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Sorties de la Semaine - Page 301

  • Cinéma: Dans "Abus de faiblesse", Catherine Breillat raconte sa pitoyable mésaventure

    abus-de-faiblesse-photo-522f289e46089[1].jpgUn lit aux draps blancs immaculés, une femme dont les membres se paralysent, avant d'ête soudain victime d’une hémorragie cérébrale. Des scènes d’hospitalisation. Puis de rééducation et de réapprentissage des gestes les plus basiques pour Maud Schoenberg, réalisatrice devenue hémiplégique, mais animée d’une force de caractère étonnante.

    Toujours alitée, elle découvre un soir, en regardant un talk show télévisé, Vilko Piran, un bad boy connu pour avoir arnaqué des célébrités. Séduite par son allure virile et son insolence, elle le veut absolument pour son prochain film. Ils se rencontrent et ne se quittent plus. Il ne tarde pourtant pas à l’escroquer elle aussi, lui empruntant d’énormes sortes d’argent. En même temps, ce voyou baratineur charismatique s’occupe d’elle, apportant une forme de gaité et de chaleur qui éclairent sa douloureuse solitude.

    En Vilko et Maud, le spectateur au parfum reconnaîtra évidemment Christophe Rocancourt et Catherine Breillat qui raconte, en s’inspirant de son livre coécrit en 2009 avec Jean-François Kervéan, la mésaventure lamentable et largement médiatisée dont elle a été victime deux ans auparavant. 

    Dans le rôle de Maud, on retrouve Isabelle Huppert fragile, rigoureuse, tenace et opiniâtre, qui donne la réplique à Kool Shen, Casanova d’opérette arrogant, brutal et sans scrupule (photo). Mais le couple ne suffit pas à emporter l’adhésion face à un scénario plutôt ennuyeux, où Catherine Breillat expose sa faiblesse morale et sa déchéance physique avec une froideur si clinique qu’elle finit par fatiguer et à agacer au lieu d'émouvoir.

    "Les trois fères, le retour", un gros ratage

    7765456584_les-trois-freres-2[1].jpgParmi les sorties françaises de la semaine, un retour perdant, celui des Trois frères. Après quelque 20 ans de carrière solo au cinéma, Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Legitimus reforment sur grand écran le trio qui les a vus triompher auprès des fans. Reprenant leurs rôles respectifs, ils doivent en l’occurrence payer les dettes de leur mère décédée. Inutile de préciser que leur existence déjà minable ne va pas s'arranger. 

    Dans le genre naufrage, c’est spectaculaire. Interprétation grossière, gags gras,  humour vulgaire, scénario indigeste, absence de mise en scène. Plus beauf, c’est difficile. Cela fait penser au ratage des  Bronzés 3. En nettement pire.

    Films à l’affiche dans les salles de Suisse romande, dès mercredi 12 février.

     

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  • Cinéma: "Tonnerre", une liaison aussi dangereuse qu'inattendue

    top_home_image[1].jpgRockeur trentenaire adulescent au look un rien crade, Maxime quitte Paris et retourne vivre chez son père à Tonnerre dans l’Yonne pour mieux travailler sa musique. Comme il a sorti un album salué par la critique, il fait figure de star dans le coin, raison pour laquelle il est interviewé par une jolie journaliste stagiaire du quotidien local. Elle est jeune, elle s’appelle Mélodie, il la drague et en tombe amoureux.

    Apparemment c’est réciproque. Pourtant Mélodie a du mal à vraiment assumer la relation, refusant par exemple d’embrasser Maxime en public. Insensiblement, les choses changent. Il y a la question insidieuse de la différence d’âge, la présence d’un ex-petit ami jaloux… Et puis Mélodie s’absente. Maxime, sans nouvelle, sans réponse à ses SMS, est soudain en proie à une furie qu’on était loin d’imaginer chez ce garçon tendre, du genre loser et un peu mou. Obsessionnel, il commence à harceler Mélodie...

