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le blog d'Edmée - Page 584

  • Festival de Cannes: en attendant Woody Allen

    La Croisette frémit avant les encombrements, le Palais est encore en chantier,  les touristes commencent à prendre position aux abords des célèbres marches, les photographes campent déjà devant le Majestic tous objectifs dehors. Et sur la terrasse du cinq étoiles, il faut se délester de 25 euros sans le pourboire pour une coupe de champagne. L’un des signes les plus tangibles que le 64e Festival de Cannes est lancé. Dans les restos de luxe du genre, la courgette atteint le prix du caviar. Quand au caviar, mieux vaut ne pas y penser…

     

    Côté pellicule, l’impatience croit en vue d’un cru 2011 qui s’annonce des plus relevés. Particulièrement en compétition avec les plus grands auteurs actuels comme Nanni Moretti, Pedro Almodovar, Terrence Malick, les frères Dardenne, Lars von Trier, Alain Cavalier ou Aki Kaurismäki. Sans oublier le record historique de quatre réalisatrices en lice pour la Palme d’Or.

     

    Le tout est évidemment assaisonné d’une pluie de stars planétaires à voir devant la caméra et sur tapis rouge. A commencer par le président du jury Robert De Niro. Et bien sûr Woody Allen qui va faire l’ouverture avec le fameux et ô combien mystérieux Minuit à Paris. Car en principe personne ne l’a vu. Et les spectateurs de Genève à Londres en passant par Berlin pourront se croire à Cannes mercredi soir, puisqu’ils le découvriront en même temps que les festivaliers dans le plus prestigieux des auditoriums.

     

    A en juger par le dossier de presse, ce film est une déclaration d‘amour à la capitale française, qui a séduit  le grand réalisateur à l’époque du tournage de Quoi de neuf Pussycat en 1965. Il considère même qu’elle est la plus belle ville du monde, à égalité avec New York. Et celui qui a longtemps rechigné à quitter son nid, a été jusqu’à déclarer que s’il n’habitait pas Big Apple, il vivrait à Paris.

    L’histoire évoque deux jeunes Américains, Gil un scénariste hollywoodien et sa fiancée Inez qui doivent se marier en automne. Avant de convoler, ils se rendent pour quelques jours dans la Ville-lumière.La magie ne tarde pas à opérer sur l’écrivain, qui aspire à une autre vie que la sienne.

     

    L’opus sera-t-il à la hauteur de l’attente fébrile? A juger sur pièce. Toujours est-il qu’au casting on retrouve Kathy Bates, Adrien Brody, Marion Cotillard, Rachel Mc Adams, Owen Wilson, Michael Sheen, Léa Seydoux. Et Carla Bruni, qui a donc renoncé à participer au raout avec les autres comédiens pour des raisons personnelles et professionnelles. Elle le regrette infiniment. Moi un peu moins je l'avoue. Simplement s’assurer d’un fauteuil pour admirer la chose suffira largement à rendre les journalistes à l’état sauvage. A n'en pas douter, gros pilonnage de doigts de pieds en perspective!    

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  • La grande semaine des masos en tout genre

    Pourquoi faut-il toujours qu’ils en rajoutent? A croire qu’ils ont envie de se faire vilipender. Et les masos sont légion cette semaine. A commencer par les hockeyeurs suisses, qui nous avaient promis la lune, mais dérapent fâcheusement sur la glace au Mondial de Kosice. D’accord ce n’est pas une surprise, à en juger par leur minable prestation initiale contre une France pourtant complètement déboussolée suite à une erreur d’atterrissage…

    Nos voisins sont d’ailleurs spécialistes du genre tête en l’air. A l’instar de Monfils, terrassé par une allergie au fromage qui l’a bouté hors du court à Madrid, parce qu’il avait oublié d’emporter ses médicaments. Comme s’il n’avait pas suffisamment d'autres raisons de perdre un match…

    Dans le camp des adeptes forcenés du camouflet, il y a bien entendu Wawrinka. Le Vaudois s’est misérablement ramassé pour la troisième fois de la saison au premier tour d’un tournoi, alors qu’il vise, je vous le rappelle, les Masters à la fin de l’année. Et je ne vous parle pas de Federer, qui a frôlé l’élimination d’entrée de jeu contre Lopez.

    Même s'il s'est relativement facilement repris face à Malisse, franchement pas un exploit, il a dû lutter ferme pour se débarrasser de Soderling. C’est dire si je crains le pire pour sa 24e confrontation avec Nadal. D’autant que le pitbull n’a pas dû s’employer beaucoup, c’est un euphémisme, pour rallier le dernier carré. Del Potro, le seul qui eût pu lui poser problème sur la voie royale qui lui avait été tracée, a été contraint de déclarer forfait pour cause de blessure à une hanche. Du coup, l’ogre a retrouvé Llodra. Un cadeau pareil, c’est  Noël en mai!

