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Sorties de la Semaine - Page 310

  • Cnéma: "La Marche", pour lutter contre le racisme

    La-Marche-Photo-du-film-01[1].jpgIl avait secoué la société française à l’époque. Mais cet événement majeur est resté aux oubliettes pendant trente ans, habilement récupéré par SOS-Racisme. Et pourtant, le 15 octobre 1983, un petit groupe de jeunes immigrés partaient de Marseille pour rallier Paris, exigeant  l’arrêt des crimes racistes gangrénant le pays, tout en réclamant l’égalité et la justice.

    En parallèle avec de nombreuses commémorations de cette Marche pour l’égalité et contre le racisme, plus tard appelée Marche des Beurs, Nabil Ben Yadir apporte sa pierre avec son film retraçant librement cette aventure hors du commun et sobrement intitulé La Marche.

    Suite à des affrontements dans la cité des Minguettes à Vernissieux, un jeune d’origine maghrébine est blessé par un policier. Le climat est à la haine grandissante, tandis que le Front National remporte les élections partielles à Dreux. Face à l’intolérance trois jeunes et un prêtre décident d’organiser, rejoints par une quarantaine de militants, la fameuse épopée pacifiste de mille kilomètres. Pour tenter, au travers de nombreuses péripéties, de faire passer leur message.

    Avec l’insuccès que l’on constate aujourd’hui. Trente ans après, peut-on ranimer la flamme des Minguettes? Jusqu’ici, le moins qu’on puisse dire c’est que le sujet demeure tristement actuel. Il suffit de considérer ce qui se passe dans l’Hexagone entre les agressions homophobes, la ministre noire de la Justice Christiane Taubira insultée, sans oublier la montée inquiétante du FN. Et pas seulement dans les sondages.

    Autant de raisons supplémentaires d’aller voir La Marche au-delà de toute considération sur la qualité cinématographique de l’opus, tant Nabil Ben Yadir s’manifeste son espoir et sa volonté de faire évoluer les comportements. Avec pour le soutenir ses comédiens Tewfilk Jallab, Olivier Gourmet, Vincent Rottiers. Et quelques apparitions de Djamel Debbouze en pièce rapportée parfaitement inutile, sinon pour donner dvantage de visibilité à l’histoire en raison de son image ultra-médiatique. Dommage.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès le 27 décembre.

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  • Cinéma: "La Vénus à la fourrure", un huis-clos sulfureux signé Polanski

    venus_fourrure[1].jpgAprès le virtuose Carnage où s’affrontaient deux couples de bobos au bord de la crise de nerfs dans un appartement newyorkais, Roman Polanski privilégie à nouveau le huis-clos avec La Vénus à la fourrure. Son dernier film fondé sur la mise en abyme, est adapté de la pièce éponyme de David Ives, elle-même inspirée du roman de Leopold von Sacher-Masoch.

    Sur une musique d’Alexandre Desplat, l’intrigue se déroule dans un théâtre parisien désert que Thomas, fatigué d’auditionner de mauvaises comédiennes s’apprête à quitter, quand l’en empêche Vanda, soudain surgie tel un ouragan. 

    Arrivée en retard, trempée comme une soupe, trop maquillée, délurée, grossière, elle incarne tout ce que Thomas, intello misogyne, déteste. En bref une grosse erreur de casting pour le caractère principal qu'il recherche.  Mais Thomas, séduit malgré lui, la laisse pourtant tenter sa chance. Et comme prévu on découvre petit à petit qu'il ne faut surtout pas se fier aux apparences, Vanda se métamorphosant sous ses yeux et les nôtres en une femme très cultivée.

    Non seulement, elle connaît les grands auteurs, mais saisit parfaitement le personnage qu’on lui demande d’interpréter et sait son texte sur le bout des doigts. Complètement tourneboulé, Thomas passe de l’attraction à l’obsession. Sinon à la sidération. D’autant que la créature aux faux airs de marchande de poisson révèle un corps de rêve.

    Une réflexion sur le pouvoir

    Avec ce face à face sadomaso à la fois sulfureux, drôle souvent jubilatoire où les rapports de force s’inversent, Polanski le manipulateur propose une réflexion sur le pouvoir. Au départ c’est le metteur en scène hautain qui le détient, mais au fur et à mesure de l’intrigue, c’est la comédienne, d’abord humiliée, qui le prend. Avec une jouissance en forme de petite revanche sur la vraie vie pour Emmanuelle Seigner (photo) qui partage l’affiche avec Mathieu Amalric. Et qui lançait à Cannes où le film figurait en compétition: "Le sadomasochisme je connais, je travaille au théâtre! ".

    Et puisqu’on parle des protagonistes, le réalisateur leur doit évidemment la réussite de cette relecture critique et féministe au dispositif brillant et à la mise en scène impeccable. Excellente, Emmanuelle Seigner est craquante avec sa façon unique de passer de la plus grande vulgarité à la sensualité torride.

    Offrant une grande ressemblance physique avec Polanski, Mathieu Amalric est parfait dans son rôle de metteur en scène énervé et d’une rare prétention, passant à l’insu de son plein gré du dominant au dominé.   

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 27 novembre. 

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  • Cinéma: Tom Hanks face aux pirates dans "Capitaine Phillips"

    captain-phillips01_small[1].jpgEn 2009, des pirates somaliens lourdement armés,  désespérés et prêts à tout pour de l’argent, attaquaient  le navire de la marine marchande américaine Maerks Alabama et s’emparaient de l’équipage. C’est cette histoire vraie que retrace Paul Greengrass dans Capitaine Phillips.

    Passées les premières minutes de ce tragique fait divers se déroulant à quelque 230 kilomètres des côtes, le film se concentre sur la relation en forme d’affrontement entre le commandant de bord Richard Phillips pris en oitage dans un canot de sauvetage et Muse, le chef des redoutables écumeurs des mers. Tandis que la navy organise une mission de sauvetage.

    Caméra à l’épaule, près des personnages, le réalisateur propose un suspense très réaliste, au service d’une mise en scène spectaculaire et efficace, nous immergeant au cœur du drame.  Il offre également l’un de ses plus beaux  rôles à Tom Hanks.

    L’acteur se révèle  bluffant en capitaine courageux, tentant l’impossible pour protéger ses hommes,  mais en même temps victime d’une situation explosive qui le dépasse. On n’en dira pas autant des terroristes, comédiens non professionnels et un peu trop caricaturaux pour convaincre.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 20 novembre.

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