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Grand écran: "Difret" plaide la cause féminine bafouée en Ethiopie

Difret_Feature_Photo[1].jpgLe «telefa», mariage contraint par l'enlèvement et le viol, est une tradition locale en Ethiopie. Alors qu'elle se rend à l'école de son village, Hirut (Tizita Hagare) une lycéenne de 14 ans, est kidnappée par des hommes armés à cheval.

Elle réussit à s'échapper et, s'emparant du fusil de l'un des ravisseurs, abat celui qui veut l'épouser de force. Des juges exclusivement masculins réunis sous l'arbre à palabres, l'accusent de meurtre. Elle risque la mort.
 
Une brillante avocate venue d'Addis Abeba (Meron Getnet), spécialiste du droit des femmes, s'acharne à sauver Hirut de la  peine capitale en plaidant la légitime défense.

Modernité ,tradition et justice vont ainsi s'affronter au tribunal. Ce premier film produit par Angelina Jolie, qui a adopté une petite Ethiopienne, ne révolutionne certes pas l'art cinématographique, mais a le mérite d'éviter le piège de la caricature en envoyant un message fort. Tout en brossant le portrait d'une société en mutation, il pousse à la réflexion sur la condition humaine. 

Son réalisateur Zeresenay Berthane Mehari, rencontré en août dernier à  Locarno, espère que Difret contribuera à faire avancer la cause féministe bafouée dans son pays.-

Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 4 février.

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