    Mais si Sa Grâce plie logiquement devant le taureau ibère, je peux compter sur lui pour nous servir son sempiternel refrain autosatisfait. Domaine où il a d’ailleurs déniché un maître inattendu. C’est Tsonga. A l’image de Wawrinka, le Tricolore se plante régulièrement dans les premiers affrontements et, tout comme Rodgeur, ne voit que du positif à ses échecs successifs. «Mon adversaire était juste un cran au-dessus, mais ce n’est que partie remise… », déclare-t-il invariablement depuis quelque temps.

    Car Jo-Wilfried se montre ambitieux. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas de végéter dans les dix en parvenant régulièrement en quarts ou en demi. Mais de gagner des Masters ou des grands Chelems. Sauf que pour y arriver, il faudrait peut-être qu’il envisage de se bouger les fesses jusqu’au bout!

    Côté foot français, ce n’est pas mal non plus. Moi qui imaginais ingénument que l’interminable feuilleton EDF, démarré en trombe par la main de Thierry Henry, tendait à s’essouffler. Eh bien non. Il y a quelques jours Mediapart, le célèbre journal d'info en ligne, secouait le crampon hexagonal en lâchant une bombe qui attendait d’exploser depuis le 8 novembre dernier. Date à laquelle les pontes de la Fédération française auraient affirmé qu’il y avait trop de Noirs et d’Arabes et pas assez de Blancs sur les terrains du cru.

    Du coup, ils émettaient l’idée de limiter à 30% les footeux binationaux, donc forcément d’origine maghrébine et africaine lors des épreuves de sélection. Passant qui plus est sous silence ces vilains quotas que le sélectionneur Laurent Blanc aurait approuvés. Et l’image immaculée de l’homme jusqu’ici en état de grâce pour avoir permis à son équipe en crise de se réconcilier avec son public, de prendre soudain un coup de sale avec cette sombre affaire

    Mais le pourfendu nie toute discrimination, rejetant catégoriquement dans la foulée une quelconque accusation de racisme. Aux dernières nouvelles une double enquête est en cours et le malheureux Lolo penserait à rendre son tablier. J’en connais un qui boit du petit lait. Eh oui, Raymond la Science. Autrement posé, Domenech vous avait fait rire? Il fallait attendre Laurent Blanc…    

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  • Le grand miracle du tamis

    C’était tellement moche qu’ils ont coupé la lumière! Je veux parler de ce calamiteux match de hockey entre la Suisse et la France à Kosice. Vous me rétorquerez que les hommes de Sean Simpson ont fini par l’emporter misérablement sur les Tricolores lors des prolongations.

    Encore heureux. D’abord, les Bleus ne savaient pas vraiment où ils étaient. Confondant la Pologne et la Slovaquie, ces ignares congénitaux en géographie ont commencé par atterrir, je n’y crois pas, à Cracovie… Ensuite, la pub ne cesse d’annoncer nos laborieux de la crosse comme notre «plus puissante équipe nationale». Je ne vous raconte pas dans quel état doivent être les autres!

    Mais je dois bien admettre que cela ne fait que contribuer à ma déprime de ce vendredi, où il a aussi fallu se farcir pendant des heures, sur quasiment toutes les chaînes, le mariage de Kate et William en direct. Puis dans tous les journaux télévisés en différé. Tout ça pour une robe et deux baisers furtifs.

    Remarquez, c’est toujours mieux que le Tour de Romandie. Avec la RTS qui se vante d’avoir mis le paquet. Pas moins de 100 collaborateurs, quatre motos, un avion et un hélicoptère pour proposer, par exemple aux Romands, quinze heures de retransmission en direct sur TSR2, son site et ses applications

    Aurtant d'argent dépensé alors que les pontes ne sont pas fichus de nous proposer un match de tennis où il n’y a pas de Suisses en jeu, ça me troue. Surtout qu’au train où ça va, à l’exception de quelques rencontres de Grand Chelem,  il n’y aura quasiment plus de raquette sur la TSR.

    Eh oui on pourra se brosser avec Sa Grâce qui décline. Sans causer de Wawrinka qui, après ses récentes déclarations fracassantes au Matin selon lesquelles il visait carrément une place dans les dix à la fin de l’année, autrement posé une participation aux Masters, se fait rétamer au premier tour pour la deuxième fois de la saison.

    Et cela dans un tournoi de campagne sur terre, en l’occurrence Munich, par un Jamaïco-Allemand qui pointe au 132e rang. Spécialiste du gazon de surcroît. D’accord, Dustin Brown, l’adversaire en question, est hypercraquant avec ses dreadlocks et son sourire ravageur. Il n’empêche qu’il n’est connu que de sa famille.

    Mais si le Vaudois est loin d’avoir acquis la nouvelle dimension que certains lui prêtent, il y en a qui vogue dans la quatrième. Je qualifie volontiers Djokovic de Dracula serbe. Désormais c’est de pape qu’il me faudra le traiter. En effet, Novak vient d’être iconisé par l’Eglise orthodoxe du cru, qui lui a décerné la Médaille de Saint Sava du premier ordre, sa plus haute distinction

    Parce qu’il a réussi à transmettre un message de paix, d’amour et de solidarité entre les hommes. Le grand miracle du tamis. Franchement je me pince, quand j'imagine que le Vatican, suite à sa béatification le 1er mai, va prendre tout son temps pour canoniser Jean Paul II….    

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