Le pharaon des Alpes doit jubiler. Je veux bien sûr parler du pétulant boss sédunois Christian Constantin, en guerre contre l’arrogant Michel Platini, président de l’UEFA, qui lui fait des misères pour de sombres histoires de joueurs prétendument «illégaux».
Le tribunal cantonal vaudois a en effet encore appuyé le FC Sion, indiquant qu’il ne validerait pas les résultats du groupe I tant que les Valaisans ne seraient pas réintégrés en Europa League. Du coup les hommes de Tourbillon ne boiront peut-être pas la Coupe jusqu’à la lie.
En revanche, il y en a un qui s’y emploie malheureusement très consciencieusement à l’autre bout de la planète. Plus précisément à Sydney, où nos tennismen livrent eux aussi bataille pour leur réintégration dans l’élite de la Coupe Davis. Sauf que la justice sera impuissante à les tirer d’affaire…
On évoque parfois la glorieuse incertitude du sport, selon laquelle le joueur théoriquement le plus fort ne l’emporte pas forcément. C’est dire si en l’occurrence les Australiens sont vernis. Avec Wawrinka, la chose ne se transforme en conviction absolue, sinon en redoutable inéluctabilité.
C’est ainsi que le Vaudois, pointant au 19e rang suite à sa déprimante campagne américaine piteusement conclue au deuxième jeu de l’US Open, a immédiatement donné un gros coup d’assommoir à son équipe. En perdant d’entrée de jeu contre le jeune espoir Bernard Tomic, 59 à l’ATP. Heureusement pour lui en l’occurrence!
Et comme si cela ne suffisait pas, il a fallu que Stan vienne considérablement gêner en double le valeureux Federer qui, après avoir lui rempli son contrat, s’était logiquement vu confier la lourde tâche d’assurer les deux points suivants.
Seul face aux kangourous de service, Rodgeur y serait sans doute parvenu. Mais avec un tel boulet! Bref les carottes sont cuites, ce pauvre Wawrinka n’ayant en principe pas la moindre chance, surtout qu’il occupe la 199e place, de battre le revenant Lleyton Hewitt. Le bourreau aussie (photo) qui mettra définitivement fin aux illusions helvétiques de remporter un jour la fameuse Coupe Davis.
Des clous donc et bye bye Federer. Notre gloire nationale pourra désormais se consacrer exclusivement à sa petite personne et à ses grandes ambitions, en écrivant quelques nouveaux chapitres fous pour mieux peaufiner sa légende.
Le maestro a non seulement assuré, sur les ondes de la Première, avoir totalement digéré ses deux horrifiques balles de match gâchées contre sa Sainteté Djokovic, actuel pope de tous les tamis. Dans la foulée, il a affirmé être en mesure de récupérer l’an prochain son trône et sa couronne aux dépens du vampire de Belgrade. Le plus sérieusement du monde.