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Sorties de la Semaine - Page 52

  • Grand écran: "Les passagers de la nuit", lumineuse chronique familiale avec une bouleversante Charlotte Gainsbourg

    Quatre ans après Amanda, film hanté par le terrorisme  où un homme de 24 ans, dont la sœur aînée meurt dans un attentat,  doit s’occuper de sa nièce de sept ans,  Mikhaël  Hers nous plonge dans le Paris des années Mitterrand avec Les passagers de la nuit. Un film porté de bout en bout par Charlotte Gainsbourg, qui y trouve l’un de ses meilleurs rôles. 

    Elle incarne Elisabeth., la petite cinquantaine, mère de deux grands  ados, qui habite Paris. Son mari vient de la laisser tomber pour emménager ailleurs avec une autre. Elle n’a jamais travaillé de sa vie et se sent perdue, désemparée. Mais il faut bien qu’elle trouve un job pour entretenir sa famille.. Elle tente sa chance à la radio, comme assistante dans l’émission de nuit de Vanda (Emmanuelle Béart), genre dragon au quotidien. Le contraire d’Elisabeth, la douceur incarnée en toute circonstance.

    Mais les deux femmes s’entendent et Elisabeth peut commencer sans attendre. En quittant son travail elle tombe sur Talulah, ravissante et troublante jeune SDF droguée, qui la bouleverse et qu’elle ne peut s’empêcher de recueillir. Magnifique, émouvante, passionnée, Charlotte Gainsbourg apporte là sa générosité, sa tendresse, son besoin de rendre les gens heureux.     

    Mikhaël Hers procède à une reconstitution soignée du Paris des années 80, tout en proposant un beau drame romanesque, nostalgique, intense, léger, pétri d’humanité, où il sait tirer sur la corde sensible avec délicatesse. Evitant les pièges du pathos et de la mièvrerie, il propose une chronique familiale fragile, lumineuse, faite de petites touches, évoquant à la fois la séparation, la rupture, la réparation. Le tout sur des images d’archives, des références musicales (Joe Dassin)  et cinématographiques (Les nuits de la pleine lune, de Rohmer...) En résumé, on est sous le charme.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 8 juin.

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  • Festival de Cannes: "Coupez!", l'irrésistible comédie de Michel Hazanavicius, a ouvert le bal

    Une comédie en ouverture de la plus prestigieuse grand-messe de la pellicule, ce n'est pas si fréquent. Irrésistible qui plus est. Présentée sur la Croisette juste avant sa sortie aujourd’hui en salles, on la doit à Michel Hazanavicius, dont on avait particulièrement aimé Le redoutable, impertinent portrait d'un Jean-Luc Godard en panne d'inspiration. Là, il nous scotche avec Coupez!, le tournage en temps réel d'un film de zombies qui tourne au cauchemar, quand de vrais morts-vivants attaquent les comédiens!

    Intitulé au départ Z (comme Z) et rebaptisé Coupez! à la demande de cinéastes ukrainiens soulignant l'utilisation d'un symbole en soutien de la Russie dans la guerre, ce film jubilatoire est un remake de  Ne Coupez pas  du Japonais Shin'ichirô Ueda. Et pourtant, au début, on craint le pire. Du coup, il est chaudement recommandé aux adeptes moyens du genre de s’accrocher pendant la  première demi-heure. Car tout est nul, moche, raté, débile, qu’il s’agisse de l’intrigue, des acteurs et du réalisateur complètement dépassé par les événements.  

    A se demander où Michel Hazanavicius veut en venir. Et juste au moment où on est à deux doigts de renoncer en se disant qu'on va difficilement supporter une suite de cet acabit pendant encore plus d'une heure, le facétieux et habile auteur change radicalement la donne. Un coup de maître! Le tournage faussement bricolé avec des bouts de ficelles devient un film à la structure aussi surprenante qu'impressionnante et exigeante, Hazanavicius nous expliquant le pourquoi du comment du naufrage, dans un inénarrable making of qu’on vous laissera découvrir… 

    Menée à un rythme d’enfer, cette comédie cocasse, absurde, délirante, déclaration d’amour au cinéma, est de surcroît portée par les excellents et désopilants comédiens Bérénice Bejo, Romain Duris, Finnegan Oldfield, Grégory Gadebois, qui se donnent corps et âme!  Il n'y a plus qu'à s'y précipiter.

    A l’affiche dès mercredi 18 mai.

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  • Grand écran: "Une histoire provisoire" avec un homme, deux femmes mais pas trop de possibilités

    Le film commence par une rupture. En quittant sa petite amie Karen,  Sacha (Felipe Castro) un publicitaire genevois en pleine crise de la quarantaine, se casse la figure dans l’escalier et se réfugie, la jambe dans le plâtre,  dans l’appartement de ses grands-parents reconverti en Airbnb.. Pour se reprendre et se remettre à travailler, alors que perdu et en recherche d’autre chose, il est sur le point de tout lâcher.    

    Manque de chance, il doit partager les lieux avec une professeure d’université iranienne, Marjan  (Pooneh Hajimohammadi) qui, traversant également une croise conjugale  a quitté Téhéran pour Genève,  Alors qu’ils aimeraient  tous les deux être seuls, ils s’agacent et s’évitent, 

    Mal à l’aise  de se retrouver avec un inconnu ,  Marjan garde exprès son foulard pour maintenir une distance entre eux. Une vague tension  monte jusqu’à l’arrivée d’une joyeuse touriste américaine, Mina (Elisabet Johanesdóttir), censée les pousser  à dépasser leurs préjugés et leurs différences culturelles pour repartir dans la vie.  

    On voit bien l’idée du réalisateur suisse Romed Wyder  et de sa co-scénariste iranienne Nasim Ahmadpour de faire se découvrir et se rapprocher deux personnes intriguées l’une par l’autre et finalement plus émotionnellement connectées qu’elles ne l’imaginaient.  Mais cela reste une idée qui aurait mérité d’être mieux exploitée que par une mise en scène plate. Un homme deux femmes, mais pas trop de possibilités en somme dans  cette Histoire provisoire.. Et ce n’est pas le jeun passif de Felipe Castro qui va booster l’affaire....

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 11 mai.

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