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le blog d'Edmée - Page 581

  • Ses bêtes noires en délicatesse, une ultime chance pour Federer?

    andry-murray-remporte-masters-series-cincinnati[1].jpgCela faisait quelques rencontres que les rivets menaçaient dangereusement de sauter chez l’indéboulonnable. Mais c’est en le voyant frôler la défaite contre…  Gaël Monfils, un comble quand j’y pense, que j’ai véritablement entrevu un vague espoir pour Andy Murray (photo) de terminer le travail en finale de Cincinnati. 

    Ce qui s’est donc produit après un peu plus d’une heure de jeu. Du coup, c’est mine de rien la troisième fois que Djokovic, qu'on ne cesse de porter follement aux nues, s’incline dans l’Ohio. A deux reprises contre la belette écossaise et en 2009 face à la légende.

    Et je ne prétendrai pas être spécialement marrie pour ce brave Novak. Je l'aime bien, il est drôle, doué, mais Il commençait sérieusement à me fatiguer avec ses insupportables rugissements de lion en rut croisé avec un gorille à chaque point crucial marqué. Notamment contre le Français.

    De quoi rabattre aussi un chouïa le caquet de son entourage, particulièrement celui de son entraîneur Marian Vajda. Puérilement fringué de surcroît comme son poulain lors de chaque duel, bermudas compris, histoire de laisser rejaillir sur lui un peu de la gloire de la nouvelle superstar.  

    Certes c’est toujours assez moche, pour le gagnant, de devoir sa victoire au forfait de l’adversaire sur blessure. Mais il y a une justice. Car le vampire n’a pas lui non plus acquis ses cinquante-sept succès depuis le début de l’année en allant toujours au bout de ses matches. Il a notamment pu compter sur les abandons, parfois surprenants, de ses compatriotes. Troïcki et  Tipsarevic. Sans oublier ceux de quelques joueurs nettement moins motivés à se débiner.

    Le second cuisant revers de Dracula va également sans doute mettre du baume au cœur de Federer, qui non seulement traîne considérablement la patte depuis des mois, mais a en sus par deux fois servi sur un plateau à son plus redoutable rival, des adversaires singulièrement diminués après s’être durement employés à le battre.

    Il y eut d’abord Jo Wilfried Tsonga à Wimbledon, complètement cuit suite à son triomphe historique sur le Bâlois qui se plantait donc pour la première fois en Grand Chelem en ayant gagné les deux manches initiales. Et il y a trois jours, le Suisse livrait au Serbe un Tomas Berdych avec une épaule en marmelade, forcé de se retirer au terme d’un petit set contre l’express de Belgrade.

    A me demander d’ailleurs si Sa Grâce n’aurait pas un bon coup à jouer dans une semaine à l’US Open. L'un des derniers sinon l'ultime à mon avis. Car s’il joue pire qu’un pied ces temps, le maestro a l’air au top côté forme. En revanche, de Djokovic à Berdych en passant par Nadal et Tsonga, les autres cadors du circuit ne semblent pas en mesure d’aborder le tournoi newyorkais à cent pour cent de leurs moyens physiques. Autrement posé, toutes ses bêtes noires!   

     

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  • Le Léopard d'Or à une cinéaste helvético-argentine. Prime à l'ennui

    aleopard.jpgUne chose est sûre, j’aurais perdu ma chemise sur un champ de course avec mes pronostics. Certes, à Locarno, il faut toujours s’attendre à quelques surprises. Mais un palmarès aussi folklorique, ce n’est pas banal. A commencer par le Léopard d’Or, qui est allé à l’un des films le plus ennuyeux et le plus creux d'une compétition dans l'ensemble peu exaltante.

    Son auteur Milagros Mumenthaler, qui s'est logiquement montrée étonnée par l'obtention de cette médaille inattendue, s’attache au quotidien de trois sœurs vivant seules dans la maison familiale à Buenos-Aires, après la mort de leur grand-mère qui les a élevées. Entre chamailleries, parties de rigolades et défilé de petites culottes, chacune à sa façon tente de combler le manque.

    Ce prix semble avoir un brin divisé le jury à en juger par les propos voilés de son président, le producteur Paulo Branco. "Je ne crois pas à l’unanimité, c’est la médiocrité. Notre premier souci est de trouver les films qui reflètent quelque chose d’important sur le plan cinématographique. Tout ce qui est absent de ce huis-clos entre le dit et le non dit en fait une réussite totale, laissant découvrir une grande réalisatrice", a-t-il encore déclaré en substance.

     Fernand Melgar rudement taclé

    En réponse à une question sur ce choix à la conférence de presse, le boss en profite pour sortir du sujet et tacler rudement Fernand Melgar, l’accusant d’être "complice du fascisme ordinaire" dans Vol spécial. Si les bras lui en tombent, l’intéressé, qui a dû se contenter du prix du jury  oecuménique et de celui des jeunes, ne veut pas entrer dans ce jeu. Selon lui, son film doit provoquer le débat et c’est apparemment le cas…

    Pour en revenir à Abrir puertas y ventanas, d'autres ont succombé à la tentation du vide. Le film a accessoirement raflé le prix FIPRESCI (Fédération internationale des critiques de cinéma) et une mention spéciale œcuménique. Pour couronner le tout, l’une des comédiennes, Maria Canale a été sacrée meilleure actrice.

