Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sorties de la Semaine - Page 231

  • Grand écran: "Les Huit Salopards", le western gore de Quentin Tarentino

    jackson_une[1].jpgPris par le blizzard, huit voyageurs vont se retrouver coincés dans un refuge de montagne. Voici brièvement résumé le pitch de ce très long-métrage ressuscitant le 70 mm, signé Quentin Tarentino et pour lequel Ennio Morricone a accepté d’écrire la musique. Il se déroule après la Guerre de Sécession et réunit une brochette d’acteurs fétiches du réalisateur.

    A commencer par Samuel L.Jackson (photo) dans le rôle du Major Marquis Warren, vétéran de l’Union devenu chasseur de primes dans le Wyoming. En chemin il monte à bord d’une diligence, déjà occupée par John Ruth (Kurt Russel), un collègue brutal enchaîné à sa prisonnière Daisy Domergue (Jennifer Jason Leigh), dont la tête mise à prix pour 10’000 dollars lui sert de punching ball. Ainsi que par Chris Mannix (Walton Goggins) se revendiquant comme le futur shérif de Red Rock, destination finale de cet attelage infernal.

    Mais une grosse tempête de neige contraint les quatre individus louches à s’abriter chez Minnie, une auberge de bois qui craque de partout et où un autre quatuor les a précédés. Il est formé d’un vieux général sudiste (Bruce Dern), d’un cow-boy taiseux (Michael Madsen), d’un bourreau (Tim Roth) et d’un drôle de pistolet mexicain (Demian Bichir).

    Une taupe s’étant glissée parmi eux, nos Huit salopards sont ainsi réunis pour un huis-clos façon Agatha Christie... s’il n’était pas aussi sanglant. Les chasseurs de primes soupçonnant en effet la présence d’un traître chargé de libérer la captive, les choses tournent rapidement à une boucherie horrifique. Ce qui n’est pas spécialement étonnant, vu le net penchant de Tarantino pour l’hémoglobine, doublé d’un goût également prononcé pour les bavardages interminables sous couvert de dialogues percutants.

    Cela nous donne finalement un western gore parano sous haute tension extraordinairement verbeux. En dépit du format intéressant, de l'hommage au genre, de la prestation des comédiens et de références à l'Amérique actuelle (racisme, femmes violentées), à déconseiller fortement à ceux qui, en gros, n’aiment pas l’auteur. D’autant que ce n’est pas son meilleur film et qu’il dure plus de trois heures. De quoi accumuler quelques scènes ennuyeuses et d’une complaisante inutilité. 

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 6 janvier.   

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: "The Big Short", un thriller déjanté sur la crise des subprimes

    images1RHCJHOB.jpgChristian Bale, Brad Pitt, Ryan Gosling, Steve Carell, un casting cinq étoiles pour revisiter la façon dont quatre outsiders visionnaires anticipent l’explosion de la bulle financière en 2008 et parient contre les banques pour rafler la mise. Autrement dit mettent au point The Big Short (Le casse du siècle). 

    Adam McKay, spécialisé dans l’écriture et la réalisation de comédies loufoques, revient sur la fameuse et cataclysmique crise des subprimes qui a frappé Wall Street et ébranlé le système. Provocateur, cynique, indigné, mordant, corrosif, dénonciateur de la corruption, des spéculateurs indignes et du capitalisme sauvage, l'auteur adopte aussi un ton pédagogique en nous offrant en quelque sorte un cours d’économie de plus de deux heures pour nous expliquer comment on s’est empêtré dans ce bourbier. 

    Enfin tente de nous expliquer la manœuvre. En effet, c’est drôlement touffu tout ça. Et si certains estiment la démonstration lumineuse, ils ont de la chance. Ou alors de sérieuses connaissances dans le domaine. Car ce n’est pas une mince affaire de suivre le guide. Nonobstant des interludes vulgarisateurs cocasses, à l’image de celui de la fille canon prenant son bain une coupe de champagne à la main et nous décortiquant avec une facilité déconcertante des mécanismes financiers d’une rare complexité.

    Mais au moins retiendra-t-on la mise en scène inédite, l’interprétation impeccable des quatre principaux protagonistes, ainsi que le côté fou, déjanté de ce thriller survolté façon Loup de Wall Street de Scorsese qu’on préfère toutefois. Parfaitement documenté et forcément intelligent toutefois, ce Big Short aussi bavard que décoiffant est adapté d’une histoire véridique dont Michael Lewis a fait un livre.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 décembre. 
    .

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: "Le Nouveau", une chronique adolescente qui sonne juste

    image_content_general_19846820_20151222222447[1].jpgIntégrer une nouvelle école, c’est plus que compliqué pour un adolescent. Benoît en fait la douloureuse expérience. Comme toujours il y a un meneur charismatique qui veut tester son pouvoir, en l’occurrence le populaire Charles, qui rend la vie dure au nouveau avec des potes à sa botte.

    Pas question que quiconque lui fasse de l'ombre. Les seuls à  manifester de la sympathie à Benoît sont évidemment des élèves sur la touche, peu gâtes par la nature de surcroît. Sauf Johanna, une jolle Suédoise à qui il semble plaire.

    Benoît est aux anges, mais son bonheur ne dure pas. Sans surprise elle ne tarde pas à rejoindre la bande de Charles. Sur les conseils de son oncle, le gamin un peu désespéré organise alors une soirée et invite toute sa classe…

    Le Nouveau est le premier long-métrage de Rudi Rosenberg qui, à part Max Boublil en tonton particulièrement immature, a choisi des acteurs non professionnels, dont l'excellent Réphaël Ghrenassia alias Benoît (au centre de l'image), pour interpréter avec beaucoup de naturel cette chronique adolescente attachante.

    Alors certes, le scénario ne brille pas par une originalité folle. Mais, en dépit de quelques maladresses, d'un certain manque d'imagination et d’une trop grande prévisibilité, le film séduit par la pertinence des situations, l'observation des comportements, des codes, la justesse de ton, des dialogues, la sensibilité, l'humour.

    On navigue ainsi entre le léger et le grave, le malaise et l’enthousiasme, la hantise du rejet, la crainte d’une éventuelle différence, le tout sur fond de méchanceté et de cruauté propres à cet âge.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 décembre.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine