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le blog d'Edmée - Page 587

  • Deux Globes parce que je le vaux bien!

    Découvrant Wawrinka amoureux d’une belle Vénézuélienne six mois à peine après avoir quitté sa femme, incontestablement l’info la plus importante de ces derniers jours... les fans de Stan étaient évidemment curieux de savoir quel effet aurait ce nouvel état psychologique sur son duel avec Rodgeur dans le désert californien.

    Mais si cela lui a suffi pour opérer une spectaculaire remontée contre Davydenko, puis de dompter Cilic avant de revenir furieusement sur Berdych, le Vaudois a considérablement manqué de passion (ce qui pourrait inquiéter l’élue de son cœur Estefania Acosta-Rubio), pour dominer la légende.

    Suite à sa victoire laborieuse face au bébé américain de 18 ans Ryan Harrison en huitièmes de finale, Federer n’a fait qu’une bouchée de son adversaire, plus complexé que jamais face au maestro. Pourtant, en dépit de la facilité avec laquelle le Bâlois a rejoint Djokovic en demi-finales, je ne suis toujours pas convaincue par son niveau de jeu. Il devra indiscutablement drôlement l’élever pour espérer venir à bout de sa stupéfiante bête noire, intouchable depuis le début de l’année.

    Et le mythe helvétique n’est pas le seul à avoir du souci à se faire. En admettant que Nadal dispose de Del Potro dans l’autre partie du dernier carré, la route sera encore longue pour soulever le trophée. Surtout après avoir regardé le taureau de Manacor ahaner comme une bête blessée dans un match remporté in extremis au tie-break de la troisième manche contre le géant croate Karlovic. Actuellement 239e au classement et toujours aussi dépourvu de coups saignants en-dehors d’un service canon.  

    Musique de très proche avenir que tout cela. En attendant, quelques mots encore sur les exploits de la flèche des Bugnenets. Je sais, SuperCuche pas touche, mais tant pis, quitte à me voir traitée de Zemmour genevoise ou priée cavalièrement de retourner à mes casseroles par les machos de service.

    Certes, je ne nie pas ses grandes qualités de skieur. Mais en l’occurrence le Neuchâtelois peut remercier le ciel et donc les conditions météo, qui ont d’abord permis le maintien de la descente, et ensuite l’annulation du super-G. Sinon c’était simplement tintin pour la palme dans le premier cas étant donné qu'il avait 14 points de retard sur Walchhofer, et pas du tout certain dans le second. Il suffit de se rappeler Bormio en 2008, où le brave Didier, nanti de 99 points d’avance, avait échoué d’un cheveu dans la discipline à force de tirer sur le frein à main.

    Nul doute toutefois qu’il doit penser in petto: deux Globes parce que je le vaux bien. A l’image de Ted Ligety qui a décroché le cristal du géant sans combattre. Et surtout de Maria Riesch, qui a pareillement raflé la Coupe des Coupes sous le nez d’une Lindsey Vonn en colère, trouvant injuste de ne pas rattraper ces épreuves supprimées.    

    Pour en revenir au champion suisse, s’il se la pète un peu je reconnais qu’il se montre généreux. Il a en effet offert sa prime de 8500 francs aux sinistrés japonais. Une initiative, soit dit en passant, de l’Américaine Julia Mancuso, qui a d’ailleurs doublé la mise. Rendons à César ce qui lui appartient.

     

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  • Cuche et son cinéma, ça cartonne au box-office!

    Le monde de la latte en ébullition, trois cents journalistes qui se bousculent à la conférence de presse, suspendus aux lèvres de l’orateur de service, le suspense qui dure, intolérable… Jusqu’à la délivrance de l’assistance, la larme à l’œil, applaudissant à tout rompre Didier Cuche, qui les a bassinés pendant un bon quart d’heure avec des futilités avant de lâcher enfin le morceau.

    Franchement, quel cirque de la part du skieur helvétique pour annoncer une simple poursuite de sa carrière! Se vantant de surcroît d’avoir gardé le secret et laissé planer le doute, vu qu’il avait déjà pris sa décision à Garmisch.

    C’est là que la flèche des Bugnenets a d’ailleurs confirmé son goût immodéré pour le cinéma, s’illustrant presque autant en-dehors que sur les pistes. Dans des films de série Z, je précise. Lors des Mondiaux, il avait chipoté sur la qualité d’un revêtement indigne de son talent. Militant pour que les meilleurs, dont lui naturellement, puissent choisir leur numéro de dossard. Histoire de ne pas être trop tributaires des éventuelles mauvaises conditions et se retrouver ainsi plus proches du podium.  

    Il a continué en exigeant de Günther Hujara, directeur des courses masculines de la Coupe du monde, l’abaissement d’un saut qui ne lui convenait pas à Kvitfjell. Demande satisfaite, pour quelques centimètres. Mais comme le Neuchâtelois avait menacé l’arbitre des neiges, déclarant qu’il n’hésiterait pas à l’attaquer en public s’il ne rabotait pas cette fichue bosse, le vindicatif a écopé d’un carton jaune de 5000 francs pour conduite antisportive.