    Paulo Branco et son équipe ont par ailleurs innové en créant un Léopard d’Or spécial qui récompense le Japonais Shinji Aoyama pour Tokyo Koen, une œuvre jugée remarquable. On cherche encore l'extraordinaire dans cette intrigue moyenne où un étudiant suit et photographie une femme dans des parcs à la demande de son ami jaloux. Pour des raisons qui continuent à nous échapper, il a attribué une autre récompense spéciale à Hashoter de l’Israélien Nadav Lapid, évoquant la rencontre d’un policier d’élite avec un groupe violent et radical.

    Bien loti également l’insupportable Din dragoste cu cele mai bune intentii (plus simplement en français : Les meilleures intentions) du Roumain Adrian Sitaru. Il reçoit le prix de la mise en scène et son acteur Bogdan Dumitrache celui de l’interprétation masculine.

    Seule rescapée parmi nos favoris ignorés, la Française Mia Hansen-Love, qui a décroché une mention spéciale pour Un amour de jeunesse où elle revisite avec talent la passion adolescente.

    Le jury de la section "Cinéastes du présent" s’est montré nettement plus avisé en récompensant le meilleur film de ce cru 2011, L’estato di Giacomo. Dans un cinéma à la Renoir, l’Italien Alessandro Comodin filme magnifiquement les jeux sensuels d’un adolescent sourd de 19 ans, parti pique-niquer au bord d’un fleuve avec sa meilleure amie.

     Le public plébiscite Bachir Lazhar

    De même le public ne s’est pas trompé en attribuant son prix à Bachir Lazhar du Québécois Philippe Falardeau. Le célèbre Fellag, sorte de Fernand Reynaud algérien, campe un immigré au passé douloureux et risquant l’expulsion, engagé pour remplacer une institutrice morte tragiquement. Une œuvre pleine d’émotion, de tendresse, de sensibilité et d’humour.

    Locarno a ainsi bouclé son édition la plus glamour si l’on considère la pluie de stars présentes au Tessin, de Daniel Craig à Claudia Cardinale, en passant par Abel Ferrara, Harrison Ford, Isabelle Huppert, Claude Goretta, Gérard Depardieu, Marina Hands, ou Guy Bedos.

    Les étoiles de la pellicule, dont beaucoup ont reçu des Léopards pour l’ensemble de leur carrière, ont évidemment dragué la foule sur la Piazza Grande ou lors de débats animés par le directeur artistique Olivier Père. Nonobstant les trombes d’eau des premiers jours, plus de 80.000 festivaliers se sont ainsi rués aux projections sur le plus grand écran du monde. Très courues également, les autres sections et la rétrospective Vincente Minnelli.

    Du coup le président Marco Solari peut fièrement parler d’une édition idéale qui a dépassé toutes ses attentes. "Le festival ne doit pas pour autant se reposer sur ses lauriers, mais chercher sans cesse à se perfectionner, car la pression augmente avec le succès". Autrement posé, en route dès maintenant pour la préparation de 2012.

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  • Nadal-Federer, même galère

    atsonga.jpgDémantelé le gang des quatre. Après Murray et Nadal, au tour de Federer de subir un cuisant échec. Ne reste plus pour l’instant en quarts que le boss Djokovic. Mais vu la manière cauchemardesque dont Sa Grâce a commencé son tournoi à Montréal contre l’inconnu canadien Vasek Pospisil, rien d’étonnant à ce qu'il se fut à nouveau laissé lamentablement piétiner par Tsonga la bomba en huitièmes de finale.

     

    Ce qui n’a pas empêché le Suisse de minimiser le désastre, à son habitude. «Je savais qu’il pouvait me battre. Il joue bien en ce moment. J’aurais dû gagner la première manche car j’ai eu des occasions que je n’ai pas su concrétiser, a-t-il déclaré, reprenant en quelque sorte le texte qu’il avait passé à Nadal la veille.

     

    Le pitbull, victime d’entrée de jeu par l’insignifiant Croate Dodig qu’il avait pourtant ridiculisé en début de rencontre, avait lui aussi surfé sur la méthode Coué en nous servant du Federer tout craché. Du genre je n’ai pas le sentiment d’avoir mal joué, ce n’est pas la première fois que je perds en menant. Je dois accepter les défaites comme les victoires, blablabla… 

     

    Le pire n'est cependant pas le énième revers de Federer, mais le fait que plus personne, à commencer évidemment par les Français, ne considère le succès de Jo-Wilfried comme un exploit. La preuve, ils ne parlent plus du déclin du mythe. C’est dire si pour eux, il est désormais acquis!

     

    Le phénix, qui a de plus en plus de mal à renaître, ne veut pas moins rassurer son monde. J’ai du temps d’ici à l’US Open, je me sens bien physiquement et mentalement a-t-il ajouté. Autrement posé, il croit fermement en ses chances de remporter son dix-septième Grand Chelem  à New York.

     

    Une chose est sûre, le Bâlois ne tranquillise que lui-même. Parce que là, il me paraît encore plus  ridicule que nos footeux, qui imaginent toujours se qualifier pour l’Euro 2012. Même après avoir si laborieusement réussi à terrasser … le Liechtenstein en match amical. 

     

    Bref, sale temps pour les fans. Et ce n’est pas avec Wawrinka  qu’on risque de se titiller la fibre nationaliste. Pas banal en effet de perdre sept fois d’affilée sa mise en jeu. Mais au moins le Vaudois ne pratique-t-il pas la langue de bois. Mon service s’est avéré très mauvais, point barre. C’est déjà ça!

     

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