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Les pieds dans le plat - Page 85

  • US Open: les Français sont meilleurs quand on ne les attend pas...

    754911-8921189-317-238[1].jpgCertes, on en a pris l’habitude, mais là ça atteint des sommets. Les Bleus, débarqués à vint-et-un hommes et femmes confondus à Flushing Meadows, ne sont plus que quatre à défendre leurs couleurs alors que le second tour n’est pas terminé. Que des garçons, toutes les filles ayant été balayées. A l’image de Marion Bartoli, atomisée par une lame peu affûtée pointant au soixante-sixième rang, la jeune Américaine Christina McHale,

    Et ce chiffre risque de se réduire de moitié dans pas longtemps. Pourtant nombre de ces mousquetaires étaient promis, à l’image de la Corse d’ailleurs, à une certaine gloire new-yorkaise. Voire à un éventuel triomphe selon les experts tricolores sous le charme de leur tennis génialissime,

    Les choses tournant à la cacade, l’un de ces éminents spécialistes, dont je tairai le nom par charité chrétienne, a sorti cette énormité le plus sérieusement du monde : les Français sont meilleurs lorsqu’on ne les attend pas. Problème cependant, leurs compatriotes ne cessent de les attendre…

    D’où le fait qu’ils se montrent rarement très bons. La preuve, tandis que tous spéculaient sur les réelles chances de leurs fringants poulains toujours en lice, deux se retrouvaient misérablement au tapis. Avant que Gasquet se casse les dents sur le géant Karlovic, Monfils, le mieux classé de la bande, se brisait sur le redoutable écueil Ferrero,

    Et à cet égard, ceux qui n’ont pas suivi le match sur Eurosport ont raté un morceau d'anthologie dans le commentaire notamment assuré par Amélie Mauresmo. Pour résumer, aux  yeux du journaliste et de sa consultante, l’Espagnol naviguait entre le papy exténué, le joueur expérimenté et l’ex-numéro un mondial remarquable, au gré des points gagnés ou perdus par un Gaël trahi par son irrépressible besoin de jouer les showmen.

    Mais le plus drôle, c’était quand même la certitude de notre duo de choc que Juan Carlos, étant donné son âge canonique, ne tiendrait pas le coup physiquement si le duel allait en cinq sets. Ce que le courageux Ibère a naturellement démenti en surclassant aussi Monfils dans ce domaine.

    Merci Berlocq

    A part ça, je ne suis pas trop mécontente que Novak Djokovic ait échoué dans son ambition de mettre trois roues de vélo au pauvre Berlocq, un autre touriste que le sort lui avait scandaleusement réservé après l’irlandais Niland. L’inélégant Serbe ne s’étant de surcroît pas privé d’humilier inutilement l’Argentin, il est assez réconfortant de constater qu’il n’ait pas réussi à ajouter un record bidon à son palmarès.

    Manquant ainsi heureusement d’égaler les McEnroe, Edberg et Bruguera, qui ont eux offert dans le passé un tricycle à leur adversaire respectif pour rentrer au vestiaire. Il n’empêche que je frémis à l’idée de l’hystérie collective qui se serait emparée des fans si leur idole y était également parvenue.

    Eh bien ça, c’est de la télé!

    Un mot encore. Bravissimo à la TSR pour sa couverture de l’événement. Dimanche soir dernier, Massimo Lorenzi nous l’annonçait quasi somptueuse, se vantant de l’achat mirifique d’un match quotidien. Sans toutefois préciser son heure de passage.

    Résultat, outre les retransmissions en différé de 10h30, on aura eu droit à deux rencontres en direct en... cinq jours. Byzance en somme. Et dire qu’un envoyé spécial a été dépêché pour se royaumer à New York avec nos sous!

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  • US Open: Mouratoglou et Wilander, les rois du pronostic foireux

    anadal.jpgJ’avais raison de me faire du souci pour Nadal. Je ne sais pas si vous avez eu le courage de vous lever au milieu de la nuit pour suivre sa triste prestation. Il m'a franchement fait de la peine, ballotté qu’il était par le jeune Andrey Golubev.

     

    Ses errements sur le court ont naturellement poussé l’ineffable Patrick Mouratoglou à vilainement vilipender l’Ibère tout au long de ce match au déroulement improbable. Mais comme le pitbull, plus têtu qu’une mule, a fini par gagner in extremis, il n’a pas fallu deux secondes à l'expert en chef de l’Hexagone, ou du moins se considérant comme tel, pour retourner complaisamment sa veste.

     

    Affirmant que finalement, dans le fond et tout bien considéré, le taurillon de Manacor n’était pas si mauvais et pouvait légitimement prétendre à un deuxième titre newyorkais d’affilée. Et cela parce qu’il avait agi pareillement à Roland Garros. Sauf que Rafa avait été breaké une seule fois par l’Américain John Isner dans le premier tour. Et non pas à six reprises, par un concurrent en outre nettement moins coté.