    Intense, lorgnant l’intrigue policière, plein de sensibilité, de romantisme, de poésie et de folie, Tonnerre est le premier long métrage de Guillaume Brac. Un essai particulièrement bien transformé où le réalisateur évoque, dans une ville de province faussement paisible, la liaison dangereuse entre Maxime et Mélodie, tout en se penchant sur les rapports tendus entre Maxime et son père.

    Une réussite qui tient à la justesse de la mise en scène et des dialogues ainsi qu’à la performance des comédiens. A commencer par Vincent Macaigne, excellent dans le rôle de Maxime. Solène Rigot (Mélodie) se montre à la hauteur. Sans oublier évidemment Bernard Menez, parfait en père amateur de vélo et de femmes, à la fois distant et complice. 

    Mea culpa, un polar inefficace et indigeste

    Mea-Culpa-Vincent-Lindon-et-Gilles-Lellouche-invites-du-Grand-journal_portrait_w532[1].jpgVincent Lindon rêvait de jouer un flic. C’est fait. Sauf que le rêve se transforme en cauchemar pour… le spectateur. L’image est facile mais le terme à peine exagéré face au dernier film de Fred Cavayé, un polar calamiteux où on retrouve aussi Gilles Lellouche. Pourtant, si on en croit les déclarations de Vincent Lindon, il est allergique aux mauvais scénarios…

    A l'évidence, il n’a pas lu bien attentivement celui de Mea culpa. Deux potes policiers, Simon et Franck, fêtent la fin d’une mission lorsque les choses tournent au drame. Simon qui conduisait sous l’influence de l’alcool percute une voiture. L’accident fait deux victimes dont un enfant. Simon perd tout, sa femme son boulot. Six ans plus tard le duo se reforme à l’occasion d’une corrida où le fils de Simon, témoin d’un règlement de comptes entre mafieux, est menacé de mort.

    Au final un semblant de film d’action bourré de clichés, d'invraisemblances, d'assommantes courses poursuites et de personnages caricaturaux qui flinguent tous azimuts. Bref, inefficace et indigeste.

    Films à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 5 février.

     

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  • Cinéma: Benoît Poelvoorde en rajoute dans "Les rayures du zèbre"

    photo-Les-Rayures-du-zebre-2013-1[1].jpgAgent de footballeurs vulgaire, gouailleur, raciste et mafieux sur les bords, José se rend régulièrement en Afrique pour recruter des joueurs prometteurs. Dans une mauvaise passe financière lors de son dernier déplacement, il repère Yaya, un surdoué du crampon qui devrait lui permettre de se refaire.

    Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Les rayures du zèbre n’est pas un film pour fans de foot. S'il en est question, c'est avant tout pour en relever le côté business. Il met l'accent sur l'argent facile, propre à attirer de jeunes Noirs démunis et prêts à tout dans l’espoir de quitter leurs bidonvilles sordides pour évoluer dans des clubs prestigieux.
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    Le ballon rond sert également de prétexte au réalisateur pour creuser dans ce contexte les difficiles rapports entre l’Europe et le continent africain. L'opus se veut ainsi grinçant, sinon brutal et féroce dans ce qui s’apparente à du maquignonnage néocolonialiste. L’ensemble est porté par un Benoît Poelvoorde plus beauf que jamais, exhibant son gros bide et sa chaîne en or, se payant de grands hôtels pour y baiser des pute et forçant outrageusement sur l’accent belge. Tout en cherchant à se rendre sympathique.

    Malheureusement le but n’est qu’à moitié atteint par Benoît Mariage. Virant au lourdingue et à la caricature, sa tragicomédie est non seulement parasitée par des scènes totalement inutiles qui la font traîner en longueur, mais tombe dans le mélodrame laborieusement appuyé lorsque Yaya réalise enfin son rêve en débarquant chez les Zèbres de Charleroi. Les vrais en plus.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 5 février.

     

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