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Sorties de la Semaine - Page 305

  • Cinéma: "Le médecin de famille" évoque le sejour de Mengele en Argentine

    ob_ec485a_medecin-de-famille-le-ok[1].jpgPour la deuxième fois, la cinéaste argentine Lucia Puenzo porte à l’écran un de ses romans. Après El Nino Pez, elle évoque, dans Le médecin de famille (Wakolda), le séjour du tristement célèbre criminel de guerre Josef Mengele dans une famille au pied des Andes.

    Nous sommes en automne 1960. Eva, Enzo et leurs deux enfants partent pour la petite ville de Bariloche, au fin fond de la Patagonie  où ils ont l’intention de rouvrir l’hôtel où Eva a grandi. Sur la route, ils rencontrent un mystérieux étranger qui dit s’appeler Helmut Gregor et parle allemand. Tout comme Eva qui a fréquenté une école germanophone à Bariloche.

    Premier client accepté, Helmut s’installe à l‘hôtel et s’intéresse particulièrement à Lilith, une fillette de 12 ans trop petite pour son âge, dont il affirme pouvoir soigner les troubles de croissance avec un traitement aux hormones. Et se passionne encore plus pour l'état d'Eva, sa mère, lorsqu’il apprend qu’elle est enceinte de jumeaux.

    Tout d’abord séduite par le charisme, l'élégance, les manières, l'intelligence de l'inconnu, sans oublier son argent, la famille finit pourtant par se montrer réticente, à commencer par le père, et par comprendre qu’elle vit avec l’un des plus grands criminels de tous les temps.

    Prétexte à la dénonciation d'un pays refuge de nombreux criminels nazis après la seconde guerre mondiale, au récit de la traque dont ils ont été l’objet, à l'évocation de la banalisation du mal, le film ne tient pas toujours ses promesses. Une réserve due au fait que l’opus oscille trop souvent entre la fiction historique, le drame familial psychologique et le conte fantastique sur fond de suspense. Qui trop embrasse…

    Mais il faut reconnaître à la réalisatrice un certain talent à créer le malaise et une vague inquiétude en installant une atmosphère étrange, trouble, dérangeante autour de la figure de Mengele. Il est parfaitement incarné par Alex Brendenmühl (photo), un acteur catalan d’origine allemande, taillé sur mesure pour entrer dans la peau du monstre, obsédé par la génétique et recherché par le Mossad. 

    Découvert dans la section Un Certain Regard à Cannes en mai dernier, Le médecin de famille réprésentera l’Argentine à la prochaine cérémonie des Oscars.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 8 janvier.

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  • Cinéma: "Philomena", avec Judi Dench en émouvante mère courage

    Philomena_1[1].jpgDans son dernier film basé sur une histoire vraie, Stephen Frears évoque le cruel destin de filles-mères prises en charge par des religieuses irlandaises, à travers l’histoire tragique de Philomena. 

    En 1952, encore adolescente, elle tombe enceinte suite à une brève amourette et, rejetée par ses parents, est envoyée au couvent de Rosecrea où elle donne naissance à un garçon, Anthony. Mais astreinte à de durs travaux ménagers, elle n’a le droit de voir son bébé  qu’une heure par jour. A l’instar des autres jeunes pensionnaires.

    Trois ans plus tard, c’est le drame que toutes redoutent. Anthony lui est brutalement enlevé pour être vendu à une famille américaine dans le cadre des adoptions organisées par l’institution religieuse. Après s’être acharnée vainement à le retrouver, Philomena rencontre par hasard, cinquante ans plus tard, Martin, un journaliste de la BBC fraîchement licencié à qui elle raconte son histoire. Opportuniste, il voit là un moyen de prendre sa revanche et la persuade de l’accompagner aux Etats-Unis à la recherche d’Anthony.

    S’ils vont découvrir le parcours extraordinaire de ce dernier, leur voyage permet surtout au réalisateur de réunir deux personnages que tout sépare, mais qui s’apprivoisent  l’un l’autre au fil de leur enquête.  Avec  d’un côté la naîve, modeste et généreuse  Philomena, de l’autre le désabusé Martin, qui finit par être charmé et ému par cette anti-héroïne à la force de caractère peu commune.

    Une œuvre atypique et un sujet casse-gueule qui avait tout pour tomber dans le pathos écoeurant. Un piège que contourne avec finesse Stephen Frears grâce à une mise en face simple, efficace, tout évitant de jouer les juges ou les moralistes face aux dérives de l'Eglise catholique. 

    Sans oublier évidemment de s'entourer de deux excellents comédiens. Judi Dench se révèle particulièrement convaincante dans son rôle de mère courage toujours rongée par le chagrin et la culpabilité, mais digne et prête à affronter les situations les plus délicates. Elle donne la réplique à un Steve Coogan cynique, qui se bonifie logiquement au contact de cette femme à la foi inébranlable.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 8 janvier.

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  • Cinéma: "The Lunchbox", une comédie épistolaire épicée à l'indienne

    images[6].jpgDécidément le grand écran nous gâte pour Noël. Avec Le Loup de Wall Street, Tel père, tel fils, voici encore The Lunchbox, épicé à l’indienne.

    Signée de Ritesh Batra, cette comédie raconte l’histoire d’amour improbable entre Ila, délaissée par son mari et Saajan, un veuf solitaire et grognon proche de la retraite. A son grand étonnement il commence à recevoir chaque jour de savoureux repas par le truchement d’un gigantesque service de livraison de Bombay.

    Ils sont amoureusement préparés par la jeune femme dans l’espoir de reconquérir son homme. En retour, elle attend des compliments qui ne viennent pas. Et pour cause, puisque ses menus atterrissent sur le bureau de Saajan! Comprenant qu’une erreur d'acheminement s’est produite, Ila glisse dans la lunchbox un petit mot destiné à éclaircir le mystère. Aussi perplexe qu'intrigué, Saajan répond et c’est ainsi que naît une charmante intrigue romantico–culino-épistolaire.

    Mais pas que. Tout en nous initiant à la préparation de plats nous mettant l’eau à la bouche, le réalisateur incarnant la nouvelle vague indienne, en profite pour se livrer à une réflexion sociale en nous montrant le quotidien des représentants de la classe moyenne de Bombay, au travail et chez eux.

    Loin de la traditionnelle sauce bollywoodienne, il nous invite à goûter à un opus très prometteur, joliment sentimental, plein d'humanité, de saveur, d’humour, de sensibilité et de mélancolie.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 25 décembre.

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