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le blog d'Edmée - Page 392

  • Grand écran: "Spartiates" ou l'apprentissage du respect et de la tolérance par le sport

    5568_30_34x16_0cm_300dpi[1].jpgAprès un court-métrage commandé par la RTS et réalisé en 2013 lors de l’opération Marseille alors capitale culturelle, le Genevois Nicolas Wadimoff, passionné par son sujet tourné dans les quartiers nord, a eu envie de poursuivre avec un long-métrage.

    Dans Spartiates, il témoigne du travail d’un entraîneur d’arts martiaux travaillant avec les jeunes dans cette partie de la ville délaissée et gangrénée par la violence, où peu de gens osent se rendre.

    Même si, comme le dit lui-même l’auteur," il y a beaucoup de fantasmes autour de l’idée de banlieue dangereuse et difficile. Bien que ces fantasmes aient été récemment alimentés par des règlements de comptes à la kalashnikov.… » 

    Bref, les médias n’y vont presque jamais. Une raison suffisante pour Wadimoff de s’y rendre, de montrer qu'il se passe autre chose et de rencontrer Yvan Sorel, 24 ans. Un self made champion qui, se substituant aux pouvoirs publics, a fondé un club mixte où il inculque, par les arts martiaux, le respect et la tolérance aux gamins de la cité Bellevue.

    Ce documentaire, récompensé par le Prix de Soleure en janvier dernier, avait impressionné le jury qui y avait justement vu "un combat pour la survie au quotidien des jeunes de banlieue", ainsi qu'une "métaphore de toutes les relations humaines".

    Il nous laisse aussi et surtout découvrir un éducateur charismatique, engagé à fond, à l’écoute constante de ses ouailles, mais également terriblement autoritaire. On ne raffole donc pas forcément de son côté réac, de son sens de l’ordre et de la discipline à outrance  Mais en dépit de ses méthodes militaires, un euphémisme dans son comportement le plus souvent brutal, on ressent sa volonté de transmettre des valeurs, l’amour qu’il porte à ces mômes déshérités au bord du plongeon dans la délinquance et son désir profond de les voir sortir la tête de l’eau.

    Qu’on apprécie ou non le personnage, Yvan Sorel, acteur né dans sa façon de bouger sans complexe, presque provocatrice devant la caméra, est incontestablement la vedette de ce film. Un film à l’image soignée qui vous accroche en jouant sur l’intensité de la dramaturgie. Evitant le misérabilisme facile avec le chômage et la pauvreté qui minent les lieux, Wadimoff réussit à livrer le rendu d’une réalité qui n’a pas grand-chose à voir avec Plus belle la vie…

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 22 avril.

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  • Grand écran: le nouveau "Caprice" d'Emmanuel Mouret, séducteur malgré lui

    f8f9debc096e44473f9e7f7e2166178d[1].jpgInstituteur fan de théâtre, Clément nage dans un bonheur qu’il n’aurait pas imaginé dans ses rêves les plus fous. Alicia, son actrice préférée, une célébrité blonde un rien fatale succombe à son charme, tombe amoureuse et devient sa compagne.

    Mais ce séducteur malgré lui se trouve pris au piège d’un triangle sentimental loufoque en rencontrant Caprice,  une jolie jeune femme rousse, comédienne dans une troupe amateur mais aspirant à beaucoup mieux.

    Extravagante, malicieuse pour ne pas dire délicieuse au premier abord, elle se colle à Clément au point qu'il a du mal à lui résiste, en dépit de sa passion pour Alicia. Le tout sous les yeux de Thomas, son meilleur ami et directeur de l’école qui contribue aux complications ambiantes.  

    Dans Caprice, son neuvième film, Emmanuel Mouret, qui joue l’instit hyper classique en jeans, baskets et veste de velours, revient au marivaudage teinté de burlesque. Deux ans après l’échec public d’ Une autre vie, un suspense mélodramatique, il se pose des questions sur la vie à deux et la part du destin dans la découverte de l’âme sœur. 

    Aux côtés de Laurent Stocker, on retrouve le réalisateur-acteur en anti-héros naïf, timide, effacé, gaffeur, maladroit, dépassé par les événements. Attachant, émouvant, parfois irrésistible dans certaines scènes cocasses à la Pierre Richard, il frise pourtant la caricature avec sa tendance à trop en faire dans sa valse-hésitation entre ces deux femmes, dont il est finalement le jouet consentant.

    L’une est incarnée par Virginie Efira assez convaincante dans son rôle d’actrice à qui tout réussit et l’autre par Anaïs Demoustier (photo), excellente dans celui de la débutante manipulatrice, plus perverse qu’il n’y paraît et avide d’un succès qu’elle ne cesse de connaître à l’écran. Elle  vient d’enchaîner six tournages dont Bird People, Une nouvelle amie A trois on y va, ainsi que Julien et Marguerite de Valérie Donzelli, sélectionné en compétition au prochain Festival de Cannes.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 22 avril

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  • Masters de Monte-Carlo: le vampire de Belgrade en mode saigneur plus!

    images[1].jpgEh bien, comme vous le pensiez, la question d’une éventuelle victoire française sur le Rocher était aussi saugrenue qu’audacieuse. Une fois de plus, nos chers voisins n’auront pas la satisfaction de voir l’un des leurs, pourtant débarqués à huit à Monaco, soulever le trophée quinze ans après Cédric Pioline.

    Moi qui fondais quelques espoirs sur Monfils pour rabattre le caquet de Nadal en finale, j’en suis pour mes frais! Bon, c’est Djokovic qui s’en est chargé en demie, comme pour donner un vague crédit aux lamentations du roi de la terre sur son prétendu piteux état de forme.

    Ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle pour ses poursuivants. En cas de victoire demain contre Berdych, Dracula compterait plus de 5600 points d’avance sur son dauphin Federer. De quoi voir venir et augmenter confortablement son capital semaines en tant que numéro un mondial.

    Et cela ne va sans doute pas s’arrêter là, dans la mesure où  le saigneur des courts n’avait pas pu disputer le Masters espagnol l’an dernier pour cause de poignet droit en délicatesse. Juste pour vous donner une idée de l’avance  insensée de ce cher Novak au classement, en admettant qu’il remporte Monte-Carlo et Madrid, ce qui est loin de constituer un plan sur la comète, il serait à quelque 700 points de se qualifier pour la finale de Londres en novembre. Et on est même pas en mai!

    Cela dit, plus bizarres parfois que les tennismen, c’est difficile à trouver. Certains d’entre eux nous l’ont encore prouvé cette semaine. Jugez plutôt. Stan Wawrinka commence par écraser Juan Monaco en cinq jeux avant d’être laminé par Grigor Dimitrov en trois, lui-même explosé par Gael Monfils en quatre, qui subira un sort quasi  identique contre Tomas Berdych.

    Certes, il faut bien un perdant par rencontre… Mais admettez qu’il est assez rare qu’un top 10 ou assimilé, à l’image de Monfils, atomise carrément son adversaire pour se retrouver lui-même en mille morceaux au tour d’après. Alors quatre de suite, forcément ça interpelle!   
     

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