    L’amende maintenue, Sa Majesté ulcérée a claqué avec fracas, dans une dernière scène écrite avec les pieds, la porte de la commission des athlètes. Soutenu évidemment par les médias compatissants, non seulement affolés que cette affaire compromette l’intérêt des finales grisones, mais surtout que le champion, blessé dans sa chair, tire définitivement sa révérence.

    A commencer évidemment par le grand, l’immense, Monsieur Jaton, qui ne pensait pas avoir autant de grain à moudre pour nourrir ses intenses réflexions à l’antenne. Sa Logorrhée s’est défoncée, salivant toute seule à l’extraordinaire idée d’assister au choc des géants. Cuche et Walchhofer, donc.   

    Manque de pot, l’Autrichien plongeait dans le classement, tandis que le Suisse se retrouvait à nouveau chocolat. Les titans au tapis, je me vois forcée de qualifier de SuperCronos le Français Théaux, vainqueur de l’épreuve pour cause, ses compatriotes enragent à cette mesquinerie, d’éclaircie temporaire.

    Je sais, l’héroïque Didier a gagné le super-G en Norvège avant de rafler in extremis le globe de la descente devant «Walchi». Et alors? Le contraire eût été un comble pour celui dont l’inénarrable Fabrice ne cesse de vanter semaine après semaine l’exceptionnel talent dans les disciplines de vitesse. Lindsay Vonn en a remporté la bagatelle de trois en trois jours, pourrait dans la foulée s’adjuger le cristal du général et on n’en fait pas un tel fromage. D’accord c’est une fille, mais quand même…   

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  • Federer peut-il continuer à jouer le Guillaume Tell du tennis?

    Tout ça pour ça, comme dirait Claude Lelouche. Parvenir à égaliser deux fois par les poils mais se retrouver le bec dans l’eau, c’est moche. Et quelle frustration! J’ai pourtant suivi la chose en essayant de ne pas voir, imaginant que si je regardais ailleurs je n’aurais pas le mauvais œil. Mais cela n’a servi à rien, les malheureux Aigles se retrouvent prématurément en vacances.

    En même temps, en entendant Louis Matte déclarer avant la rencontre que l’un des détails non réglé, posant en quelque sorte un problème aux Servettiens, c’était la gestion du puck, j’en étais interdite. Il me semblait que la base du hockey consistait justement à le gérer, ce puck. A moins que McSornette ait subrepticement et soudainement décidé de laisser évoluer ses ouailles avec autre chose qu’une rondelle…

    Enfin, Big Mac se consolera peut-être de cet amer revers avec l’espoir de pouvoir régner bientôt sur une patinoire digne de ce nom. A l’image de son collègue du crampon Pishyar, mieux loti, qui vient de recevoir les clés de la Praille. Du coup, Magic va créer sa crèche, son musée, son restaurant et sa boîte de nuit. Il reste à souhaiter que ces lieux seront un peu plus fréquentés que le stade… mais pas trop par les joueurs, surtout le dernier.

    De la musique d’avenir pourtant. Pour l’instant, le présent se nomme Indian Wells, où les choses sérieuses recommencent côté tennis, deux mois après l’Open d’Australie. Avec une question qui taraude les esprits du petit monde de la raquette: Federer est-il capable de continuer à jouer les Guillaume Tell en transperçant ses adversaires de ses flèches acérées ?

    La réponse est assez clairement négative de la part de la plupart des experts, pour qui Djokovic est prêt à briser le mythe helvétique dans le désert californien suite à ses deux victoires indiscutables à Melbourne et à Dubai. Le Serbe est d’ailleurs le premier persuadé de se placer aisément en dauphin de Nadal dans quelques jours.

    Et je croyais que le Suisse pensait pareil puisqu’il a annoncé son retour en Coupe Davis aux côtés de Wawrinka contre les Portugais en juillet prochain. Histoire de gagner facilement quelques lauriers qu’il aurait désormais du mal à cueillir sur le circuit.

    Eh bien figurez-vous que le phénix a au contraire la ferme intention de redevenir numéro un mondial. Un paradoxe de taille pour celui qui a toujours affirmé haut et fort que (re)coiffer la couronne était incompatible avec sa présence en Coupe Davis. Provoquant ainsi la vindicte populaire.

    Certes, Rodgeur se prétend actuellement dans une forme éblouissante, enthousiaste et plus frais qu’une rose. Précisant qu’il ne joue pas très bien, mais très très bien. A mon avis, le compliment vient de Mirka qui veut simplement plaire à son homme. Car franchement, la légende avait l’air totalement absente à Dubai, particulièrement lors de la finale.

    Il y a une autre raison qui me pousse à douter de la faculté du maestro à se réinstaller sur le trône. Il a en effet déclaré qu’il avait retenu les leçons de ses défaites contre le redoutable Novak. Une telle humilité de sa part, ce serait vraiment une grande première…

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