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Les pieds dans le plat - Page 83

  • US Open: le nouveau pape a dit la messe

    Novak-Djokovic[1].jpgJe ne sais pas trop que ressentir au terme de cet US Open. De la tristesse pour Nadal, dont l’orgueil a été si cruellement bafoué pour la sixième fois par Djokovic qu'il va sans doute en garder quelques séquelles. Mais dans le fond pas franchement hyper mécontente que le pitbull en soit resté à six Grands Chelems de Federer.

    En même temps je suis un rien agacée par le nouveau triomphe de Djokovic, tant le Serbe, même s’il l'a mérité en se montrant impérial dans cette finale qui a souvent atteint des sommets, a été aidé par la chance pour y parvenir. En tout cas, ça ne va pas lui arranger l'arrogance. Ni surtout celle de son clan.

    Une autre chose est sûre. Rodgeur, tout aussi marqué par sa défaite que l’Espagnol, a encore plus de regrets à nourrir. Et nous avec. En ce qui me concerne,  je n’en peux plus de repenser à ces deux balles de match lamentablement ratées contre le Serbe au cinquième set. Pour ne rien vous cacher, j’ai toujours un mal fou à m’y faire.

    Certes le taureau de Mancor a offert une résistance héroïque à l’express de Belgrade, mais il n’est pas impossible que la légende eût pu se payer un dix-septième Grand Chelem face à l'Ibère en sortant ses propres atouts.  

    Et cela d’autant plus que les deux adversaires ont commencé par nous jouer les laborieux bûcherons des courts en tapant comme des mules sans discernement, commettant dans la foulée un paquet de fautes directes. Bref, ça manquait un poil de classe. 

    C’est ainsi qu’à part deux échanges extraordinaires en début de rencontre, il a fallu attendre quasiment les deux tiers de la seconde manche pour avoir droit à une savante amortie ou à un diabolique revers slicé par-ci par-là.

    D’accord, ça s’est drôlement amélioré par la suite, les as persistant à se balancer torgnole sur torgnole, mais en nous gratifiant heurerusement de coups fabuleusement monstrueux ou prodigieusement énormes. La moindre des choses pourtant je trouve, dans la mesure où on nous bassine un max avec le talent phénoménal des protagonistes, particulièrement celui du nouveau pape de la raquette mondiale.

    images[6].jpgCôté filles en revanche, c’est plus clair que de l’eau de roche question feeling. Alors que Caroline Wozniacki a démontré une fois de plus son pathétique statut de reine sans couronne en délivrant un tennis d’une rare pauvreté en demi-finale, la victoire de l’Australienne Sam Stosur m’a particulièrement réjouie.

    De quoi donner une petite leçon de modestie à Serena Williams qui n’a cessé de se prendre  pour la déesse du tamis même en reculant au classement, et imaginait pouvoir gagner chez elle les doigts dans le nez. Avant d’entreprendre tout aussi facilement la reconquête de son trône. Eh bien non ma belle, il va falloir continuer à cravacher dur.    

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  • US Open: l'insoutenable légèreté de Federer

    756538-8937456-317-238[1].jpgComme je le craignais, rien n’est plus dangereux qu’un vampire en manque de sang! Mais ce n’était pas une raison pour Federer de faire une transfusion au saigneur des courts, en lui offrant sur un plateau cette demi-finale qui lui semblait pourtant promise dès son entame.

    Insoutenable légèreté de l'être. Car il a fallu qu’il craque encore Rodgeur. Et que maso en diable, il s’inflige l’un des plus cruels et  cuisants échecs de sa carrière. N’en revenant pas lui-même, Dracula lui a effet refait le coup de l’an dernier en sauvant deux balles de match au cinquième set. Pire d’ailleurs car cette fois c’était sur le service du Bâlois. Qui en plus s’était payé le luxe de dominer largement les débats en menant deux manches à zéro.

    Vraiment à pleurer. Le mythe n’en était d’ailleurs pas très loin en quittant les lieux. Pas d’embrassade chaleureuse, juste une froide poignée de main à son bourreau. Quand je pense qu’il se réjouissait follement de le rencontrer, clamant haut et fort que c’est pour ce genre de duel exaltant qu’il adore tant le tennis.

