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Sorties de la Semaine - Page 35

  • Grand écran: "La passagère", mélodrame porté par l'émouvante Cécile de France. Une jolie réussite

    La belle Cécile de France, un atout majeur. Elle le prouve une fois encore dans La passagère d’Héloîse Pelloquet, où elle incarne Chiara une quadra énergique, déterminée  et indépendante qui ne se laisse pas marcher sur les pieds . Elle vit depuis 20 ans sur une île de la côte atlantique avec son mari Antoine, pêcheur, dont elle a appris le métier. Heureux amoureux, ils travaillent côte à côte au quotidien, comme nous le montre le début du film, centré sur les activités du couple.  Et puis un jour, débarque Maxence (Félix Lefebvre), séduisant jeune apprenti. 

    On devine la suite de ce mélodrame, histoire classique d’une liaison adultérine entre une femme  mûre et un garçon qui pourrait être son fils. Mais si le scénario est aussi ténu que prévisible, l’intéressant, c’est le traitement que lui réserve la réalisatrice. Tout en nous offrant un superbe portrait de femme cédant à un désir fort qui l’envahit, elle évoque la désapprobation sociale que lui vaut ce laisser aller à une relation forcément coupable, honteuse, étant notamment donné la différence d’âge.  

    Cela nous permet au passage de constater que rien ne change, ce qui est permis, sinon banal, pour un homme ne l’étant toujours pas, ou en tout cas difficilement, pour une femme. On regrettera pourtant.la démonstration de la chose dans une scène inutile et outrancière où de sales gamins vont jusqu’à jeter des pierres à Chiara. 

    Mais cette maladresse ne gâche heureusement pas la simplicité, la sincérité, la singularité avec lesquelles Héloïse Pelloquet aborde son histoire d’amour pimentée de sexualité sans tabou. Elle est magnifiquement portée par une Cécile de France émouvante, toujours aussi juste et convaincante. A ses côtés le craquant Félix Levèbvre (Maxence), découvert dans Été 85 de François Ozon, se montre à la hauteur. 

    Une jolie réussite symbolisée par un dénouement inédit et futé, qu’on se gardera évidemment de vous révéler. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 21 mars. 

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  • Grand écran: avec "Mon crime", François Ozon emballe toute la critique. Enfin presque...

    Paris, années trente. Madeleine Verdier, jeune et jolie actrice aussi médiocre que fauchée, vivant dans un petit appartement sans eau courante, a bien l'intention de grimper dans la société. Mais elle est accusée du meurtre d’un célèbre producteur libidineux, chez qui elle s’était rendue pour décrocher un  rôle.  Aidée de sa colocataire et meilleure amie Pauline, avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense.. 

    Le procès est retentissant. Croulant désormais l’une et l’autre sous les propositions, les deux filles peuvent quitter leur logement misérable et emménager dans un bel hôtel particulier à Boulogne. C’est alors que surgit Odette Chaumette (Isabelle Huppert), impayable actrice déchue du muet... 

    Avec Mon crime, François Ozon revisite une pièce de théâtre éponyme sur le machisme de l’époque  signée de Georges Berr et Louis Verneuil. Il livre une comédie fantaisiste et foldingue dans la lignée de Huit femmes,  qui navigue également entre Potiche et Peter Von Kant . Saupoudrée de critique sociale elle veut faire écho aux questions actuelles sur le droit des femmes et l’égalité des sexes 

    Charge contre le patriarcat au gré de situations burlesques, ce vaudeville policier amoral au scénario improbable, jouit d’un casting étoilé. Outre Isabelle Huppert, on trouve Fabrice Luchini oiu encore Danny Boon. Mais elle est surtout portée par Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder. A la fois irrésistibles et manipulatrices, elles refusent de se soumettre et n’hésitent pas à user de mensonges et de mauvaise foi pour piéger de riches vaniteux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.,

    Ce film féministe et populaire est carrément plébiscité par la critique. Pourtant, si on savoure quelques scènes, on reprochera à François Ozon de se contenter d’un exercice de style empreint d’une théâtralité certes complètement assumée, mais lassante à la longue. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 8 mars. 

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  • Grand écran: "Mother Teresa & Me" évoque la perte de foi de celle qui a consacré sa vie aux pauvres

    D’origine albanaise, née Agnès Gonxha Bojaxhiu en 1910, Mère Teresa a consacré sa vie aux pauvres. Son combat inlassable en faveur des déshérités en Inde lui a valu le prix Nobel de la paix en 1979. De nombreux documentaires ont été consacrés à la vie et à l’œuvre de la religieuse. Mais tout en en rendant compte, ce qui a plus particulièrement intéressé le réalisateur helvético-indien Kamal Musale, auteur de Mother Teresa & Me, c’est la question de ses doutes et de sa perte de foi. Elle durera jusqu’à sa mort 

    Se basant notamment sur des récits intimes de la sainte évoquant la question et publiés en 2007, le cinéaste part ainsi à la rencontre de son héroïne à qui Jésus cesse de parler, à peine a-t-elle obtenu de haute lutte l’autorisation de quitter le couvent pour travailler dans les bidonvilles de Calcutta. 

    Le film ouvre ainsi sur une scène où dans un cri de colère et de désespoir, elle s’adresse à Dieu:  «Tu m’as tout pris. Ton amour... Ton amour n’était qu’une illusion. Je ne crois pas en toi. Tu n’existes pas. Âme, paradis, Dieu, ces mots ne veulent plus rien dire.»

    A ce destin de femme derrière le mythe se mêle, pour les besoins de la fiction, celui de Kavita, jeune Indo-Britannique d’aujourd’hui, également en proie au doute face à une grossesse non-désirée. Inspirée par la perte de foi de Teresa, elle s’enfuit à Calcutta pour se retrouver. Entre la nuit spirituelle de l’une et le manque de repère de l’autre, les deux histoires vont finir par se rejoindre.

    Invitant aux questions, évitant l’hagiographie et le pathos souvent inhérent à l’évocation du drame, de la misère et de la mort, Kamal Musale propose le portrait nuancé d’une Teresa dure avec elle-même et pas toujours tendre avec les autres. Produite et portée avec talent par la comédienne suisse-alémanique Jacqueline Fritschi- Cornaz, cette fresque romancée tient la route, offrant une belle photographie et une reconstitution soignée. 

    Ce long métrage a été entièrement financé par des fondations et des donations privées Les bénéfices du film seront reversés à des institutions et fondations qui œuvrent auprès des plus démunis en Inde, notamment en soutenant les enfants pauvres dans leur éducation et leur santé. 

    Sorti en décembre dernier, "Mother Teresa & Me" bénéficiera de séances spéciales au cinéma Empire de Genève. L’une le 28 février à 18h00 en présence de l’équipe du film et deux autres les 16 et 30 mars, à 18h30.   

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