Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sorties de la Semaine - Page 136

  • Grand écran: dans "Fallout", impossible n'est pas Tom Cruise, veut prouver la star...

    film-review-mission-impossible-fallout_cd0b1524-9181-11e8-a4ad-b76a55df4e8b.jpgImpossible n’est décidément pas Tom Cruise, à en juger par le sixième opus de la saga à nouveau signé Christopher McQuarrie. Du haut de ses 56 ans, l’increvable star veut en tout cas le prouver dans Mission impossible:Fallout, suite directe du précédent Rogue Nation Après le terrible échec d’une opération, Ethan Hunt et son équipe, faisant face aux conséquences de leurs actes, sont lancés dans une course effrénée contre la montre…et la mort.

    Nous voici alors partis pour un thriller d’aventure et d’action spectaculaire, fonctionnant à coup de folles courses en voiture ou à moto, moments de bravoure déments, prouesses acrobatiques dans les rues de Paris, combat dingue dans les toilettes du Grand Palais, poursuite effrénée en hélicoptère dans les montagnes du Cachemire, sans oublier un incroyable saut en apesanteur.

    Surenchère, démesure, invraisemblances assumées... Niveau adrénaline difficile de faire mieux, du moins visuellement, pour séduire le spectateur friand du genre. Dans un film porté de surcroît par un Tom Cruise investi corps et âme, flanqué de Rebecca Ferguson, pendant féminin crédible et d’un charismatique Henry Cavill.

    En revanche, côté scénario c’est nettement moins bien. Comme en réalité le film vaut surtout pour sa dernière demi-heure vertigineuse et haletante, il faut patienter deux heures en se perdant, entre deux cascades délirantes, dans une intrigue inutilement tarabiscotée et compliquée, sur fond de conspirations, trahisons, secrets gouvernementaux, le tout saupoudré d’amour et d’amitié et d’un zeste de morale.

    A l’affiche dès mercredi 1er août.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: l'Iranien Jafar Panahi brave la justice de son pays dans "Trois visages"

    3_visages_b.jpgAlors qu’il avait tourné son film précédent Taxi Téhéran à l’abri de sa voiture, Jafar Panahi reprend le volant  pour un road movie rural et poétique dans les montagnes reculées du Nord-Ouest. Il y critique à nouveau avec subtilité et malice une société patriarcale liberticide. En se penchant plus particulièrement sur la condition des femmes tentant d’avancer malgré les obstacles.

    Trois visages a obtenu le Prix du scénario au dernier Festival de Cannes en l’absence du cinéaste iranien assigné à résidence. Il brave la justice de son pays avec une intrigue en forme de métaphore. Behnaz Jafari, une célèbre actrice qui joue son propre rôle reçoit sur son portable la vidéo d’une jeune femme, empêchée par son père de devenir comédienne. Reprochant à la star de ne pas avoir répondu à ses appels à l’aide, elle se pend.

    Bouleversée mais imaginant une manipulation macabre, Behnaz Jafari demande à son ami Jafar Panahi de l’emmener enquêter sur le drame dans le village de l’inconnue,  au quotidien dicté par des traditions ancestrales archaïques. Et les voici partis pour un voyage semé d’embûches sur des routes de plus en plus étroites et sinueuses.

    Tout en dénonçant l’obscurantisme, l’héritier du grand Abbas Kiarostami mort en 2016, dont il fut l'assistant et à qui il rend hommage, évoque un changement possible dans ce plaidoyer féministe où l'on croise trois générations. Il se manifeste à la faveur d’une dernière scène porteuse d’un message symbolique.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 4 juillet.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: avec "Love, Simon", comédie romantique gay ado, Hollywood élargit son horizon

    lovesimon.jpgPas facile de faire son coming out. Surtout lorsqu’on a dix-sept ans. Comme Simon (Nick Robinson) qui cache son secret à ses potes et à sa famille. Son seul confident c’est «Blue», un mystérieux camarade de classe avec qui il entretient une correspondance en ligne sous pseudonyme et dont il tombe amoureux. Mais un autre élève découvre leurs messages et fait chanter Simon, menaçant de révéler sa vraie orientation s’il ne l’aide pas à conquérir l’une de ses amies.

    Signé Greg Berlanti, ouvertement homosexuel, marié et papa d’un petit garçon, Love, Simon est adapté du roman à succès de Becky Albertalli. Il s’agit de la première comédie romantique gay adolescente produite par un grand studio avec diffusion massive. Contrairement par exemple au récent Call Me By Your Name, destiné à un public de niche.

    D’où son côté unique. Elargissant l’horizon hollywoodien, Love, Simon représente une étape aussi importante pour l’inclusion LGBT que l’a été Black Panther pour la diversité raciale. Xavier Dolan a dit tout le bien qu’il en pensait sur Instagram. Non pas tellement pour la qualité cinématographique de l’opus que pour son important message à l’égard des jeunes gays dans le monde, hésitant à se dévoiler.

    Brassant les thèmes de l’amour, de l’amitié de la trahison, ce feel good movie attendrissant et amusant, avec notamment quelques caractères irrésistibles, reste ultra classique et consensuel dans sa forme. Mais c’est justement l’idée. Traiter cette histoire en banalisant l’homosexualité d’une manière presque subversive.

    Contrairement à ce qui se passe dans d’autres films sur le sujet, Simon n’a pas à vivre des drames dans un milieu hostile. Il évolue au contraire dans un univers ouaté, idéalisé ,où non seulement la pluralité culturelle, religieuse, raciale, sexuelle va de soi, mais où tous les personnages lui manifestent une profonde sympathie.

    Nick Robinson sidérant de naturel

    Et pourtant l’adolescent a du mal à sortir du placard, sachant que son existence ne sera plus pareille après. En dépit de parents et d’amis compréhensifs, prêt à l’aider à en vivre une nouvelle. Cela montre que malgré l’évolution des mentalités, tous les combats pour l’égalité ne sont pas gagnés.

    Certes l’auteur refuse à l’évidence de choquer, évoquant des sujets graves comme la peur du rejet, le chantage, l’intimidation en les édulcorant, gommant par ailleurs la violence homophobe. Du coup son film manque d’intensité et de piquant, mais il n’en fait pas moins œuvre utile. Et les interprètes sont excellents, à commencer par l’atout majeur, le joli et adorable Nick Robinson, sidérant de naturel.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 27 juin.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine