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le blog d'Edmée - Page 401

  • Cinéma: "Pride", les gays londoniens au secours des mineurs gallois. Irrésistble

    images[3].jpgGrande-Bretagne, 1984. L’été s’annonce chaud pour le gouvernement Thatcher. En colère contre la politique de la redoutable dame de fer, le Syndicat des mineurs vote la grève.

    Emus par la situation financière dramatique des ouvriers et de leurs familles, un groupe d’activistes homos des deux sexes organise une collecte pour les aider à l’occasion de la Gay Pride à Londres. 

     Malaise au sein de la puissante Union, dont la majorité des membres sont plutôt enclins à refuser ce soutien aussi inédit qu’embarrassant. Qu’à cela ne tienne. Plus déterminés que jamais, les militants gays embarquent à bord d’un minibus pour aller remettre eux-mêmes l’argent récolté aux grévistes d’un bled minier au fin fond du Pays de Galles, la région la plus pauvre du Royaume-

    Le rapprochement l’emporte sur l’ostracisme pudibond

    Là encore c’est un sacré choc des cultures. La main tendue d’homosexuels urbains aux virils et bourrus Redneks du terroir gallois, de surcroît peu habitués à croiser ce genre de personnes au pub du coin, ne va pas forcément de soi. Sans oublier l’apparition du sida qui les stigmatise encore davantage en en faisant des citoyens de seconde zone.

    Mais grâce à quelques énergiques et maternelles maîtresses femmes qui ne tardent pas à adopter les petits gays de la ville, le rapprochement l’emporte sur l’ostracisme pudibond. Les deux communautés que tout oppose finissent inéluctablement par s’unir pour combattre l’ennemi en tendant vers les mêmes buts: déstabilisation du gouvernement, revendication des droits, de l’égalité, volonté de faire tomber tabous et préjugés.

    Une histoire vraie

    C’est un moment véridique et méconnu de l’histoire syndicale de l’époque, dont se sont emparés avec bonheur le réalisateur Matthew Warchus, metteur en scène de théâtre qui propose ici son deuxième long-métrage et le scénariste ouvertement gay Stephen Beresford. Tous deux nous livrent le meilleur du savoir-faire anglais dans le genre à la faveur de scènes le plus souvent irrésistibles et jubilatoires.

    S’il leur arrive de céder à la facilité, au cliché cocasse, au stéréotype de l’ado en mal d’identité ou de la chaisière corsetée, ils n’oublient pas la dimension sociale et sociétale de leur propos en brassant avec une finesse empreinte de gravité, voire de noirceur, les nombreux thèmes qui traversent Pride  Homophobie, activisme, remise en question, tolérance (ou non), et surtout cette grande solidarité en temps de crise, qui fait largement écho aux problèmes actuels.

    Attachante, généreuse, assaisonnée de dialogues caustiques, Pride s’inscrit dans la lignée des Full Monty, Virtuoses ou autres We Want Sex Equality. Pour la porter, ses auteurs ont choisi des anciens comme l’impeccable Imelda Staunton ou Bill Nighy en ouvrier cultivé frôlant le BCBG, ainsi que des excellents nouveaux à l’image de George Mackay et Ben Schnetzer.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 17 septembre. 

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  • Les Suisses en finale de la Coupe Davis: de gros soucis à se faire contre la France!

    4134327_fab553-115111-01-02_640x280[1].jpgPas de stress dans la cabine et devant le poste glosaient  Pierre-Alain Dupuis et son consultant Marc Rosset hilares, voyant Federer atomiser vite fait Fognini et donc qualifier la Suisse pour la finale.

    En effet que de dithyrambes à l’égard du maestro avant le match, nos experts exaltant l’incommensurable talent du Suisse, doté d’une flopée d’options tactiques et critiquant sinon moquant les faiblesses immenses de l’Italien, incapable à leurs yeux ne serait-ce que d’éventuellement tenter d’ébranler un tant soit peu le monument.

    Le Transalpin n’a pourtant pas été aussi mauvais qu’ils l’ont prétendu. Certes il a plutôt mal tricoté les deux premières manches, à la plus grande joie de nos deux comiques, lui souhaitant hypocritement le contraire. Et qui furent forcés de retourner pitoyablement leur veste lors de la troisième.

    Car Fognini resserrant les mailles contre toute attente, se mettait à surclasser le maître, livrant jeu blanc sur jeu blanc tandis que la légende, peinant à plusieurs reprises jusqu’à égalité puis avantage pour son adversaire, finissait par concéder un t-break relativement dangereux. 

