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le blog d'Edmée - Page 396

  • Cinéma: "Geronimo", le "West Side Story" gipsy de Tony Gatlif

    1400764350587_0570x0358_1400764362443[1].jpgUne  banlieue du sud de la France, une rue déserte et une adolescente en robe de mariée lancée dans une longue course éperdue. D’origine turque, elle s’appelle Nil Terzi et vient de s’échapper d’un mariage forcé avec un homme plus âgé, pour rejoindre celui qu’elle aime à la vie à la mort, le jeune et beau gitan Lucky Molina.

    Il l’enlève sur sa moto et voici nos amoureux en fuite, déclenchant la fureur de la famille de Nil, prête à les tuer pour sauver son honneur.

    L’autre bord n’est évidemment pas en reste et, la guerre brutalement rallumée, les deux clans rivaux s’affrontent dans de provocatrices battles musicales. Tandis que Geronimo, une courageuse éducatrice de rues au grand cœur qui fait régner la loi dans le quartier, s’interpose pour empêcher une vendetta aveugle et le sang de couler.

    La demi-mesure, le réalisateur Tony Gatlif ne connaît pas. Avec sa West Side Story gipsy, où il transforme les scènes de bastons en ballets chorégraphiés dans un déluge d’images et de musique, turque, gitane, world, il frise l’outrance. Sinon tombe en plein dedans à l’occasion. En même temps, dans cette ode à la liberté et à l’amour, on aime sa façon de militer contre la violence et les traditions archaïques dans lesquelles trop de femmes continuent à être enfermées. Et à souffrir.

    165588.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgSon choix d’une médiatrice au lieu d’un médiateur pour apaiser les tensions, n’est pas anodin. Comme il le dit lui-même "une femme c’est plus fort, plus juste, moins commun qu’un mec toujours dans le rôle de celui qui sauve, règle, commande".

    Il a ainsi confié celui de Geronimo à Céline Sallette (photo), qui, à part Sergi Lopez apparaissant brièvement dans le film, est la seule professionnelle. Tous les autres débutent et ils ont de l’énergie à revendre.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 15 octobre.

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  • Cinéma: "Samba" traite le délicat sujet des clandestins. Sans convaincre

    images[3].jpgAprès Intouchables et ses quelque 20 millions d’entrées,  Olivier Nakache et Eric Toledano remettent le couvert avec Samba, leur cinquième film adapté d’un roman de Delphine Cousin. Dans le rôle principal, Omar Sy bien sûr. Juste en passant, leur comédien fétiche poursuit sa carrière américaine avec X-Men Days Of Future Past, avant Good People et Jurassic World.

    Mais là, il donne la réplique à Charlotte Gainsbourg et les choses se passent en France où Samba, clandestin sénégalais tente par tous les moyens de régulariser sa situation.

    Il galère d’un petit boulot à l’autre, plongeur, vigile de nuit ou trieur de déchets, avec la trouille de se faire pincer. Finalement arrêté, il est placé dans un centre de rétention où il se voit signifier l’obligation de quitter le territoire.

    C’est alors qu’il rencontre Alice, cadre supérieure soignant son burn out en travaillant comme bénévole dans une association s’occupant de sans-papiers. En mal de tendresse sinon plus, séduite par les muscles du costaud Samba, elle décide de l’aider...

    Mêmes recettes et mêmes ficelles

    Toledano et Nakache se penchent sur un sujet délicat. Mais en utilisant les mêmes recettes et ficelles que dans Intouchables, mettant notamment en scène deux personnages aux antipodes, ils livrent une comédie sociale qui se prétend dure, juste, émouvante, avec une touche d'humour. Elle se révèle pourtant bien peu convaincante tant la trame est téléphonée et les blagues pas terribles. 

    Sans compter, alors que le film est censé explorer une situation difficile, que la rencontre entre deux êtres diversement marginalisés vire à une histoire d’amour des plus improbables. On a vraiment du mal  à croire à l’attirance qu’éprouve Samba, à l’égard d’une quadra terne, fragile, coincée, paumée et dépressive. CertesiIl est gentil, mais il y a des limites...

    On signalera encore, aux côtés du duo principal, Iza Higelin qui n‘apporte pas grand-chose à l’affaire, sinon de deviner incongrument la "chaudasse" sous les airs timides de Charlotte Gainsboug, sa collègue bénévole. Et surtout Tahar Rahim qu’on adore mais qu'on a vu nettement plus inspiré qu’en laveur de carreaux, enlevant voluptueusement le haut pour de frétilllantes secrétaires dans une scène grotesque.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 octobre.

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  • Cinéma: "Le labyrinthe", entre la série "Lost" et la saga "Cube"

    7774805121_thomas-sangster-incarne-newt-dans-le-labyrinthe[2].jpgSe réveillant amnésique dans un ascenseur, Thomas ne comprend pas ce qui lui arrive. Un groupe de garçons venus l’accueillir lui explique que la "boîte" amène chaque mois un nouveau ayant perdu la mémoire comme lui. 

    Ils sont donc une trentaine prisonniers dans ce village étrange et inconnu entouré de murs infranchissables, contraints de se plier à des règles très strictes pour survivre.  

    Unique possibilité de fuir, un labyrinthe géant, mystérieuse construction meurtrière dont le plan est modifié chaque nuit. Mais seuls les membres du clan des coureurs sont autorisés à pénétrer dans cet endroit peuplé de  monstrueuses et terrifiantes créatures arachnoïdes, pour tenter de trouver une sortie. Coureur ou pas, inutile de préciser que le courageux Thomas n’a pas l’intention  de rester les bras croisés et organise rapidement une rébellion pour retrouver la liberté.

    Un récit dystopique

    Le labyrinthe (titre original The Maze Runner) est  adapté par Wes Ball d’un roman de science-fiction de James Dashner qui, comme  Hunger Games ou Divergente s’inscrit dans le roman dystopique ou contre-utopique  Autrement dit il s’agit d’un récit dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche les gens d’accéder au bonheur.

    Le réalisateur nous entraîne ainsi à la suite de sa bande de jeunes héros pris au piège mais déterminés à s’en sortir coûte que coûte. A commencer évidemment par  Thomas, interprété par Dylan O’Brien (photo). A noter  que contrairement aux autres films du genre, une seule fille figure dans la distribution, Kaya Scoledari, dernière débarquée et qui vient perturber le monde des garçons.

    Entre la série Lost et la saga Cube, Wes Ball livre un opus pour adolescents qui se veut anxiogène. Sans pourtant aller jusqu’à filer de gros frissons d’angoisse au spectateur,  il se laisse voir grâce à ses comédiens convaincants, ses décors travaillés, et sa mise en scène efficace.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 octobre.

     

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