Film d’animation, The First Slam Dunk est une première réalisation de Takehiko Inoue, qui a adapté sur grand écran son œuvre en 31 tomes, manga culte dédié au basket, créé au début des années 00.
On pourrait dès lors penser qu’il faut être un fan de manga et de basket pour mieux apprécier la chose. Evidemment, les fins connaisseurs se délecteront, mais ce n'est pas absolument nécessaire d'en savoir un maximum, car l’auteur propose surtout une belle aventure, émouvante, humaine, qui peut plaire aux néophytes.
Takehiko Inoue choisit donc de se concentrer plus particulièrement sur le jeune Ryota, meneur de jeu de l’équipe Shohoku, qui participe au championnat national inter-lycées. Lui et ses potes doivent affronter, lors d’une finale méga importante, les invincibles tenants du titre qui font depuis longtemps la fierté du collège Sanno Kogyo,.
Il s’agit d’un vrai film de sport comme on les aime, très réussi avec tous les ressorts dramatiques et les éléments de langage inhérents au genre : soif de victoire, rigueur, abnégation, sens du collectif , dépassement de soi, exploits personnels, le tout assorti .de discours d’encouragement et de motivation des coaches, pour transcender leurs joueurs.
Pendant deux heures, le maître de la BD nippone nous immerge dans un match à suspense haletant, visuellement magnifique où les actions se succèdent à un rythme d’enfer, glorifiant l’intensité et la beauté du jeu, la grâce de ses pratiquants, des gestes, des mouvements du corps.
Une pression physiquement ressentie
Du coup, scotché au fauteuil, on est complètement dedans, soutenant à fond l’équipe de Ryota. On ressent physiquement la pression du score, du public, l’extraordinaire tension des lancers, surtout ceux à trois points avec l’envol des protagonistes lors de formidables ralentis qui semblent étirer le temps,. On entend le rebond des ballons, le crissement des chaussures sur le parquet, les clameurs de la foule en délire...
Outre les actions spectaculaires, le film privilégie aussi la narration dramatique, passant du présent, le show palpitant sur le terrain, au passé des personnages. Plus précisément, celui très triste de Ryota qui se remet difficilement .de la mort de son frère aîné. Mais ce dernier lui a aussi transmis sa passion du basket où il a pu progresser. Et dont il est également devenu accro.
Autrement dit, aficionados ou non, courez le voir !
A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 26 juillet.