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le blog d'Edmée - Page 584

  • Festival de Locarno: entre politique et pellicule

    didier.jpgGros événement culturel helvétique de l’année, le festival de Locarno ouvert mercredi soir est aussi, comme disent les Anglais, « the place to be » pour les politiques. Surtout en cette année électorale.

     

     Le conseiller fédéral Didier Burkhalter a donc profité du traditionnel risotto du Monte Verità pour annoncer que Berne mettrait un peu plus de beurre dans la pellicule entre 2012 et 2015. Les subventions pourraient ainsi être augmentées en fonction du succès des films (entrées en salles et accueil dans les festivals). Par ailleurs la révision des régimes d’encouragement au cinéma prévoit un soutien renforcé à l’élaboration des scénarios et aux coproductions à l’étranger.

     

    Calmy-Rey jette un froid

     

    Tandis que le ministre de la Culture amenait quelques sourires chez les professionnels de la branche, la présidente Micheline Calmy-Rey a elle déçu Fernand Melgar. Contrairement à ce qui avait été annoncé, elle n’assistera pas à la première de son film Vol Spécial, où trois ans après La forteresse, le réalisateur suisse poursuit sa croisade en se penchant sur le renvoi des sans papiers et les requérants d’asile déboutés.

     

    Mais si les politiques accaparent comme toujours les journalistes à l’aube de la quinzaine locarnaise, les festivaliers s’adonnent à d’autres plaisirs. Notamment sur la Piazza Grande  où Magali Noël a poussé la chansonnette avant la projection gratuite d’Amarcord de Fellini, pour assister le lendemain au message de bienvenue, par vidéo interposée, de Kirk Douglas, sans doute le nonagénaire le plus célèbre de la planète.

     

    Tout cela avant que Super 8 ne lance véritablement  la manifestation. Après cette incursion remarquée, pleine d’action et d’émotion dans l’univers de Spielberg signée J.J. Abrams, changement radical de ton et pas pour le mieux avec Headhunters du Norvégien Morten Tyldum.

     

    Roger Brown, petit par la taille mais redoutable requin dans son métier de chasseur de têtes, accessoirement voleur de tableaux pour arrondir ses fins de mois, devient la proie d’un candidat à qui il pensait dérober un Rubens. Pour lui le coup du siècle. Mais l’auteur, voulant prouver que le polar scandinave ne se réduit pas à Millenium a raté le coche avec cette adaptation d'une rare invraisemblance et  ridiculement sanguinolente de l’excellent roman de son compatriote Jo Nesbo.

     

    Réussite du Bâlois Tim Fehlbaum, mais laborieux début en compétition

     

    Premier passage au long-métrage à l'inverse réussi pour le jeune cinéaste bâlois Tim Fehlbaum avec Hell, un film de science-fiction apocalyptique, très tendance depuis quelques années. Il a d’ailleurs été coproduit par le spécialiste du genre Roland Emmerich, fan des courts de l’auteur.

     

    Le soleil a transformé la terre en désert aride où seuls ceux qui se protègent de sa lumière aveuglante ne sont pas morts. A l’image de Marie, de sa sœur Leonie et de Phillip, qui roulent vers les montagnes en espérant y trouver de l’eau. En chemin ils embarquent Tom, qui s’y connaît en mécanique. Pris dans une embuscade, tous quatre vont connaître l’enfer pour survivre.

     

    Côté compétition, on reste pour l’instant autant sur sa soif que nos voyageurs. Qu’il s’agisse de Beirut Hotel de Danielle Arbid qui permet surtout à Charles Berling, avocat soupçonné d’espionnage de coucher avec une voluptueuse Libanaise. Ou de Best Intentions du Roumain Adrian Sitaru, qui nous soule avec son héros. Déjà névrosé à la base, ce fils unique disjoncte complètement lorsque que sa mère est transportée à l’hôpital.

     

    Plus insupportable c’est difficile. Bonne nouvelle pourtant, nous n’en sommes qu’au début de l’aventure.     

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  • Wawrinka, deux p'tits tours et puis s'en va, tête en bas!

    3298822[1].jpgBelle entrée en matière vraiment, surtout que ce n’est pas facile de débouler comme ça dans un tournoi, en altitude qui plus est, où les balles ont tendance à voler dans tous les sens. Alors chapeau Stan, c’est génial et surtout bon signe pour dimanche.

    On se pince. Car il fallait entendre les louanges à l’égard de Wawrinka que tout le monde à Gstaad sentait en pleine forme et en pleine confiance à l’issue de sa victoire fort "convaincante" sur l’Australien Peter Luczak. Brillantissime… 250e joueur mondial. Sans parler de l’intéressé, nageant dans l’autosatisfaction et se flattant lui aussi (il doit être passé juste avant chez Federer), d’avoir très bien joué.

    Bref, hyper motivée la deuxième tête de série. Et plus concentrée qu’une tomate. Hélas, le pauvre s’est retrouvé en panne de jus au tour suivant. Il n’est donc guère étonnant que l’Espagnol Marcel Granollers, pointant au 45e rang, l’ait aspiré d’une paille en quarts de finale, lui flanquant la pâtée en deux misérables sets de 70 petites minutes.

