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Sorties de la Semaine - Page 31

  • Grand écran: "Oppenheimer" nous immerge dans la vie tourmentée du père de la bombe atomique

    Adapté de la biographie American Prometheus de Kai Bird et Martin J. Sherwin, le film raconte l’histoire du physicien Julius Robert Oppenheimer..Directeur du projet Manhattan, il met au point avec son équipe, dans le laboratoire de Los Alamos au Nouveau-Mexique, la première bombe atomique qui fera des ravages à Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945.  

    Tourné en pellicule et en Imax, ce premier biopic de Christopher Nolan (Tenet, Interstellar, Dunkerque), retrace notamment la course contre la montre liée à la bombe, engagée par les Etats-Unis contre l’Allemagne nazie. Mais il est surtout centré sur le père de cette arme de destruction massive.  Erigé en héros à la sortie de la guerre, il est discrédité par le gouvernement dans les années 50, à l’époque du maccarthysme, puis réhabilité dans la décennie suivante.
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    Sans attendre, le réalisateur nous plonge dans la tête d’Oppenheimer pour mieux nous  faire ressentir les doutes, la perception de la réalité, la vision du monde.de cet homme peu aimable, déchiré, constamment en proie aux paradoxes et dilemmes moraux posés par l’avancée de la science face à une humanité tentée par son autodestruction. 

    Thriller psychologique, film à procès, de guerre, d’aventure, cette œuvre sensorielle entre portrait intimiste critique, hagiographie et fresque politique nous immerge ainsi  dans l’existence tourmentée et les conflits intérieurs de de ce scientifique de génie,  idéaliste complexe qui a entretenu des liens dangereux avec le parti communiste.  

    De Cillian Murphy à Robert Downey Jr.

    Dans son rôle, on retrouve Cillian Murphy pour une sixième collaboration avec Nolan mais pour la première fois en tête d’affiche. Intense, émacié, il est littéralement habité par son personnage. Emily Blunt incarne sa femme, biologiste et botaniste, Matt Damon, très convaincant, se glisse dans le costume du général Leslie Groves, qui avait confié à Oppenheimer la direction du projet Manhattan, tandis que Robert Downey Jr ., méconnaissable, interprète avec un talent  qu’on avait oublié Lewis Strauss, un des membres fondateurs  de la Commission de l’Energie atomique  des Etats-Unis. C’est entre ces deux protagonistes que s’articule surtout l’intrigue. 

    Mêlant les scènes en couleur (tournées du point de vue d’Oppenheimer) et en noir et blanc (celles de ses opposants), les époques (années 20 à 60), Christopher nous livre un opus de trois heures. Il est imposant, dense, palpitant, impressionnant, plus particulièrement  dans l’une des scènes capitales, la fameuse première explosion nucléaire réalisée lors de l’essai Trinity dans le désert américain, le 16 juillet 1945,. Nolan, n’ayant pas eu recours a des effets spéciaux numériques,  privilégie le silence pour  laisser parler l’image.

    Des réflexions à résonance sinistre

    Ce qui est plutôt rare! Car si ce méga long métrage l’opus captive, voire fascine, il assomme aussi, car il se révèle terriblement bavard. Si on a droit aux remises en question de chacun, l’auteur s’ingénie à compliquer les choses. Non seulement il nous noie sous des flots d’informations et d’individus divers, au point qu'on se sait plus trop qui est qui, mais la joue didactique en nous expliquant les phénomènes de fission et de fusion pendant une bonne heure. De quoi larguer le spectateur non averti, alors qu’il ne veut pas le perdre!  

    On mettra également un gros bémol sur les scènes de sexe, totalement inutiles, dont une fantasmé,  qui tourne carrément au grotesque.

    Cela dit, on ne peut nier qu’Oppenheimer montre un Christopher Nolan très inquiet de notre avenir,  avec ses réflexions qui résonnent sinistrement avec la guerre en Ukraine et  les menaces nucléaires brandies par Vladimir Poutine. 

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande, depuis mercredi 19 juillet. 

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  • Grand écran: "Barbie", plongée amusante dans l'univers rose bonbon de la poupée culte. Avec l'époustouflante Margot Robbie

    Aussi amusant qu’inattendu, le début décoiffe avec une parodie de l’ouverture de 2001, l’Odyssée de l’espace de Kubrick La séquence des singes est remplacée par celle de petites filles jouant avec ennui à la poupée, jusqu’à un événement spectaculaire. .Foin des bébés. Sur l’air de Zarathroustra de Strauss, la caméra remonte le long de sublimes jambes interminables pour dévoiler  un sculptural prototype, incarné par Margot Robbie. Se substituant au fameux et mystérieux monolithe, symbole de la connaissance,  le nouveau modèle s’impose désormais comme THE doll incontournable.   

    La suite est-elle à la hauteur? Pas autant qu’on pouvait l’espérer, en découvrant les commentaires dithyrambiques précédant la sortie de l’opus signé Greta Gerwig, à qui l’on doit notamment Lady Bird et Les filles du docteur March.. C’est qu’il n’est pas si facile de garder complètement la main sur les tribulations de la mythique poupée,  co-produites... par son créateur qui l’a commercialisée en 1939

    Parfait jusqu'au jour où tout déraille

    Mais elle tente la chose. Dans son quatrième long métrage (qui est aussi une comédie musicale), raconté par la comédienne Helen Mirren, la réalisatrice et actrice nous plonge dans l'univers rose bonbon et bleu layette en principe dépourvu de sentiments, où tout se déroule à merveille.  Barbie, dite Stéréotype, se réveille, prend sa douche, boit son thé, va à la plage où baguenaudent Ken (Ryan Gosling) avec ses clones plus décoratifs qu’utiles, et organise des soirées pyjama entre filles. . 

