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Sorties de la Semaine - Page 309

  • Cinéma: "Zulu", plongée dans une Afrique du Sud hantée par l'apartheid

    zulu[3].jpgRéalisateur d’Anthony Zimmer et de Largo Winch, Jerôme Salle nous emmène dans une Afrique du Sud violente, en adaptant le polar de l’écrivain français Caryl Férey. Coécrit avec Julien Rappeneau, Zulu met en scène deux flics. Ali est noir, Brian blanc. Tout les oppose mais ils sont liés, se respectent et travaillent ensemble sur la découverte d’une drogue mystérieuse qui déclenche des pulsions morbides.

    Le meurtre sauvage d’une jeune fille blanche les entraîne sur la piste d’un dealer minable, avant de les plonger en enfer. Pas au mieux de leur forme, Forest Whitaker se glisse dans la peau d’Ali, célibataire insomniaque, mutique et philosophe et Orlando Bloom (photo) dans celle de Brian, un alcoolique brutal à tendance autodestructrice, porté sur le sexe et qui a des problèmes avec son ex-femme et son fils. On est à la limite de la caricature.

    Bien qu’adeptes des préceptes de réconciliation nationale prônés par Nelson Mandela, tous deux restent marqués par l’apartheid, nœud de l’affaire. Car si l’intrigue policière qui mène ses protagonistes des townships du Cap aux villas luxueuses du bord de mer va bouleverser leur vie en les forçant à affronter leurs démons intérieurs, elle est surtout prétexte à métaphore d’une Afrique du Sud qui continue à subir les séquelles de son passé chargé, comme victime d’un choc post-traumatique que seul le temps  pourra apaiser.

    Le cinéaste mêle ainsi laborieusement la politique et le social à ce thriller qui se veut sous tension extrême, tout en insistant lourdement sur le chemin de la rédemption pour ses protagonistes et la nécessité du pardon pour avancer et éviter le dangereux engrenage de la vengeance.   

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 4 décembre.

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  • Cinéma: "Avant l'hiver" peine à vous donner des frissons

    3516165_6_e638_daniel-auteuil-et-leila-bekhti-dans-le-film_0560391890a468e2226ce2a554bf85af[1].jpgPhilipe Claudel avait plutôt convaincu avec Il y a longtemps que je t’aime, moins avec Tous les soleils, et pas du tout avec son dernier-né Avant l’hiver. Le cinéaste français met en scène un couple de bourgeois composé de Daniel Auteuil dans le rôle de Paul, célèbre neurochirurgien sexagénaire voué corps et âme à son travail, et de Kristin Scott Thomas dans celui de sa femme Lucie, qui s’ennuie élégamment entre sa belle maison et son magnifique jardin.

    Réglé comme du papier à musique, leur quotidien  paisible bascule quand Lou, alias Leïla Bekhti, se met à harceler Paul à coups de bouquets de roses. Rouges sang évidemment. Fâchant Lucie qui déteste les fleurs coupées. Mais que cherche donc cette jeune femme de vingt ans avec ses intrusions intempestives et vaguement menaçantes? On le découvrira lors d’un laborieux retournement final. Mais peu importe, car en réalité on se moque de ce qui peut bien arriver à ce trio caricatural et sans intérêt.

    Pour ce drame psychologique censé vous donner des frissons, Philippe Claudel dit s’être inspiré du grand Hitchcock. De quoi faire se retourner le maître du suspense dans sa tombe…

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 27 novembre.

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  • Cinéma: "Gloria" révèle la pétillante actrice chilienne Paulina Garcia

    images[2].jpgAlors que ses enfants ont quitté la maison, Gloria, une divorcée de 58 ans refuse la solitude. Attachante, pétillante, débordante de vie, pleine d’humour, elle sort dans des fêtes et des soirées dansantes pour célibataires.

    L’esprit large, elle multiplie les aventures sans lendemain. Des rencontres généralement décevantes et qui ne suffisent pas à remplir le vide. Jusqu’au jour où elle rencontre Rodolfo, un ancien officier de marine. Ils vivent une passion intense…

    Gloria, un clin d’œil à Cassavetes signé du Chilien Sebastian Lelio, notamment auteur de Navidad, sélectionné à  L Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2009 et d'El ano del tigre, en compétition à Locarno deux ans plus tard, avait emballé en février le public et les critiques lors de la Berlinale. Son héroïne, Paulina Garcia, avait décroché l’Ours d’argent de la meilleure actrice. "Un moment inoubliable".

    De retour au Tessin en août dernier, le cinéaste a sans surprise pareillement conquis les spectateurs de la Piazza Grande, à l’image de son actrice. Pulpeuse et charmante, plus jeune que dans le film mais plus Gloria que nature, elle a un petit côté Meryl Streep, à laquelle on a tendance à la comparer. "C’est flatteur, car c’est une personne d’une grande rigueur qui à mon avis ne s’est pas trop laissé happer par Hollywood. Mais j’aimerais surtout lui ressembler pour les rôles qu’on lui offre... Et l’argent qu’elle gagne", ajoute-t-elle en riant.

    Un rôle sur mesure

    Paulina Garcia, qui porte cette comédie douce-amère sur ses épaules, se sent proche de son personnage. Normal, le rôle a été concocté pour elle. Du sur mesure ne correspondant toutefois ni à son histoire, ni à sa vie. D’où un processus de création en amont qui a duré deux mois pour mieux se glisser dans la peau de Gloria."J’ai beaucoup travaillé avec Sebastian Lelio et son coscénariste Gonzalo Maza. On se promenait dans Santiago, on échangeait des informations. J’ai également participé à l‘écriture des dialogues.

    Ce qui n’a rien d’étonnant. Professeur de performances pour les jeunes à l’université, Paulina Garcia est surtout une comédienne de théâtre très respectée qui fait également de la mise en scène. "Le théâtre c’est ma maison. C'est à que je me suis formée". Active à la télévision, elle a notamment commencé il y a quelques mois le tournage des Archives du cardinal, douze chapitres sur l’institution catholique où elle incarne une journaliste très connue. Mais elle espère que Gloria lui ouvrira plus souvent désormais les portes du grand écran.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 27 novembre.



     

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