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Sorties de la Semaine - Page 179

  • Grand écran: "Ôtez-moi d'un doute", imbroglio familial avec François Damiens et Cécile de France

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaadoute.jpgSolide démineur breton forçant le respect, s’occupant bien de Juliette, sa fille célibataire et enceinte, Erwan se sent complètement désarmé lorsqu’une torpille d’une toute autre nature lui saute à la figure. Selon un test ADN pratiqué lors de la grossesse de Juliette, il découvre en effet qu’il n’est pas le fils de son père.

    Malgré la grande affection qu’il éprouve pour l’homme qui l’a élevé, Erwan se livre à une petite enquête qui le conduit rapidement chez Joseph, un vieux gauchiste particulièrement attachant qu’il se met à voir souvent. Ainsi qu’Anna, une charmante femme médecin croisée par hasard et loin de le laisser indifférent. Rendant un jour visite à Joseph, il tombe sur Anna, réalise qu’elle est sa fille et donc... sa sœur. Une deuxième bombe encore plus difficile à désamorcer.

    Avec Ôtez-moi d'un doute, Carine Tardieu, à qui l’on doit déjà La tête de maman et Du vent dans mes mollets, propose une comédie sentimentale sur fond d’imbroglio familial inspirée de faits réels. Elle traite de la question des origines, surfant entre humour, émotion et une certaine désinvolture sur de délicats sujets comme la paternité ou les rapports d’un fils naviguant entre ses faux et vrai pères. S'aventurant par ailleurs sur une voie incestueuse.

    Dommage pourtant, privilégiant trop la légèreté à la gravité, que la réalisatrice se contente d’effleurer ces divers thèmes. Tout en cherchant à nous embarquer dans un suspense qui retombe pratiquement dès la rencontre d’Erwan avec son supposé père biologique.

    Les comédiens contribuent heureusement à donner plus de chair à l’histoire, à l’image de François Damiens et de la toujours séduisante Cécile de France. Dans le rôle des paternels, Guy Marchand et André Wilms font le boulot.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 6 septembre.

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  • Grand écran: Mathieu Amalric fait revivre Barbara. Grâce à une magnifique Jeanne Balibar

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaabarbara.jpgAvec Barbara, qui avait ouvert la section Un certain Regard au dernier festival de Cannes, Mathieu Amalric rend hommage, dans son septième film, à la célèbre chanteuse disparue il y a 20 ans. On est toutefois loin du biopic traditionnel auquel on pouvait éventuellement s’attendre, avec arrêts prolongés sur les épisodes déterminants de son existence.

    C’eût été en effet mal connaître les impératifs créatifs d’Amalric. Ne faisant qu’effleurer, par allusions, des blessures d’enfance comme la guerre ou les abus d’un père incestueux, il ne raconte donc pas la vie de Barbara, mais met en scène Yves Zand, un réalisateur roux en veste de tweed, aussi timide qu’ensorcelé par son héroïne et rêvant de la ressusciter à l’écran.

    Il est incarné par Mathieu Amalric qui engage une actrice, Brigitte –campée par son ex-compagne Jeanne Balibar- pour tourner une biographie de la sublime interprète de L’aigle noir, Dis quand reviendras-tu?, Göttingen, Marienbad, Ma plus belle histoire d’amour….

    Imaginée avec l’écrivain Philippe Di Folco (ils avaient déjà travaillé ensemble sur Tournée, Prix de la mise en scène Cannes 2010), cette mise en abîme aux frontières de la réalité et de la fiction, propose, entre poème et rêverie musicale, un portrait complexe, captivant, émouvant de la mythique, insolente, capricieuse, autoritaire, fantasque, mélancolique Dame brune.

    Sans chercher le mimétisme

    L’excellente Jeanne Balibar se révèle impressionnante. Habitée, naturelle, elle travaille son personnage, les chansons, composant au piano, s’entraînant à imiter la voix, s’appropriant les gestes, les accessoires, lunettes noires et boa, les attitudes de son modèle. Mais sans chercher le mimétisme.

    La ressemblance n’en est parfois pas moins troublante quand Amalric lui fait rejouer des scènes. Par exemple celle où on voit Barbara en voiture en train de tricoter et de batifoler sur le siège passager. Elle est tirée du documentaire de Gérard Vergez durant la tournée de la chanteuse en 1972. Le cinéaste s’est également appuyé sur le roman de Jacques Tournier paru en 1968, Barbara ou les parenthèses

    Entre les archives, les rencontres, les séquences du métrage en train de se faire, le dialogue à distance entre les deux femmes, le jeu de miroirs, ce film envoûtant, qui peut en dérouter certains, tient surtout à faire partager la fascination de son auteur pour l’artiste insaisissable à laquelle il déclare sa passion. Il lui a valu le prix Jean Vigo.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 6 septembre.

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  • Grand écran: "7 jours pas plus", comédie sociale surfant sur l'immigration et le racisme

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaajourspas plus.jpgRien ne semble relier une vache tombée du ciel, un jeune migrant paumé et une jolie Normande amoureuse d'un drôle de célibataire endurci. Et pourtant…

    Vieux garçon Pierre (Benoît Poelvoorde)tient une quincaillerie en province. Il est aussi ronchon qu’irascible, ce qui n’arrange pas ses rapports avec ses fournisseurs et ses rares clients. Solitaire, pointilleux à l’extrême, vénérant sa mère morte dans son enfance, il mène une triste vie bien réglée et n’a pas d’amis, à part la pétillante Jeanne (Alexandra Lamy), dont il refuse de céder aux avances insistantes. Très curieusement d'ailleurs.

    Ce misanthrope cultive pourtant quelques valeurs morales qui se révèlent lorsqu’il rencontre Ajit, un Indien jeté par son patron comme un malpropre et qui se retrouve à la rue. Après quelques démarches infructueuses auprès des autorités, il décide à contrecoeur de l’héberger. Mais pour sept jours, pas plus.

    Les choses ne vont évidemment pas comme sur des roulettes, un euphémisme, entre ces deux êtres que tout sépare, la culture, les coutumes, les habitudes alimentaires et surtout la langue, chacun s’exprimant dans la sienne sans comprendre l’autre. Une communication difficile, mais qui prétend montrer que les mots ne sont pas toujours indispensables pour exprimer des sentiments

    7 jours pas plus, premier long-métrage de Hector Cabello-Reyes librement adapté de El Chino de l’Argentin Sebastian Borensztein, se veut une fable en forme de comédie sociale surfant sur l’immigration, l’intégration et le racisme. Ce n’est pas très réussi, dans la mesure où le réalisateur rend platement le côté surréaliste de la rencontre entre les deux principaux protagonistes.

    Fidèle au genre de personnage atypique, hors norme, fantasque sinon farfelu auquel il nous a habitués, Benoît Poelvoorde donne sans trop convaincre la réplique à Pitobash, un inconnu ici mais une star en Inde et en Afrique . Même si le duo se montre parfois assez touchant dans ses tentatives maladroites, teintées d’exaspération chez notre quincailler bourru mais au coeur d'or c'est bien connu, d’établir le contact. 

    En revanche son histoire avec Jeanne ne tient pas debout. Non seulement on ne voit pas très bien ce qu’elle vient faire là, et surtout on ne croit pas une seconde que la séduisante créature puisse le poursuivre de ses assiduités. D’autant que cet ours mal léché ne cesse de la repousser.

    Et la vache alors, me demanderez-vous? Eh bien pour le savoir, il faut aller voir le film…

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 août.

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