US Open: le nouveau pape a dit la messe (13/09/2011)
Je ne sais pas trop que ressentir au terme de cet US Open. De la tristesse pour Nadal, dont l’orgueil a été si cruellement bafoué pour la sixième fois par Djokovic qu'il va sans doute en garder quelques séquelles. Mais dans le fond pas franchement hyper mécontente que le pitbull en soit resté à six Grands Chelems de Federer.
En même temps je suis un rien agacée par le nouveau triomphe de Djokovic, tant le Serbe, même s’il l'a mérité en se montrant impérial dans cette finale qui a souvent atteint des sommets, a été aidé par la chance pour y parvenir. En tout cas, ça ne va pas lui arranger l'arrogance. Ni surtout celle de son clan.
Une autre chose est sûre. Rodgeur, tout aussi marqué par sa défaite que l’Espagnol, a encore plus de regrets à nourrir. Et nous avec. En ce qui me concerne, je n’en peux plus de repenser à ces deux balles de match lamentablement ratées contre le Serbe au cinquième set. Pour ne rien vous cacher, j’ai toujours un mal fou à m’y faire.
Certes le taureau de Mancor a offert une résistance héroïque à l’express de Belgrade, mais il n’est pas impossible que la légende eût pu se payer un dix-septième Grand Chelem face à l'Ibère en sortant ses propres atouts.
Et cela d’autant plus que les deux adversaires ont commencé par nous jouer les laborieux bûcherons des courts en tapant comme des mules sans discernement, commettant dans la foulée un paquet de fautes directes. Bref, ça manquait un poil de classe.
C’est ainsi qu’à part deux échanges extraordinaires en début de rencontre, il a fallu attendre quasiment les deux tiers de la seconde manche pour avoir droit à une savante amortie ou à un diabolique revers slicé par-ci par-là.
D’accord, ça s’est drôlement amélioré par la suite, les as persistant à se balancer torgnole sur torgnole, mais en nous gratifiant heurerusement de coups fabuleusement monstrueux ou prodigieusement énormes. La moindre des choses pourtant je trouve, dans la mesure où on nous bassine un max avec le talent phénoménal des protagonistes, particulièrement celui du nouveau pape de la raquette mondiale.
Côté filles en revanche, c’est plus clair que de l’eau de roche question feeling. Alors que Caroline Wozniacki a démontré une fois de plus son pathétique statut de reine sans couronne en délivrant un tennis d’une rare pauvreté en demi-finale, la victoire de l’Australienne Sam Stosur m’a particulièrement réjouie.
De quoi donner une petite leçon de modestie à Serena Williams qui n’a cessé de se prendre pour la déesse du tamis même en reculant au classement, et imaginait pouvoir gagner chez elle les doigts dans le nez. Avant d’entreprendre tout aussi facilement la reconquête de son trône. Eh bien non ma belle, il va falloir continuer à cravacher dur.
02:41 | Lien permanent