Ils s’étaient rencontrés dans les années 80. Christine et Jean. Sylvette et Ulrich, deux couples devenus inséparables qu’on retrouve aujourd’hui propriétaires de deux maisons de vacances qui se font face, au bord de la mer, achetées il y a vingt ans. Jusqu’ici ls y passaient tous les week-ends, s’invitant à tour de rôle pour l’apéro ou le dîner.
Et puis un jour c’est le drame. Jean quitte Christine pour une femme plus jeune. Tout se détraque, elle reste en miettes, ravagée. Dans l’impossibilité de recoller les morceaux, ils finissent par se haïr. Le départ de Jean laisse des traces chez Sylvette et Ulrich qui s’interrogent eux aussi sur leur union lentement minée par la routine, les rancoeurs, les non-dits.
Avec cette chronique d’un quotidien sur le temps qui passe, banal mais parlant à beaucoup, la réalisatrice Anne Villacèque observe avec une certaine finesse l’inévitable usure des sentiments, du désir, le désespoir provoqué par l’abandon d’un compagnon de longue date, la solitude qui s’ensuit.
Le tout se déroule dans une atmosphère assez singulière, sinon anxiogène parfois. Comme cette altercation dans un parking entre Christine et une automobiliste furieuse de s’être fait piquer sa place, élément déclencheur du week-end pourri. Certains voient dans l’opus du Mike Leigh louchant du côté de Bergman, d’autres y relèvent une touche de Truffaut. Il faut quand même pas mal d’imagination pour s‘en convaincre.
A relever en revanche sans modération la prestation des comédiens. Très bons, Karin Viard, Noémie Lvosky (photo), Jacques Gamblin et Ulrich Tutur sont l’atout principal de cette comédie qui se veut grinçante et sarcastique, mais qui a du mal à décoller vraiment. Principalement en raison d’un scénario sans grande ambition, même s’il réserve quelques surprises.
Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 5 mars.
S’emparant d’une histoire vraie et méconnue, le réalisateur John Lee Hancock nous invite à découvrir la genèse de Mary Poppins. Il raconte ainsi le combat acharné mené par Walt Disney pour persuader Pamela Lyndon Travers, la créatrice de la nurse légendaire aux pouvoirs magiques, de le laisser adapter au cinéma son célébrissime roman paru en 1934.
Un hypocondriaque qui raconte ses phobies sur grand écran, pourquoi pas? Sauf qu’avec Dany Boon derrière et devant la caméra, on pouvait s’attendre au pire.