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Sorties de la Semaine - Page 232

  • Grand écran: avec "Star Wars VII", le fan se sent à la maison. Une réusite

    star-wars-episode-vii-affiche-95049[1].jpgC’était le film le plus attendu de l’année. Sinon de l’invention du cinéma pour les inconditionnels qui piaffaient depuis le 30 octobre 2012!  Si attendu que Disney mettait la critique au pas en lui imposant la loi du silence. Autrement dit, défense de dévoiler les moments-clés et la fin pour tous ceux qui voyaient Le réveil de la Force avant sa sortie mondiale. 
     
    Sans oublier la signature d’un formulaire ad hoc et l’abandon de son téléphone à l’entrée de la  salle. Avec à la clé la menace de poursuites judiciaires  en cas de non-respect de ces draconiennes  consignes. Plus parano tu bascules du côté obscur…
     
    Des cohortes de passionnés à l'assaut des cinémas 
     
    Mais venons-en à l’objet de tant de convoitises et de secrets, Star Wars VII, le premier volet de la troisième trilogie, rameutant des cohortes de passionnés et de curieux à travers la planète. Sans compter les produits dérivés, il y a de quoi permettre à Disney de se rembourser largement après son rachat de Lucasfilm  pour quatre milliards de dollars,
     
    En très résumé, nous sommes à plus de trente ans de la bataille d’Endor (dans Le retour du Jedi qui promettait de beaux lendemains), mais la galaxie n’en a pas fini avec la tyrannie et l’oppression. L’Alliance rebelle, devenue la Résistance, se bat contre le Premier Ordre réunissant les vestiges de l’Empire, un régime totalitaire dirigé par le seigneur Snoke, C’est dans cette ambiance guerrière que le méchant et mystérieux moine soldat Kylo Ren (Adam Driver) dont Dark Vador est l’idole, pourchasse les ennemis de la dictature.
     
    starwarshansolo-800x410[1].jpgPas de débauche d’effets spéciaux
     
    Fameux générique d’ouverture et l’euphorie va monter au cours de cet opus à grand spectacle, où le réalisateur aficionado J.J. Abrams, avec Lawrence Kasdan et Michael Arndt au scénario, fait revivre le mythe. Ressuscitant avec talent l’esprit et le souffle épique de la première trilogie (1977-1983) imprégné de poursuites intergalactiques, de duels épiques aux sabres laser, d'étranges créatures. Et même d'une petite romance. Mais heureusement sans se laisser aller à une débauche d’effets spéciaux et à la surenchère numérique de la décevante deuxième trilogie (1999-2005). Ici, on mise plutôt sur les personnages. 
     
    Dans ce film intergénérationnel à la trame familiale, bourré de citations, de clins d’œil et de références aux précédents épisodes, émaillé de boutades, le fan se sent en terrain connu. Mieux, à la maison comme dirait Han Solo. Une vieille connaissance que l’on retrouve avec son fidèle Chewbacca. Harrison Ford (photo) apparaît en pleine forme, gouailleur, malicieux et carrément rajeuni. De son côté Carrie Fisher, la princesse Leia, devenue officier de la Résistance et qui a changé de coiffure (!), mène rondement ses troupes. Sans oublier Mark Hamill alias Luke Skywalker dont on ne dira rien…
     
    Star-Wars-7-150417-17[1].jpgDu nouveau, dont l’irrésistible droïde BB-8
     
    La trilogie fait aussi place aux nouveaux héros pour rafraîchir l’ensemble. Comme Rey (Daisy Ridley), attachante et émouvante pilleuse d’épaves qui tente de survivre en vendant sa ferraille. Entraînée dans une aventure interplanétaire, elle rejoindra les rebelles. Sa vie sera bouleversée lorsqu’elle rencontre le courageux Finn (John Boyega), stormtrooper en fuite. Ils sont jeunes, énergiques, beaux et bons.
     
    Mais celui qui nous fait craquer, c’est le droïde BB-8 (photo avec Daisy Ridley), détenteur de plans secrets, adorable robot drôlement humain tout en rondeur, genre aspirateur à roulettes qui se déplace avec une agilité et une rapidité surprenantes sur tous les sols. Mascotte de ce chapitre, il nous gratifie de sons incompréhensibles et de charmants petits cris façon télétubbie. Absolument irrésistible.
     
    Après la réussite de ce septième volet, en dépit de scènes un rien répétitives, il ne reste plus qu’à attendre la sortie du huitième le 26 mai 2017, réalisé par Rian Johnson (qui a déjà dévoilé des choses sur les réseaux sociaux) et celle du neuvième en 2019 avec Colin Trevorrow aux commandes.

    A l’affiche partout dans le monde dès mercredi 16 décembre.

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  • Grand écran: "Suburra" entre film noir et western urbain. Coup de poing, mais trop complaisant

    suburra-trailer-ufficiale-poster-featurette-e-nuove-immagini-dal-film-di-stefano-sollima-v6-238823-1280x720[1].jpgAprès Gomorra et Romanzo Criminale, Stefano Sollima poursuit dans le genre avec Suburra, adapté du roman éponyme de Carlo Bonini et Giancarlo De Cataldo.

