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le blog d'Edmée - Page 395

  • Cinéma: "Fury", avec Brad Pitt reparti combattre les nazis

    1310958907182_ORIGINAL[1].jpgAprès Inglorious Basterds de Quentin Tarantino, Brad Pitt retourne combattre les nazis dans Fury. Le film de David Ayer se déroule en avril 1945, alors que la guerre est quasiment finie et le régime hitlérien moribond. Mais dans un ultime assaut, les troupes tentent de barrer la route de Berlin aux Alliés.

    A bord d’un tank Sherman, un petit groupe d’Américains menés par l’inflexible et courageux sergent Wardaddy, vont s’aventurer, mission suicide, bien au-delà des lignes ennemies. La caméra les suit pendant 24 heures cruciales où ils vont tout tenter pour anéantir un adversaire dont la puissance de tir les dépasse.

    Et c’est parti pour plus de deux heures de violence sanglante sous un déluge de feu pour cette histoire vraie tirée d’un épisode inédit de la Deuxième Guerre mondiale. Un film hyperréaliste avec une scène d’ouverture effrayante montrant un cavalier allemand errant dans un décor apocalyptique et cruellement  achevé au couteau.

    Des cadavres de civils pendus à des poteaux électriques, des corps écrasés dans la boue, un amas de carcasses d'acier, le ton est donné. Et le mot d’ordre clair pour les hommes coincés dans l’habitacle confiné et anxiogène de Fury, le nom du char d’assaut: massacrer le plus d’Allemands possible, tous désignés comme autant d’immondes salopards.

    Un récit initiatique

    Au-delà de l’affrontement entre le bien et le mal cher à l'oncle Sam, de l’excès de patriotisme et de citations bibliques, David Ayer, à qui l’on doit notamment End Of Watch sur le quotidien de deux flics à Los Angeles, propose un récit initiatique en évoquant la transformation radicale de l’individu par le combat. En l’occurrence celui d’un tout jeune homme (Logan Lerman) dactylographe inoffensif devenu une bête à tuer.

    Car il s’agit de survivre, la seule gloire dans ce film de guerre vu sous un angle original. D'une rare brutalité, explosif, macho, Fury jouit d'une mise en scène efficace et de séquences impressionnantes, surtout pour qui aime le genre. David Ayer s'est également entouré de bons comédiens. A côté d’un Brad Pitt le visage couturé, le corps marqué, convainquant en chef impitoyable sujet à quelques accès d’humanité, et de Logan Lerman psychologiquement traumatisé et rendu à l’état sauvage, on trouve encore Shia Labeouf, Michael Pena et John Bernthal.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 22 octobre.

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  • Cinéma: la magie de Woody Allen dans "Magic In The Moonlight"

    19421449.jpg-cx_160_213_x-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgUn magicien du cinéma captivé depuis l’adolescence par la magie nous raconte l’histoire d’un autre magicien qui ne supporte pas les spirites qu'il traite de charlatans. C’est avec cette intrigue baignant dans les années 20, que Woody Allen opère un retour… magique sur les écrans pour nous bercer d’une nouvelle et merveilleuse illusion.

    Au centre de l’intrigue se trouve le célébre prestidigitateur chinois Wei Ling Soo, sous lequel se cache Stanley Crawford, un arrogant misanthrope anglais psychorigide. 

    Persuadé par son fidèle et unique ami Howard Burkan qu'il y a anguille sous roche, notre grincheux British décide de partir dans le sud de la France pour y démasquer Sophie, une jeune medium prétendant connaître l’avenir. Et qui, avec la complicité de sa mère, arnaque les Catledge, une richissime  famille d’une rare crédulité.

    Car évidemment, Stanley Crawford est placé pour le savoir, dans la magie il y a toujours un truc. Mais Sophie se montre si professionnelle, intelligente et intuitive, que le rationnel Stanley tombe malgré ses certitudes sous le charme de la ravissante créature. Au point de se faire abuser. Ou presque... 

    De notre côté, on se laisse séduire avec le plus grand bonheur par le génial cinéaste, qui nous livre une irrésistible et jubilatoire comédie romantique, pimentée de fantaisie, de malice, d’humour. Sans oublier cette touche de surnaturel qui lui a si bien réussi dans Minuit à Paris, La rose pourpre du Caire ou Alice.

    imagesCAEU8VDD.jpgMagic In The Moonlight est un petit bijou où Woody Allen parle à l’évidence de lui-même en mettant en scène ce magicien ratiocineur et amoureux, tandis qu'il rend hommage à une époque fascinante à travers la musique, les décors idylliques, les costumes.

    S’y ajoutent une magnifique photographie un marivaudage d'une légèreté inimitable, des dialogues piquants, ciselés et, cerise sur ce savoureux gâteau, d’excellents acteurs. Colin Firth est parfait un vieux ronchon pris dans les filets de la délicieuse, lumineuse et solaire Emma Stone.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 22 octobre.

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  • Cinéma: "On a marché sur Bangkok", avec Kad Merad et Alice Taglioni. Bancal et poussif

    images[2].jpgA quelques exceptions près, la comédie française continue à toucher le fond. Quand elle ne creuse pas pour descendre plus bas. Une nouvelle preuve nous en est donnée par On a marché sur Bangkok d’Olivier Baroux, flanqué de son inévitable compère Kad Merad. Après s’être pas trop mal débrouillé avec Mais qui a tué Pamela Rose? le réalisateur évidemment encensé sur les plateaux télé, s’ingénie à tourner des navets du genre Safari ou Monsieur Papa.

    Pourtant sa nouvelle idée avait du potentiel. Serge Renart, journaliste has been sévissant sur le petit écran et Natacha Bison, reporter de guerre écartée par ses pairs car jugée dangereuse, sont obligés d’enquêter de conserve sur une mystérieuse affaire qui les conduit en Thaïlande.

    Ils cherchent à percer l’un des secrets le mieux gardé des cinquante dernières années: les deux minutes de vidéo manquantes, lors de la retransmission des premiers pas américains sur la lune, le fameux 21 juillet 1969. S’ils trouvent, ce serait juste le scoop du millénaire!

    Mais comme Olivier Baroux n’en fait rien, de ce postulat de départ, les choses ne tardent pas à se gâter dans ce film d’aventures qui se veulent rocambolesques, au scénario poussif, aux dialogues plats, s’enlisant entre clichés laborieux et gags calamiteux.

    S’obstinant dans ses compositions lassantes et pas drôles d’idiot au grand cœur multipliant les catastrophes, Kad Merad ne contribue pas à relever le niveau. Seules à émerger un peu de la médiocrité ambiante, Alice Taglioni et sa plastique de rêve, ainsi que la petite Chawanrut Janjittranon, ravissante gamine que tout le monde voudrait adopter.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 22 octobre.

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