    Et puis tout déraille quand elle se rend compte qu’elle n’est plus parfaite et commence à avoir des pensées morbides Ses pieds façon talons aiguille s’aplatissent  et une odieuse marque de cellulite apparaît sur sa s cuisse.  Pour retrouver la gamine qui joue avec elle et dénature son univers de rêve, elle décide de partir vers le monde réel. Amoureux fou, Ken lui colle aux basques  mais, déçu par son indifférence, rentre au pays pour tenter de redécouvrir les joies du patriarcat..

    Une grande richesse visuelle et de brillantes comédiennes

    Dison-le tout de suite, cette aventure ludique qui surfe sur des thèmes sociétaux actuels,  séduit surtout sa richesse visuelle, sa belle photographie, ses décors, ses costumes, ses coiffures, ses maquillages. En livrant une reconstitution très soignée de Barbieland, où ses habitants s’animent en grandeur nature, Greta Gerwig s’ingénie à nous en mettre plein la vue. 

    On salue par ailleurs la prestation époustouflante de Margot Robbie, carrément créée pour le rôle,  tout comme celle des autres poupées, plus particulièrement  Kate McKinnon, désopilante dans Barbie-La-Folle.  On n’est en revanche pas trop épaté par la performance de Ryan Gosling, pourtant porté aux nues par une grande majorité de critiques vantant son exceptionnel charisme. En dépit de ses pectoraux impressionnants, le  mâle alpha apparaît coincé au entournures et fade aux côtés de  de la resplendissante Margot. 

    Des messages sociaux trop effleurés

    On est aussi  moins convaincu par les messages féministes, anticapitalistes, écologistes trop effleurés, convenus, opportunistes, voire parfois cucul la praline; ou encore la crise existentielle des héros, le bavardage pseudo-genré, la guerre des sexes  qui se déclare dans une seconde partie, allongeant inutilement l’opus.  

    Mais si l’œuvre est moins percutante qu’attendu, tout n’est évidemment pas à jeter dans ce dépoussiérage  inédit  de la mythique poupée, sur fond de campagne publicitaire. Ce qui n’était pas une mince affaire pour la réalisatrice. Outre son esthétique foisonnante, on retiendra l’humour, le burlesque, l’ironie, quelques moqueries, un brin de sarcasme, d’émotion et pas mal d’esprit..

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 19 juillet. 

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  • Grand écran: Mission Impossible:Dead Reckoning Partie 1, le blockbuster estival aussi réussi qu'attendu

    Il continue à courir comme un dératé, Tom Cruise.. .Sa marque de fabrique. Et cette fois, il a encore plus intérêt à se dépêcher que d’habitude...... Après  Top Gun Maverick qui a fait exploser le tiroir caisse lors de sa sortie en 2022 en dépassant le milliard de recettes, l’acteur revient  dans le très attendu Mission impossible: Dead Reckoning, Partie 1, signé Christopher McQuarrie, et qui pourrait battre des records

    Dans ce septième épisode de la saga démarrée en 1996 avec le film de Brian De Palma, le réalisateur et scénariste, déjà aux manettes des deux précédents a trouvé une excellente idée pour renouveler la franchis: une guerre froide numérique. Ethan et son équipe font ainsi face à l’ennemi le plus dangereux  du monde, une intelligence artificielle surpuissante  et hyper douée,  que tous les états rêvent de contrôler.  

    Pour accéder à cette force invisible, l’Entité, qui brouille les pistes et fausse les calculs des plus géniaux   informaticiens. ils doivent récupérer la moitié d’une clé. Comme un clin d’œil au dernier Indiana Jones, où Harrison Ford devait, lui, mettre la main sur une moitié du cadran d’Archimède, permettant de dompter le temps.

     Cette Entité, adversaire désincarné, insaisissable, capable du pire, peut tout manipuler,  tout prévoir. Du moment qu’elle a toujours un  coup d’avance , elle oblige Hunt et ses potes de la FMI (Force Mission Impossible) qui ont réussi à juguler les menaces nucléaires, chimiques, biologiques, voire humaines, à se surpasser pour se jouer, à l’ancienne, de la technologie, le grand méchant. Du coup  on a droit à une folle course-poursuite se déroulant à un rythme d’enfer sur  fond de cascades époustouflantes, tout en évitant l’excès d’effets spéciaux. .

    Tom Cruise prêt à tout

    A son habitude, Tom Cruise toujours crédible en dépit de ses 61 ans se donne corps et âme, prêt à prendre les risques les plus fous, comme conduire d’une main et en marche arrière une Fiat 500 dans les rues de Rome, sauter d’une falaise norvégienne à moto, lâchant sa bécane en plein vol   pour poursuive sa descente en parachute. Sans oublier le plus gros morceau de bravoure, la spectaculaire scène finale du combat sur un train en marche. Un train que les équipes du film ont spécialement construit pour mieux le détruire. On vous laisse le plaisir de la découverte. 

    Deux mots sur les comédiens avec la nouvelle venue, l’actrice britannico-américaine Haley Atwell, dans le rôle de Grace. Piquante voleuse professionnelle, elle forme un bon duo avec Ethan Hunt, à qui elle tente de tenir la dragée haute. A signaler aussi Esai Morales, alias Gabriel, un vilain façon un rien bondienne, au service de la redoutable Entité. Il est flanqué, lui de l’actrice française Pom Klementieff, acolyte brutale et déchaînée. 

    Pour résumer, Christophe McQuarrie nous offre, avec ce septième volet,  un blockbuster estival réussi. On regrettera juste entre d'impressionnants moments d'action, quelques séquences d’explications longuettes auxquelles on ne pige plus ou moins que dalle  Réserves assez mineures au demeurant. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 12 juillet. 

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