    Franchement la honte. Et pourtant il y a pire. A la hauteur de cette pitoyable prestation, la consternante télévision suisse évidemment, toutes chaînes confondues. Se trompant sur l'heure de la rencontre, elle n'a non seulement pas daigné la passer en direct, mais s’est escrimée à aggraver son cas en nous la diffusant trois heures plus tard, sans même préciser la chose.  

    Sinon à la fin de cet affrontement à sens unique où l’inénarrable Jean-Marc Rossier, se fichant du monde, a évoqué un "léger différé". Après s’être efforcé de chercher sottement des excuses au piteux Vaudois, "tétanisé" à l'idée de jouer devant son public, ses proches et sa famille qui attendent toujours tellement de lui…

    Décidément, nous sommes bien mal lotis ces jours, tandis que les commentateurs français, les cordes vocales à peine remises des exploits de Thomas Voeckler et Pierre Rolland dans la Grande Boucle, peuvent derechef se les péter à l’antenne avec leurs champions aquatiques qui encombrent littéralement l’Histoire.

    Certes la Genevoise Swan Oberson nous a permis une petite incursion dans le domaine, mais il faut bien reconnaître que les Suisses rament dur. Force est donc de regarder loin devant pour se faire mousser. A savoir vers les Jeux Olympiques de Londres l’an prochain. En caressant le rêve fou de voir Federer et Hingis dans le double mixte, réintroduit en tant qu’épreuve à part entière suite à une absence de 86 ans.

    La princesse de Trübbach et Sa Grâce Sérénissime réunis sur un court, une belle image, j’en conviens. Au-delà de l’éventuelle faisabilité de la chose cependant, ce qui m’étonne le plus, c’est la quasi certitude, pour les fans, que les deux ex-numéros un mondiaux rafleraient automatiquement la mise.

    Et cela simplement parce que le couple mythique avait aisément remporté une Hopman Cup, ne concédant que dix jeux en six sets. Formidable, sauf que ça date de 2001! Alors imaginer un autre succès les doigts dans le nez onze ans plus tard me paraît encore plus illusoire que de parier sur une qualification des footeux helvétiques à l’Euro 2012...

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  • Cet irrépressible besoin français de se croire au top

    Je n’étais pas vraiment inquiète. Mais quand même, en entendant les commentateurs français noyer sous des tombereaux d’orchidées noires  leur compatriote Thomas Voeckler pour sa quatrième place, j’en avais des frissons dans le dos à imaginer la victoire du « géant de juillet » sur les Champs-Elysées.

    Remarquez, France 2 s’est consolée de la défaite annoncée de son super héros. L’antenne s’est en effet trouvé un autre fantastique champion: elle-même. Se vautrant sans vergogne dans l’autosatisfaction, elle n’a cessé de se voter des félicitations tout au long de cette Grande Boucle qu’elle estime avoir enlevé haut la main, atteignant un pic dans le panégyrique lors de la dernière étape. A vous contraindre de regarder TSR2, c’est dire l’agacement!

    La chaîne hexagonale nous a ainsi bassinés grave en célébrant à l’envi célébrant la façon unique dont elle a su nous régaler avec les images sublimes, les reportages extraordinaires, les interviews géniales, les connaissances historiques prodigieuses, bref le travail incroyable de tous ses collaborateurs et consultants.  

    Décidément incorrigibles ces Tricolores avec leur besoin  irrépressif,  puéril et un rien pathétique de toujours se croire les meilleurs. Peu échappent à ce péché mignon en sport, plus particulièrement dans le domaine de la raquette, où les experts du cru ne peuvent s’empêcher de porter les leurs aux nues. Souvent hélas pour le malheur des intéressés.

    Je vous donne deux exemples. D’abord celui de Richard Gasquet, follement encensé à Roland Garros pour son talent exceptionnel et surtout son bras fantastique qui lui permet de balancer des revers hallucinants. Résultat le surdoué Biterrois s’était fait méchamment atomiser par Novak Djokovic en huitièmes de finale.

    Prenons ensuite Gäel  Monfils, qui a du souci à se faire avec son nouvel entraîneur, Patrick Chamagne. Pourtant présenté comme un monsieur très psychologue, avec la tête sur les épaules. Mais comme c’est Henri Leconte qui l’affirme, j’ai de fortes raisons d’en douter. La preuve, le coach a déclaré le plus sérieusement du monde que son poulain a un plus grand potentiel que… Nadal. L’idée étant de l’exploiter à fond.

    Du coup, ce qui devait arriver n’a pas tardé. A peine cette grosse sottise proférée, le pauvre Gaël chutait d’entrée à Stuttgart, lieu de sa première collaboration avec notre farfelu. Puis s’est laissé terrasser en quart de finale de Hambourg par son compatriote Simon, futur vainqueur du tournoi.

    Rien de plus logique. Non seulement Gilles est l’un de mes tennismen préférés mais, aussi curieux que cela paraisse, c’est le seul à qui les prétendus spécialistes fichent un peu la paix. Bien qu’il soit le plus titré des Bleus en activité. Alors de grâce, continuez à le laisser creuser son trou tranquillement. C’est sa seule chance de ne pas tomber dedans…

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