Agent de footballeurs vulgaire, gouailleur, raciste et mafieux sur les bords, José se rend régulièrement en Afrique pour recruter des joueurs prometteurs. Dans une mauvaise passe financière lors de son dernier déplacement, il repère Yaya, un surdoué du crampon qui devrait lui permettre de se refaire.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Les rayures du zèbre n’est pas un film pour fans de foot. S'il en est question, c'est avant tout pour en relever le côté business. Il met l'accent sur l'argent facile, propre à attirer de jeunes Noirs démunis et prêts à tout dans l’espoir de quitter leurs bidonvilles sordides pour évoluer dans des clubs prestigieux.
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Le ballon rond sert également de prétexte au réalisateur pour creuser dans ce contexte les difficiles rapports entre l’Europe et le continent africain. L'opus se veut ainsi grinçant, sinon brutal et féroce dans ce qui s’apparente à du maquignonnage néocolonialiste. L’ensemble est porté par un Benoît Poelvoorde plus beauf que jamais, exhibant son gros bide et sa chaîne en or, se payant de grands hôtels pour y baiser des pute et forçant outrageusement sur l’accent belge. Tout en cherchant à se rendre sympathique.
Malheureusement le but n’est qu’à moitié atteint par Benoît Mariage. Virant au lourdingue et à la caricature, sa tragicomédie est non seulement parasitée par des scènes totalement inutiles qui la font traîner en longueur, mais tombe dans le mélodrame laborieusement appuyé lorsque Yaya réalise enfin son rêve en débarquant chez les Zèbres de Charleroi. Les vrais en plus.
Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 5 février.
Il a fallu six ans pour que ce film d’animation, coréalisé par Stéphane Berla et Mathias Malzieu, le leader du groupe Dionysos, arrive sur grand écran. Il raconte l’histoire de Jack, né le jour le plus froid du monde à Edimbourg en 1874, avec un cœur gelé, remplacé par une horloge mécanique.
Avec cette comédie à l’italienne mêlée de satire politique, l’écrivain et réalisateur Roberto Ando porte à l‘écran son roman Le trône vide qui a connu un gros succès lors de sa publication en 2012. Il raconte les aventures d'Enrico Oliveri, secrétaire général de l’opposition qui s'inquiète des sondages le donnant perdant.
De passage à Genève, Roberto Ando évoque le côté schizophrène entre la littérature et le cinéma qui la trahit forcément. Mais surtout il nous en dit plus sur sa volonté d’ausculter le monde italien en donnant à son film une tournure qui correspond à "quelque chose de romanesque chez l’homme d’état d’aujourd’hui".