipathique bien qu’il se démène finalement comme un diable pour sauver sa progéniture, et l réussisse miraculeusement à s'en sortir dans un long face à face aussi homérique qu'invraisemblable avec le lion. Alors qu'un coup de patte ou de dents eût suffi à le laisser sur le carreau!

    Quant aux gamines, elles n’ont pas une once de personnaité mais savent en revanche tout faire, se servir d’une radio pourrie, conduire un véhicule tout terrain, ou planter une aiguille hypodermique dans les fesses de l'impitoyable roi de la jungle pour tenter de freiner ses ardeurs assassines. 

    Mais surtout, on ne sait pas trop où l'auteur veut en venir. On imaginait  l’histoire comme une sorte de plaidoyer contre les safari et les braconniers, mais le sujet est à peine effleuré dans une ou deux scènes d’un inintérêt total. Et s'il voulait juste revisiter le mythe du lion mangeur d'hommes, il y avait mieux à faire...

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès le 23 août.
     

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  • Festival de Locarno: "Bullet Train" donne dans la surenchère et l'overdose. Avec Brad Pitt en mode cabotinage

    Locarno aurait-il un petit faible pour David Leitch? Toujours est-il qu’après Atomic Blonde en 1917, le réalisateur revenait au Tessin pour une ouverture en boulet de canon sur la Piazza grande avec Bullet Train. Du moins était-ce l’idée, d’autant que l’auteur avait fait monter Brad Pitt à bord du Shinkansen, fameux convoi japonais à grande vitesse, reliant notamment Tokyo à kyoto. 

    Atout évidemment majeur de ce film d’action adapté  du roman Maria Beetle de Kotaro Isaka, le comédien, alias Coccinelle, est un tueur à gages aspirant désormais à une forme de zénitude. Cette fois, ce pacifiste new look est chargé d’une mission apparemment banale: récupérer une mallette et descendre du  train à la première occasion. Ce qui n’est pourtant pas si simple car poursuivi par une poisse tenace, il se retrouve face à une poignée d’assassins chassant plus ou moins le même gibier. Du coup les affreux tentent brutalement de s’éliminer mutuellement.   

    Et nous voici partis pour deux heures d’un opus testéroné à outrance qui se veut déjanté et décalé, avec overdose de fusillades, d’affrontements ultra-violents, associés à des flashbacks et un comique ultra-répétitifs, dans des plans ultra-colorés. Le tout façon manga un rien pourri ne tarde donc pas à nous ultra-lasser… 
     
    A retenir toutefois, dans cet inutilement trop long métrage sous influence tarantinesque,  la prestation plutôt sympathique de Brad Pitt, Anti-héros malchanceux et ringard, apparemment lourdaud et empêtré, il est de surcroît affublé de grosses lunettes à monture noire et d’un bob particulièrement peu seyant. Dommage pourtant que cet adepte de l’autodérision donne lui aussi dans la surenchère, en cabotinant à mort. En résumé, on dira que la superstar et son réalisateur trouvent davantage de plaisir à jouer et à tourner que le spectateur à regarder le résultat de l’œuvre.   

    A l’affiche dans les salles suisses dès le 4 août.

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