    Pourtant on ne peut pas prétendre que le maestro en mal de baguette exsudait la joie de vivre sur le terrain. A mi-rencontre, ballotté tel un vulgaire fêtu de paille, la tête carrément au niveau des genoux, il donnait plutôt l’impression de porter le monde sur ses épaules. Avant de se reprendre ensuite superbement pour des prunes!

    Une chose est certaine, on va regloser à l’envi sur son déclin. Bien que que tout le monde n’ait cessé d’évoquer le retour de la légende à Flushing Meadows en louant son extraordinaire parcours. La donnant même légèrement favorite face à Nole, surtout après sa facile victoire contre Jo-Wilfried Tsonga.

    Vous me rétorquerez que j’aurais dû me méfier, cette flatteuse appréciation émanant notamment d'Henri Leconte. Et bien que je ne l’aie pas lu, je ne serais pas franchement étonnée que Mats Wilander se soit livré à pareille analyse sur une chaîne de télé quelconque.

    Enfin, il ne reste plus à espérer que le pitbull Nadal, ayant logiquement et férocement renvoyé la belette Murray dans son terrier, refasse lui aussi, en remportant à nouveau le trophée, son coup de l’an dernier à Djokovic. Qui cette fois, tout boss suprême de la raquette qu’il soit devenu, usurpe un chouïa sa place en finale.      

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  • US Open: Tsonga succombe aux sulfureux charmes tennistiques de Sa Grâce

    images[5].jpgJ’avoue que je n’y croyais pas. Après avoir vu Tsonga retourner la situation en sa faveur en deux temps trois mouvements, abandonnant ce pauvre Mardy Fish pourtant labellisé joueur de l’été à la consternation populaire, je ne donnais pas cher de la légende au match suivant.

    J’allais jusqu’à supposer qu’on en serait dorénavant réduit à baver des ronds de chapeau en se réjouissant follement, au prochain Grand Chelem australien, que Rodgeur ait réussi l’exploit d’atteindre pour la 31e fois consécutive les… quarts de finale.

    Et pourtant Sa Grâce a continué à déployer ses sulfureux charmes tennistiques. Face à un Tsonga diminué il faut le reconnaître. Un peu sonné, Mohammed n’a pu, contrairement au thon (ou au saumon pour ne pas indisposer ceux qui, totalement dénués d’imagination et n’ont jamais écouté le célèbre cha-cha-cha de Jean-Noël Dupré, me couvrent d’opprobres), remonter cette fois le courant.

    Les nageoires en berne, il a encore plus misérablement coulé que le Luxembourgeois Gilles Muller face à Nadal, très énervé par des organisateurs indignes qui ne «travaillent que pour l’argent et pas pour les joueurs», en les envoyant quasiment au charbon sous la pluie… Quand je pense au pactole que le pitbull encaisse!

    Pour en revenir à Jo-Wilfried, il souhaite que son bourreau aille au bout de Flushing. Sympa. En plus, c'est toujours mieux d'être battu par le vainqueur. En attendant, il n’y a plus un seul Français au stade du dernier carré. Le contraire eût été surprenant. En dépit de cette armada de choc dont les commentateurs tricolores sont si fiers, il faut se reporter à 1999 pour trouver deux Bleus au cinquième tour d’un Grand Chelem, en l’occurrence Cédric Pioline et Nicolas Escudé.

    Dans le fond ce n’est pas si vieux, remarquaient nos inénarrables, jamais découragés par la brutale réalité des choses. C’est vrai ça, que sont douze ans face aux siècles qui nous contemplent? De toutes façons, même absents leurs poulains sont toujours présents. Par exemple les experts viennent de voir du Monfils en Murray et plus tôt dans le tournoi, du Gasquet en Federer.

    Pas trop de Richard chez Rodgeur j’espère, dans la mesure où il doit affronter Djokovic samedi. Je veux bien que le Serbe soit  dans un drôle d'état et qu’il ne cesse de s’en sortir grâce à la faiblesse insigne ou à l’abandon de ses adversaires. Mais qui sait comment peut réagir un vampire momentanément un rien acculé dans les cordes?

    Comme nos footeux sans doute. Il reste donc à souhaiter, pour Federer, que Dracula ne nous joue pas le Shaqiri des courts! A ce propos, il est possible que je doive me livrer à un mea maxima culpa après avoir vilainement taclé Ottmar Hitzfeld. Certes, on n’en est pas encore à jouer les barrages. Mais au cas où, ce sera avec un plaisir non dissimulé que j’irai à Canossa…

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