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le blog d'Edmée - Page 398

  • Cinéma: avec l'excitant "Gone Girl", le corrosif Fincher joue les manipulateurs

    Gone-Girl-Ben-Affleck-Rosamund-Pike-Entertainment-Weekly-cover[1].jpgDepuis cinq ans, Nick Dunne et la belle Amy semblent filer le parfait amour dans la banlieue chic d’une petite ville ordinaire. Formant aux yeux de leur entourage, le couple idéal. Jusqu’au jour où Nick découvre une pièce de la maison sens dessus-dessous, tandis que sa femme demeure introuvable. Imaginant un cambriolage qui a mal tourné, sinon un enlèvement, il décide de signaler son absence.

    L’affaire ne tarde pas à soulever les passions. D’insinuante, la police se fait insistante et les médias s’emballent. Branle-bas de combat, conférence de presse organisée au lendemain de la disparition de l’épouse. Avec Nick posant devant une affiche représentant le visage rayonnant d’Amy. Et il sourit. Un sourire qui sera mal interprété.

    Des failles apparaissent. Assailli de questions par les flics, coincé entre les journalistes et ses beaux-parents, Nick s’affole, se met à mentir et à cacher des choses qui cassent petit à petit l’image des époux modèles. Et contribuent surtout à le faire rapidement voir comme le suspect numéro un.

    Gone Girl, l'excitant nouveau long-métrage de David Fincher, auteur entre autres de Seven , Fight Club, The Game ou Panic Room, est l’adaptation du roman à succès (2 millions d’exemplaires vendus aux Etats-Unis) de Gillian Flynn, qui a signé seule le scénario.

    De Hitchcock à Lynch

    De la haute voltige pour ce film transformant le rêve américain en cauchemar, mêlant au drame conjugal le meurtre et le mystère, tout en surfant sur le thriller angoissant sinon absurde, la comédie acide, la satire implacable du règne de l'apparence, du mariage, de l’intrusion vorace des médias voyeurs dans l’intimité des gens, de l’opinion publique versatile, de la justice et de la société en général.

    Pendant 2 heures 30 qu’on ne sent pas passer, le corrosif Fincher, passant de Hitchcock à Lynch, joue ainsi avec les genres sur le mode coupable non coupable, en autopsiant la désintégration d’un couple glauque livré en pâture à une Amérique puritaine. Le tout agrémenté de rebondissements destinés à entortiller le spectateur, ravi de se faire prendre dans les filets du talentueux manipulateur.

    Le réalisateur a choisi de confier le rôle principal de Nick à Ben Affleck qui, faute d’être un mari parfait, se révèle excellent dans la peau de cet homme trouble, distant, sarcastique. Rosamund Pike est à la hauteur dans celle d’Amy. Tous eux sont contraints de tomber le masque, mais je ne vous en dirai pas davantage pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 8 octobre

     

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  • Cinéma: "Mommy", infernale et déchirante cohabitation mère-fils

    mommy-de-xavier-dolan-dans-la-course-aux-oscars,M169021[1].jpgChoisi pour représenter le Canada  dans  la course aux Oscars du meilleur film étranger,  lauréat du Prix du jury au  récent Festival de Cannes , Xavier Dolan (photo) avait été  révélé à 20 ans seulement sur la Croisette dans La Quinzaine des réalisateurs avec «J’ai tué ma mère». Il y évoquait  le désamour d’un fils pour l’auteure de ses jours.

    Cinq ans plus tard, entré dans la cour des grands avec trois autres longs-métrages dont les excellents Lawrence Anyways» et «Tom à la ferme, l’iconoclaste  prodige québécois veut en quelque sorte prouver le contraire avec Mommy, même s’il n'hésite pas à lui balancer des horreurs. Mais, de taille à se défendre, maman a du répondant à revendre.

    Le cinéaste nous plonge en effet dans une relation particulièrement  houleuse entre Steve et sa mère Diane. Adolescent hyperactif, il souffre de graves troubles psychiatriques. Sujet à de violentes et terrifiantes crises, il devient  ingérable au point que l’établissement où il a été scolarisé refuse de le garder.