    Du coup nos comiques, rabattant leur caquet, se mettaient  trembler, invoquant à l’envi la grosse fatigue de la tournée américaine, le décalage horaire, et la tension mentale de notre gloire nationale. C’est quand même une demi-finale de Coupe Davis! relevaient-ils avec angoisse. Toutes choses qui évidemment n’avaient même pas été mentionnées à l’entame de la partie.

    D'accord, le phénix s'est ressaisi in extremis. Et seule la victoire est jolie. Il n'empêche. Au vu du nouvel échec mortifiant en double et de ce match au dernier set des plus laborieux bien qu’on parle en substance de récital du phénix, une chose est sûre: on a de gros soucis à se faire pour la finale contre les Français, fin novembre à Lille.

    Surtout après la claque retentissante infligée par Tsonga et Gasquet aux Tchèques qui, comptant quand même Berdych dans leurs rangs, ont été terrassés en trois petites rencontres. Or quand on pense que nos chers voisins ont encore Monfils, Simon et Benneteau à disposition, Il est fort douteux qu’ils s’offrent en victimes expiatoires.

    D’autant que Rodgeur va leur faciliter la tâche en ratant, comme il en a dorénavant pris la fâcheuse habitude, la majorité de ses balles de break. Pour autant qu’il en obtienne. Si cela n’a finalement pas porté à conséquence contre Bolleli et Fognini, ce sera rédhibitoire contre les Bleus. 

    Le mythe helvétique a certes affirmé qu’il n’allait pas jouer une finale pour la perdre et Rosset estime les chances des combattants à 50/50. Voilà qui me paraît extrêmement optimiste. Pour ne pas dire complètement irréaliste face à des Tricolores non seulement hyper fans de l’épreuve mais qui l’ont gagnée un certain nombre de fois…

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  • Cinéma: "Les Recettes du bonheur", de la tambouille à l'américaine

    2278654-concours-les-recettes-du-bonheur-20-places-de-cinema-et-30-tabliers-a-gagner[1].jpgCuisinier d'exception malgré son jeune âge, Hassan Kadam fuit avec les siens la violence qui sévit en Inde. Ils ont tout perdu et débarquent dans le sud de la France pour tout recommencer. Trouvant l’endroit idéal dans un charmant petit village, ils peuvent bientôt ouvrir l’établissement de leurs rêves.

    Manque de chance, La Maison Mumnbai est située juste en face d’un restaurant haut de gamme qui attend sa troisième éltoile au Michelin, Le Saule Pleureur. Il est dirigé d’une main de fer par la redoutable et hautaine Madame Mallory, qui ne veut rien savoir de ses voisins. C’est le début d’une lutte impitoyable entre les deux institutions sur fond de parfums exotiques et de haute gastronomie française.

    Inutile de dire que suite à des développements sentimentalo-culinaires plus téléphonés les uns que les autres, la guerre ne va pas durer dans cette fable laborieuse d’une indicible fadeur, où Lasse Hallström nous sert des bons sentiments à la louche et des clichés à la pelle, sous prétexte de tolérance, de respect mutuel, de diversité culturelle.

    En tête d’affiche pour tenter vainement d’épicer cette calamité, on trouve Helen Mirren censée incarner (en anglais!) le sommet de la restauration hexagonale. On souffre pour la brillante actrice oscarisée de The Queen, qui donne la réplique à la Québécoise Charlotte Le Bon, sa sous-chef en l’occurrence, l’Américain Manish Dayal dans le costume du chef (photo) et au pathétique comédien indien Om Puri en père du génie. Sans oublier Michel Blanc, venu se goinfrer  pour cachetonner en douce !

    small_696154[1].jpgSex Tape, le flop aux Etats-Unis

    Mais pire que la cuisine française à l’américaine, il y a le sexe à l’américaine. Avec Cameron Diaz qui poursuit sur sa lancée après le gel coiffant au sperme dans Mary à tout prix et son grand écart orgasmique sur le pare-brise d’une voiture dans Cartel. Et Jason Segel en parfait abruti avec zéro sex-appeal.

    Pour ranimer la flamme après dix ans de mariage et deux enfants, tous deux ont l’idée de filmer leurs ébats amoureux avec leur IPad. Mais la sex-tape a été malencontreusement envoyée via le cloud à leur entourage et le couple passe le reste du film à tenter de récupérer cette fichue vidéo qui, plus grave, risque de de se retrouver sur YouPorn.

    Une comédie qui se veut olé, olé, grivoise, sinon trash et X, se vantant de la scène de sexe la plus acrobatique jamais vue à l’écran. Mais c’est juste un film bruyant signé Jake Kasdan  d’une consternante vulgarité et d’un rare ennui, surfant sur les scandales du genre chez les célébrités hollywoodiennes et le placement de produit. Et comme il y a parfois une justice, il fait logiquement un flop aux Etats-Unis.

    Films à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 10 septembre.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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