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le blog d'Edmée - Page 135

  • Grand écran: "Sous la peau" suit trois ados en quête de leur véritable identité

    sous-la-peau.jpgAprès une première sortie gâchée, voire annulée en mars dernier  pour cause de  coronavirus, Sous la peau, du Genevois Robin Harsch, revient dans les salles. Le documentaire raconte l'histoire d'Effie Alexandra, Söan et Logan nés dans le mauvais corps. Avec des attributs qui ne correspondent pas à ce qu’ils sont. 

    Pendant plus de deux ans, l’auteur, se mettant à la place du spectateur, du parent ou du jeune qui se pose une foule de questions, a suivi ces trois adolescents sur le long et douloureux chemin de la transition, le grand bouleversement  qu’elle provoque chez eux, leurs parents, les difficultés qu’elle entraîne à l’école et dans la société.

    Mais il est surtout question d’une quête de leur véritable identité. De cette identité enfouie au plus profond de chacun d’eux. «Aujourd’hui on parle de LGBTI, mais il  n’y a pas, dans l’alphabet, suffisamment de lettres pour décrire toutes les différences de l’humanité», explique Effie, qui ne s’est jamais senti un garçon. «J’étais une fille avec des organes génitaux différents. Je dirais même que j’avais un pénis de fille et que peut-être il allait tomber un jour. Je suis libre depuis que j’ai des seins. Mon corps m’appartient.»

    «Dès que j’arrivais, on me disait “T’es un garçon ou t’es une fille ?” remarque Söan. « Que ça, tout le temps… Du coup, il y a un moment où j’ai basculé à l’opposé. Je me maquillais, j’avais un sac à main… Ce que je ne ferais plus jamais de ma vie aujourd’hui… » Pour Logan, c’est juste le haut qui le dérange beaucoup. «Comme une prison que t’as envie d’arracher.».

    Auteur de plusieurs courts métrages et de documentaires pour la télévision, Robin Harsch, 42 ans, s’est lancé dans l’aventure par hasard. En 2015, une amie lui parle de la création du Refuge à Genève, un centre qui permet à des adolescents LGBTIQ+ de venir parler de leurs problèmes en lien avec leur préférences sexuelles ou leur identité de genre. Il s’est alors dit que cela ferait un bon thème.

    Il a vu plusieurs gays, mais aucun ne voulait être filmé à visage découvert. «J’ai donc laissé tomber le projet et décidé, deux ans plus tard, de me concentrer sur les trans, grâce à Effie Alexandra qui avait envie de parler. J’ai ensuite rencontré Söan et Logan »… (Voir la suite de l’interview du réalisateur dans notre note du 8 mars.)

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 21 octobre.

     

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  • Grand écran: Dans "Misbehaviour", des féministes perturbent le concours de Miss Monde

    misbehaviour-1024x683.jpgEmission la plus regardée sur la planète en réunissant plus de cent millions de téléspectateurs, le concours de Miss Monde est au faîte de sa gloire à la fin des années 60. Pour Sally Alexander, étudiante anglaise en histoire, ce spectacle est particulièrement dégradant. Selon elle, il s'apparente plutôt, notamment avec la pesée des concurrentes et les zooms sur leurs fesses, à une foire aux bestiaux. 

    Partageant son avis, des activistes en colère du Mouvement de libération des femmes et des militants anti-apartheid jugent par ailleurs l’événement trop sexiste et trop blanc. Tous voient donc dans l’édition 1970 qui doit se tenir à Londres sous la houlette du prétentieux et macho humoriste américain Bob Hope, très célèbre à l’époque, une occasion rêvée de semer la perturbation dans l' événement ultra médiatisé. Et cela dans le but de secouer les bourgeois et d’éveiller les consciences.

    Aux commandes de cet épisode authentique du combat féministe en Angleterre, Philippa Lowthorpe, qui use d’un ton léger pour raconter les coulisses du concours menacé par l’opération de cette bande d'agitatrices rebelles. Elle propose une comédie socio-politique pimentée d’humour, tout en se livrant à une observation intelligente d’un sexisme et d’un racisme loin hélas d’être aujourd’hui dépassés.

    La réussite de Misbehaviour, il est vrai moins virulent que le laisse supposer son titre français Miss Révolution, tient beaucoup à ses acteurs. On y retrouve Keira Knightley excellente en mère célibataire refusant de jouer la femme au foyer comme on le lui conseille, mais décidée au contraire à se battre pour reprendre ses études, Jessie Buckley en militante radicale très convaincante, Gugu Mbatha-Raw et Loreece Harrison en Miss conscientes de leur rôle d’alibis politiques, ou encore Greg Kinnear, parfait dans le rôle d’un mufle comique abusant de blagues salaces qu'il estime irrésistibles.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 14 octobre.

     

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  • Grand écran: "I Am Greta", documentaire à la gloire de l'icône des écologistes

    Greta-Thunberg-Hulu.jpgUne chose est sûre, on ne peut douter de la force de conviction de Greta Thunberg, jeune militante environnementaliste suédoise, dont on constate le phénoménal impact planétaire. L’icône du mouvement écologiste se dévoile un peu dans le documentaire I am Greta signé Nathan Grossman, qui la filme dans sa croisade internationale pour amener les gens à écouter les scientifiques évoquant les terribles dangers que l’on fait courir à notre planète et l'inaction coupable des dirigeants. . 

    Les choses commencent fin août 2018 à Stockholm alors que les élections approchent. Assise devant le Parlement une fragile et timide écolière de 15 ans aux tresses blondes est munie d’une pancarte sur laquelle sont inscrits ces mots Skolstrejk för klimatet”, en français «Grève scolaire pour le climat». Elle y retourne tous les vendredis. Au début, peu de gens s’intéressent à elle. Mais cela ne va pas tarder à changer pour la future égérie aux millions de fans sur les réseaux sociaux

    Nathan Grossman qui avait, presque par hasard, entendu parler d’une adolescente manifestant seule, avait d’abord pensé à des extraits pour un court métrage qui s’est transformé en un long au cours d’une année où il a suivi la jeune activiste jusqu’à la conférence des Nations Unies sur le climat à New York en septembre 2019. Un sommet qu’elle a rejoint après une folle traversée de l’Atlantique en catamaran et où elle a tenu son fameux discours plein de colère devant les chefs d’Etat réunis : « Comment osez-vous ? Vous avez volé mes rêves !... »

    Ce documentaire intimiste à la gloire d’une Greta atteinte du syndrome d’Asperger, au destin hors du commun mais qui ne cherche pas la célébrité, alterne et confronte des images: manifestations populaires, scènes du quotidien dans sa chambre ou en compagnie de son père, son manager qui organise ses déplacements en train, bateau et  véhicules électriques tout en veillant à son alimentation végane, rencontres avec le pape François ou le président Emmanuel Macron.

    On découvre une jeune fille à la fois forte, fragile, angoissée, un moment désespérée par l’ampleur de la tâche, mais se reprenant aussitôt, mue par sa passion et sa volonté de fer. Certes freinée dans sa mission, coronavius oblige, Greta Thunberg a repris les cours deux ans après le début de la mobilisation. Mais elle n’a pas la moindre intention de laisser tomber son combat acharné contre le réchauffement climatique. On y croit.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 14 octobre.

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