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le blog d'Edmée - Page 397

  • Grand écran: "L'enquête", avec Gilles Lellouche sur la piste de Clearstream

    54578bb6bdb63[1].jpgEn 2001, Denis Robert flanquait la pagaille dans le monde de la finance en dénonçant le financement opaque de la société bancaire luxembourgeoise Clearstream. Dans L’enquête, Vincent Garenq retrace le parcours du journaliste opiniâtre en quête de vérité pour tenter de révéler l’affaire au grand jour.

    Sa route croise celle du juge Renaud Van Ruymbecke, très engagé contre la corruption internationale qui mine de grandes institutions financières. Tout cela les mène vers un sulfureux scandale qui va secouer la Ve République.

    Avec à  la clé l’affrontement politico-judiciaire mettant aux prises, en 2004, le premier ministre Dominique de Villepin et le futur président Sarkozy,  qui avait alors promis, tout le monde s’en souvient, de pendre son rival à un croc de boucher.

    Vincent Garenq se concentre cependant sur son héros, présenté comme un être honnête, quittant Libération pour un édito censuré, sinon refusé. Mais également comme un personnage émotif, apparaissant en pleine sidération face aux policiers et aux flashes de ses confrères lors d’une perquisition musclée menée à son domicile.

    Suite à cette scène d’ouverture, l’auteur revient sur les investigations de Robert, le suivant dans ses rencontres secrètes ou le montrant filé par de dangereux hommes de main. On se retrouve alors dans une histoire à ramifications tentaculaires où se croisent des militaires taïwanais, un général des services secrets français, des industriels, des banquiers, un escroc. Sans oublier donc un premier ministre et un futur président.

    Bref un thriller politico-journalistique assez haletant mais d’une rare complexité où le béotien a tendance à se perdre en chemin. Ou du moins ne ressort pas franchement plus éclairé qu’il ne l’était en débarquant dans la salle obscure, en dépit de louables efforts pour tout comprendre...

    Reste à s’accrocher aux comédiens, qui font plutôt bien le job. Pugnaces et intègres, Gilles Lellouche et Charles Berling sont aussi convaincants l’un que l’autre dans leur rôle respectif du journaliste Denis Robert, et du juge Renaud Van Ruymbecke. Deux justes n’arrivant pas à leurs fins, ce qui les rend d’autant plus attachants, comme dit le réalisateur. 

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 février.

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  • Grand écran: "Difret" plaide la cause féminine bafouée en Ethiopie

    Difret_Feature_Photo[1].jpgLe «telefa», mariage contraint par l'enlèvement et le viol, est une tradition locale en Ethiopie. Alors qu'elle se rend à l'école de son village, Hirut (Tizita Hagare) une lycéenne de 14 ans, est kidnappée par des hommes armés à cheval.

    Elle réussit à s'échapper et, s'emparant du fusil de l'un des ravisseurs, abat celui qui veut l'épouser de force. Des juges exclusivement masculins réunis sous l'arbre à palabres, l'accusent de meurtre. Elle risque la mort.
     
    Une brillante avocate venue d'Addis Abeba (Meron Getnet), spécialiste du droit des femmes, s'acharne à sauver Hirut de la  peine capitale en plaidant la légitime défense.

    Modernité ,tradition et justice vont ainsi s'affronter au tribunal. Ce premier film produit par Angelina Jolie, qui a adopté une petite Ethiopienne, ne révolutionne certes pas l'art cinématographique, mais a le mérite d'éviter le piège de la caricature en envoyant un message fort. Tout en brossant le portrait d'une société en mutation, il pousse à la réflexion sur la condition humaine. 

    Son réalisateur Zeresenay Berthane Mehari, rencontré en août dernier à  Locarno, espère que Difret contribuera à faire avancer la cause féministe bafouée dans son pays.-

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 4 février.

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  • Open d'Australie: Wawrinka en mode tueur... mais loin du tireur d'élite!

    Stanislas-Wawrinka-930x620[1].jpgEntouré de son clan mué en galaxie, Wawrinka se prenait carrément pour une étoile. Je suis plus fort que l’an dernier, mieux dans ma tête et sur le terrain, et il suffit je frappe des balles lourdes et puissantes pour être meilleur que quiconque. Et donc que Djokovic.

    Même son de cloche côté experts de la petite balle jaune qui ne tarissaient pas d’éloges depuis le début du tournoi sur la taille patron du Vaudois, sa confiance au sommet, la sûreté de ses choix, sa monstrueuse capacité à se transcender devant l’enjeu et j'en oublie. Pour résumer, on avait un homme habité de la certitude que rien ne pouvait lui arriver. Si son jeu ne faiblit pas, avait-on quand même la sagesse de remarquer ici ou là, mais sans vraiment imaginer que ce serait le cas.

    Bref on a tellement glosé sur cette demi-finale de rêve et les possibilités de Stan The Man à se retrouver en finale, sinon de gagner à Melbourne pour la deuxième fois consécutive, qu’il y avait tout pour m’inspirer les pires craintes en le voyant débarquer sur le court. D’autant que Pascal Droz, entre les déclics et les ouvertures de Stan, ne cessait de nous bassiner en nous assurant qu'il avait le match à sa portée et qu’il jouait mieux que Dracula.

    J’avais d’ailleurs déjà évoqué mes inquiétudes à ce sujet dans un papier précédent, en écoutant le Suisse se vanter de sa forme physique au top et de la qualité exceptionnelle de son jeu après n’avoir en fait terrassé que des seconds couteaux à part le Japonais Kei Nishikori.

    Hélas, de pouvoir à exécuter, il y a une grosse marge. Du coup, plus dure fut la chute à force de prendre ses désirs fous pour des réalités. Après quatre sets d’une qualité relative, une roue de vélo au cinquième set pour le malheureux Stanimal complètement cuit. Avouez que ça la fiche mal pour celui qui avait toutes les armes pour battre le saigneur des courts à plate couture ou presque. Un journaliste n’avait d’ailleurs pas hésité à relever un peu sottement: Wawrinka est en mode tueur depuis sa victoire en Coupe Davis. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’en l’occurrence, il était loin du tireur d’élite… 

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