Intégrer une nouvelle école, c’est plus que compliqué pour un adolescent. Benoît en fait la douloureuse expérience. Comme toujours il y a un meneur charismatique qui veut tester son pouvoir, en l’occurrence le populaire Charles, qui rend la vie dure au nouveau avec des potes à sa botte.
Pas question que quiconque lui fasse de l'ombre. Les seuls à manifester de la sympathie à Benoît sont évidemment des élèves sur la touche, peu gâtes par la nature de surcroît. Sauf Johanna, une jolle Suédoise à qui il semble plaire.
Benoît est aux anges, mais son bonheur ne dure pas. Sans surprise elle ne tarde pas à rejoindre la bande de Charles. Sur les conseils de son oncle, le gamin un peu désespéré organise alors une soirée et invite toute sa classe…
Le Nouveau est le premier long-métrage de Rudi Rosenberg qui, à part Max Boublil en tonton particulièrement immature, a choisi des acteurs non professionnels, dont l'excellent Réphaël Ghrenassia alias Benoît (au centre de l'image), pour interpréter avec beaucoup de naturel cette chronique adolescente attachante.
Alors certes, le scénario ne brille pas par une originalité folle. Mais, en dépit de quelques maladresses, d'un certain manque d'imagination et d’une trop grande prévisibilité, le film séduit par la pertinence des situations, l'observation des comportements, des codes, la justesse de ton, des dialogues, la sensibilité, l'humour.
On navigue ainsi entre le léger et le grave, le malaise et l’enthousiasme, la hantise du rejet, la crainte d’une éventuelle différence, le tout sur fond de méchanceté et de cruauté propres à cet âge.
A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 décembre.
Fille de parents divorcés, séparée de son mari, Joy, flanquée d’une famille aussi excentrique que dysfonctionnelle, se dépatouile comme elle peut entre ses deux enfants, son ex qui squatte le sous-sol de la maison, sa mère accro aux feuilletons télé qui ne quitte pas son lit, et son père inconséquent qui veut revenir vivre avec eux.
Sélectionné dans Un Certain Regard à Cannes en 2011, le Norvégien Joachim Trier bluffait son monde avec Oslo,31 août, remarquable évocation d’une errance existentielle. En mai dernier, il débarquait en compétition avec Louder Than Bombs (en français Back Home). La traduction littérale du titre Plus fort que les bombes a en effet été changée suite aux tragiques attentats parisiens du 13 novembre. Bien que le film ne se déroule pas sur fond d’attaques terroristes.