     

    C'est dire si à la place de l'Espagnol, je ne tiendrais aucun compte de ces sornettes. D’ailleurs sa manière de rugir et de brandir le poing comme s’il avait emporté la finale m'a paru révélatrice de son état. Il se retrouve en somme dans la position de  Federer. S’il continue à jouer de cette manière, lui non plus ne fera pas le poids contre Djokovic. Un rival qu’il n’aura, à l’image de sa Grâce helvétique, même pas à affronter dans la mesure où quelques outsiders, galvanisés par la performance du Kazakh made in Russia, ne vont pas se gêner pour tenter le crime de lèse-majesté. 

     

    Et puisqu’on parle de Dracula, la manière dont il enchaîne les victoires et s’en vante devient choquante.Sinon carrément indécente. Non seulement il tombe d’entrée de jeu à Flushing sur un certain Conor Niland, un nobody irlandais de 30 ans, qui déclare de surcroît forfait à cause d'une intoxication alimentaire.

     

    Excuse bidon à mon avis. Le malheureux n’a simplement pas eu le courage de rester sur le court pour se taper honteusement une seconde roue de vélo dans le troisième set, qui lui aurait autrement pesé sur l’estomac qu’un hamburger avarié!

     

    Cela dit, Djokovic devrait se préparer à une fin de règne plus rapide qu’il l’imagine. Eh oui, c’est de nouveau rapport aux déclarations de Mats Wilander, le genre Mouratoglou en plus présomptueux. Le Suédois a en effet décrété que l’express de Belgrade resterait numéro un mondial pendant au moins trois ou quatre ans, notamment sous prétexte qu’il a changé sa façon de vivre et de manger.

     

    Pour ne rien vous cacher, les pronostics du Viking sont en général tellement foireux que j’aimerais l’entendre rayer Rodgeur de sa liste de favoris pour la victoire. Mais évidemment, le mieux serait encore qu'il se taise sur le sujet...

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  • US Open: la légende et le pitbull m'inquiètent

    753509-8907169-317-238[1].jpgAlors que le foot suisse navigue entre le flou et le folklore avec Christian Constantin, le matamore de Sion qui défie dédaigneusement les hautes instances du crampon et Bulat Chagaev, le potentat de Xamax qui licencie comme il respire quand il ne tape pas sur les gens, les fines lames du tamis ont commencé à en découdre à New York. En principe entre gentlemen...

    Djokovic, Nadal, Federer, sans oublier Murray suite à sa victoire de Cincinnati, font évidemment jaser un max. Mais je laisserai momentanément de côté Dracula actuellement sur une autre planète, ainsi que la belette écossaise, pour me concentrer sur la légende helvético-universelle et le pitbull espagnol.

    Le Bâlois d’abord. A son habitude il se sent physiquement et mentalement au top, s’est bien entraîné, ne ressent aucun bobo et a tout sous contrôle, y compris ses trente ans récemment fêtés qui ne lui font ni chaud ni froid. Comme il l’affirme en haussant les épaules alors que les experts lui serinent à l’envi que cela constitue un sacré cap, ce n’est qu’un chiffre qui a changé. Et qu’est-ce qu’un vulgaire chiffre en effet dans la vie ?

    D’aucuns prétendront qu’il l’a brillamment démontré lors de son match initial contre Santiago Giraldo, égalant du coup le record d’Agassi en remportant sa 224e victoire en Grand Chelem. J’ai lu qu’il avait même aisément battu son adversaire. Le contraire eût été surprenant, vu que non seulement le Colombien figure au 54e rang ATP, mais joue à la Leconte, ce dont se sont gargarisés les commentateurs d’Eurosport, ne se rendant pas compte qu’il s’agissait là davantage d’un handicap que d’un atout...

    Et pourtant, en dépit de cette gêne, l’homme de Bogota n’a pas moins réussi à prendre trois fois le service de Rodgeur les doigts dans le nez. Moi qui m’étais vivement inquiétée en regardant le Français Romain Jouan pâlissime matricule 230 se payer le luxe, contrairement au mythe dans l’Ohio, de breaker Tomas Berdych, je ne vous raconte pas si je me ronge les ongles en songeant à la suite des  événements.

    Car le maestro a beau affirmer qu’il n’y a pas besoin d’être élégant dans un premier tour, s’il continue à égarer de la sorte des jeux en route, inutile de préciser qu’il n’aura pas l’ombre du début du commencement d’une vague chance de damer le pion au Serbe. Ce sera même un vrai miracle de le voir arriver en deuxième semaine. Et de se débarrasser de Tsonga dans la foulée.

    Je me fais aussi beaucoup de souci pour ce brave Nadal que je ne saurais trop inciter à ignorer les conseils qu’on lui donne. Comme par exemple de jouer son coup droit plus à plat ou de monter davantage au filet. D’autant que cela vient de l’inénarrable Mats Wilander. Imaginez-vous par ailleurs que selon le péremptoire Suédois, le taureau de Manacor aurait intérêt à… retrouver son grand service de l’US Open 2010 et à... s’améliorer pour atteindre le niveau de l’express de Belgrade.

    Entendre enfoncer autant de portes ouvertes, cela doit drôlement vous plomber le moral. Déjà que la rafale l’a en fond de cale!

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