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Grand écran: "Les Miens", une affaire de famille avec Roschdy Zem derrière et devant la caméra

Moussa (Sami Bouajila) est un garçon gentil, affectueux et généreux. Tout le contraire de son frère Ryad (Roschdy Zem) présentateur sportif vedette à la télévision qui a tendance à se prendre pour le centre du monde. Ce que lui reproche sa famille, à part Moussa, qui adore son frangin et le défend toujours bec et ongles quand on le traite d’égoïste.

Un jour, Moussa fait une mauvaise chute en dansant, tombe dans le coma et se réveille avec une grosse bosse en guise de front. Victime d’un traumatisme crânien, perdu au milieu de ses proches, il se met à leur balancer ses quatre vérités, sans filtre. Disant par exemple à une nièce : «Tes vidéos sont nulles et toi t’es moche». Il en a autant à l'égard des autres, s'emporte contre des traditions aussi absurdes que le fonctionnement du monde d'aujourd'hui et finit par se brouiller avec tout le monde. Sauf avec Ryad à qui il continue de vouer une admiration inconditionnelle.  

Avec Les Miens, son sixième long métrage, Roschdy Zem, à qui l’on doit des succès comme Omar m’a tuer ou Chocolat, se met en scène dans un film choral intime, racontant la vraie maladie de son propre frère et la façon dont ce dramatique accident a en quelque sorte poussé la fratrie à se repositionner, à remettre en question des relations, ou à renouer des liens distendus.   

Le scénario est un quatre mains avec Maïwenn que l’on retrouve également devant la caméra et dont on sent indiscutablement la patte.  A la fois dans l’écriture, la vision, voire la réalisation de réunions familiales où on vide son sac, on lave son linge sale  et où les comptes se règlent dans des scènes bouillonnantes, pour ne pas dire hystériques. 

Rencontré en octobre dernier au Festival corse Arte Mare de Bastia, Roschdy Zem nous en dit plus sur son dernier-né, dont on salue l’interprétation, plus particulièrement celle de Sami Bouajila, excellent. L’œuvre avait été sélectionnée en compétition à la Mostra de Venise.  Une première très flatteuse selon l’auteur, qui a en plus apprécié un regard qu’il estimait plus objectif sur son travail. 

- Votre film est une sorte de mise à nu. Un besoin ou une envie ?

-Plutôt une envie de parler de ma famille qui m’est venue pendant le confinement. Je trouvais qu’il y avait des choses dignes d’être racontées et c’était ma façon de dire à chacun combien je l’aime. 

-Pourquoi avoir choisi de collaborer scénaristiquement avec Maïwenn.

-On a le même producteur. Mais c’était avant tout pour sa méthode.  On a écrit en simultané. Comme je le dis souvent, j’étais les yeux, elle le cœur. 

-Vous n’avez rien inventé en évoquant un événement qui est arrivé à votre propre frère. Comment l’avez-vous vécu ? 

-C’est une maladie très bizarre. Le neurologue m’avait averti des différentes étapes. Somnolence, agressivité verbale, colère brusque, comportement deshinibé, humeur instable, déprime.   Cela dit on ne sait jamais vraiment comment le cerveau va réagir. 

-Vous vous distribuez dans un rôle où vous ne vous épargnez pas. 

-En effet, mais c’était aussi important pour moi de raconter ce que peut produire l’argent, la célébrité. Quand on prend trop de place, qu’on écrase les autres, il y a des conséquences. 

"Les Miens", à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès  mercredi 23 novembre. 

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