    Dans la Rome antique, La Suburra était un quartier pauvre et populeux, où fleurissaient tavernes et bordels. Toujours aussi malfamé mais destiné à être réhabilité, il est le théâtre d’un ambitieux projet immobilier façon Las Vegas, comprenant hôtels de luxe, casinos et boîtes de nuit. Une conquête d’un paradis sulfureux impliquant l’Etat, le Vatican et la mafia.

    Suburra, mélange de film noir et de western urbain, se déroule en 2011, à J-7  d’une «apocalypse» annoncée. Un compte à rebours au sein d’une capitale italienne au bord du gouffre dans tous les domaines de la société. Avec en prime une possible démission du pape.

    On navigue ainsi entre différents univers, politique, criminalité, argent, usure, drogue, prostitution. Chacun d’eux est représenté par un personnage idoine et particulièrement antipathique, assassin, pourri, vicieux, manipulateur, lâche, du député à la pute en passant par le chef mafieux, le gangster, le religieux ou le jeune organisateur d’événementiel. 

    Le tout révèle un système corrompu, chaotique, illégal à ramifications multiples, en majorité régi par le chantage, la brutalité et le meurtre. Un film à l‘ambiance hyper glauque dans une Rome nocturne noyée sous la pluie où personne n’est épargné.

    Alors certes Stefano Sollima tape très fort là où ça fait mal dans cette sombre fresque d’une humanité décadente et gangrenée, faisant écho à l'actualité. On lui reprochera toutefois des caractères trop stéréotypés, un symbolisme trop appuyé et une complaisance souvent crasse dans sa représentation du cycle infernal de la violence. Avec Pierfrancesco Favino, Elio Germano, Claudio Amendola et Jean-Hugues Anglade.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 9 décembre.   
     

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  • Grand écran: "Un+une", avec Jean Dujardin et Elsa Zylberstein. Consternant

    499172[1].jpgCinquante ans près Un homme et une femme, Claude Lelouch propose une sorte de variante avec Un+une, où il embarque Jean Dujardin et Elsa Zylberstein, à l’origine du projet, dans une très improbable love story.

    Antoine, composteur de génie qu’Alice, talentueuse pianiste, vient de demander en mariage sans trop de succès pour l’instant, se rend en Inde. Il doit travailler avec un réalisateur de la Nouvelle Vague du cru (une incontournable mise en abyme pour le cinéaste) sur une version carrément révolutionnaire de Roméo et Juliette.

    C’est là qu’il rencontre Anna, la femme de Samuel, l’ambassadeur de France, qui ne peut avoir d’enfant. Elle décide d’emprunter seule (c’est d’un crédible, étant donné sa situation de haut rang…) le chemin de la fertilité et d’aller à la rencontre de Mata Amritanandamayi (appelée Amma et qui joue ici son propre personnage), notamment dotée du pouvoir mystique de changer les destins.

    Pourtant jaloux comme un tigre, Samuel demande à Antoine d’accompagner Anna dans son périple (on ne sait jamais ça pourrait le guérir de sa migraine tenace) et… je ne vous ferai pas l’injure de vous apprendre ce qui va se passer entre ces deux êtres que tout oppose…

    Un fatras de spiritualité

    Comme c‘est du Lelouch, il y a de belles images du pays visité de long en large. Un minimum. En ce qui concerne le reste, c’est consternant, le réalisateur s‘ingéniant à plomber son film, au scénario par ailleurs incohérent, sous un fatras de spiritualité en forme de dialogues d’une rare ineptie.

    Pêle-mêle il évoque le sens de la vie, ce qui compte dans celle-ci c‘est de préparer la prochaine, le temps qui passe, le pouvoir de la pensée, l’amour universel, le cosmos, le lien entre les êtres, d’où on vient et où on va, sans oublier les hirondelles et les boomerangs (!), le tout débité par une Elsa Zylberstein à un Jean Dujardin hilare, grossier, convaincu de son charme irrésistible et de sa drôlerie exceptionnelle, qui a juste envie de la sauter.

    Et qui n’est pas en reste côté phrases d’une rare beaufitude. A son habitude.  On a ainsi droit à des réflexions profondes plus ou moins du genre : quand je suis avec Alice (la femme qu’il hésite donc à épouser) j’ai trouvé mon moi avec des nichons. Ou encore une femme avec un cerveau c’est un mec réussi.

    Vu le couple calamiteux formé par Elsa Zylberstein et Jean Dujardin, on oubliera par charité les pièces rapportées que sont Alice Pol, et surtout le malheureux Christophe Lambert dans un rôle d’ambassadeur qui ne fait pas franchement honneur à la diplomatie française!

    Tout cela ne suffisant pas, Lelouch nous gratifie d’un dénouement évidemment téléphoné. Le contraire nous aurait dans le fond désagréablement surpris…

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 9 décembre.

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