    Diane, une quadra bien roulée, plutôt vulgaire, et fringuée rock, adore son gamin aussi touchant et intelligent qu’agité et insupportable. Elle  refuse de le voir à nouveau interné dans une unité médicale spécialisée et décide de l’élever seule en dépit du danger qu’il représente. Pour  lui et pour elle.

    Passion, brutalité et humour vache

    De violentes disputes ne tardent pas à rythmer leur infernale cohabitation. Steve et Diane s’affrontent à grand renfort de hurlements hystériques dans un langage de charretier (en français du Québec incompréhensible sans sous-titres), pour se réconcilier dans de déchirantes protestations d’amour.

    Très vite leur voisine Kyla, enseignante timide, introvertie, mal dans sa peau et peinant à sortir deux mots de suite, s’immisce dans le couple et agit comme un calmant sur ces deux fous furieux.

    mommy_a[1].jpgPour ce mélo frisant parfois l’outrance, saturé de tubes de Céline Dion, Oasis, Dido et Lana Del Rey, où se mêlent passion, brutalité et pathétique sur fond d’irrésistible humour vache, le créatif Dolan a notamment choisi un oppressant format carré. Comme  pour mieux y enfermer son trio. A commencer évidemment par Steve, dont la société ne sait que faire, sinon lui passer la camisole de force. L’image deviendra plus tard panoramique lors d’une scène extraordinaire.

    Oscillant entre l’homérique et le cauchemardesque,  ce redoutable combat familial est porté par l’étonnant et talentueux  Antoine-Olivier Pilon (photo), ainsi que la géniale Anne Dorval et la non moins formidable Suzanne Clément. Des fidèles du cinéaste.

    Un nouveau projet avec Jessica Chastain

    Bluffant touche-à-tout ,  Xavier Dolan qui avait annoncé vouloir faire un break, s’est déjà investi dans un nouveau projet, «The Death And Live Of John F Donovan», son premier film en anglais.

    Satire du milieu cinématographique, l’opus racontera l’histoire d’un grand acteur américain qui entretient une correspondance secrète avec un jeune garçon londonien de 11 ans. Jessica Chastain incarnera la machiavélique rédactrice en chef d’un magazine people, avide de faire chuter la star.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 8 octobre.

     

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  • Marin Cilic, l'Attila de l'US Open, par deux fois au tapis en Chine!

    images[11].jpgIl se passe parfois des choses surprenantes en sport. Vous avez des athlètes, des cyclistes ou des tennismen qui ne cassent pas franchement des briques et hop, d’un coup d’un seul les voici qui se transcendent pour atomiser les meilleurs.

    A l’image de Marin Cilic qui, on s’en souvient, s’était vu infliger l’an dernier une suspension de neuf mois pour dopage. Réduite à quatre vu qu’il avait reconnu sa faute, en admettant avoir ingéré une substance interdite par inadvertance.

    Sa punition ayant ainsi pris fin en octobre 2013, il pouvait à nouveau s’aligner début novembre. Mais le Croate ne s’était pas trop fait remarquer, remportant deux insignifiants tournois de campagne, jusqu’à la tournée américaine et Toronto, où il avait mené la vie très dure à Federer en quarts avant de s’incliner face à la légende, puis plus curieusement devant Wawrinka en huitièmes à Cincinnati.

    Pour revenir le couteau entre les dents à l’US Open ou tel l’Attila des couts, il a tout balayé sur son passage. Après avoir eu besoin de cinq sets pour se débarrasser du Français Simon, Cilic plus affamé qu’un ogre a englouti en trois petits sets ridicules Berdych, puis le maestro pourtant certain qu’il pouvait remporter son dix-huitième Grand Chelem dans la Grosse Pomme et enfin, pour s’offrir le trophée, le valeureux Nishikori.

    Certes il était sur les rotules le Japonais. Il n’empêche. Depuis son insolent triomphe new-yorkais, Cilic erre tel un fantôme sur le circuit. D’abord il a été sèchement battu par Murray en quarts à Pékin. Pire il s’est fait sortir par son compatriote Karlovic, de quasiment dix ans son aîné au premier tour du Master de Shanghai. Alors je ne sais pas vous, mais moi je trouve tout cela quand même un rien stupéfiant…

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