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Les pieds dans le plat - Page 89

  • Roland Garros: Federer, le Wawrinka de Nadal...

    Nadal-remporte-Rolland-Garros[1].jpgAprès la victoire de la légende contre Djokovic, tout le monde enquillait les superlatifs. Cela allait en gros de monstrueux à colossal en passant par pharamineux. Alors cette finale contre Nadal, il allait forcément la remporter, vu que l’Espagnol s’était montré un chouïa mou du genou dans ses premières confrontations, jouait hyper court, et s’était juste repris contre Murray. Mais pas de façon totalement convaincante, puisque la belette écossaise s’était bravement défendue en dépit d’une cheville en délicatesse.  

    Rodgeur en personne ne cachait pas qu’il caressait cet espoir fou. Assurant à Nelson Monfort, avant de pénétrer sur le court, qu’il ferait son maximum. Mais le maximum pour l’extraterrestre de vendredi a à peine représenté le minimun pour le galactique de dimanche. Bon d’accord j’exagère la moindre, dans la mesure où je n’aurais jamais cru qu’il remporterait le troisième set.  

    Mais problème, plus elles sont précises, plus les machines helvétiques se dérèglent pour une bricole. A l’image du Bâlois, sur le point de conclure confortablement la première manche à 5-2. Mais, plus maladroit que Jean-Claude Dusse dans son approche, il se plantait bêtement. Et c'en était hélas déjà terminé pour lui.

    Le pire, c’est que ce n’est pas étonnant. D’abord il apparaît assez clair que le malheureux souffre d’un complexe d’infériorité notable face au pitbull. Du moins sur terre, où il est incontestablement le Wawrinka de Nadal. Avec le trouillomètre à plus ou moins zéro.

    Le coup des Rouges chez la perfide Albion 

    En outre, il ne faut jamais négliger la puissance du syndrome helvétique. Car le mythe nous a carrément fait le coup de nos footeux en Angleterre, qui se sont laissé complaisamment remonter, histoire de gâcher définitivement leurs chances de qualification pour l’Euro 2012. Autant le premier que les seconds seraient bien inspirés de relire le lièvre et de la tortue!  

    Voilà évidemment qui n’empêche pas les commentateurs d’imaginer que cela demeure possible. Après nous avoir pourtant bassinés pendant des jours, en affirmant sur tous les tons avec la dernière des certitudes que si les Rouges ne d’imposaient pas chez les Rosbifs, mieux vaudrait tirer l'échelle.   

    Et puisque je vous en cause de nos brillants analystes, je ne vous raconte pas la valse hésitation incessante, comme d'habitude, du côté de ceux du tamis. Encensant follement le phénix pour son départ «tonitruant», l’enterrant vite fait au deuxième set, le redonnant possible vainqueur ou presque au troisième. 

    Mais le plus saugrenu dans le genre, je l'ai entendu à la TSR. Tandis que Federer venait de rater sottement l'inratable et se voyait coller cinq jeux d’affilée, le grand Marc Rosset se triturait les méninges en se demandant si par hasard le doute ne s’était pas insinué chez le maestro. Pour décider, alors qu’il paumait les deux suivants, qu’effectivement il semblait «douter un peu».

    Rassurez-vous, Pascal Droz lui tenait la dragée haute. Avec un deuxième break dans les dents, on n’est pas sûr que Federer puisse revenir…, déclarait-il en substance. Il était donc mené à cet instant 4-1 dans la quatrième manche par le taureau de Manacor, qui avait de surcroît enclenché le turbo.

    Reste que cette ixième cuisante défaite du phénix contre l’Ibère me réjouit malgré tout. Non seulement Djokovic, dont l’invincibilité était en somme très surfaite n’a même pas égalé le record de McEnroe, mais Dracula devra attendre avant de s’asseoir sur le trône. Qu’il aurait conquis sans vergogne dans un fauteuil, en ne jouant pas les quarts de finale et en pliant devant Sa Grâce dans le dernier carré.

     

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  • Djokovic, le sauveur de Federer?

    Evidemment les Français trépignent. Après une vertigineuse chute au classement et deux ans cauchemardesques pour remonter la pente suite à un contrôle positif à la cocaïne, Richard Gasquet a réussi à éliminer Federer en huitièmes de finale à Rome. Pour les spécialistes tricolores, un insigne exploit, dont ils sont particulièrement fiers,   

     

    Et alors qu’ils ne parlaient plus de ce brave Rodgeur, sinon pour le plaindre de végéter misérablement dans l’ombre du Dracula serbe et du pitbull espagnol, voici le Bâlois soudain remonté au sommet. Ils en veulent pour preuve la raclée flanquée la veille à Jo-Wilfried Tsonga. Comme si c’était étonnant.

     

    Mais vu ainsi, cela contribue évidemment à magnifier la victoire du Biterrois, qui a donc sorti le jeu du siècle selon ses compatriotes experts, pour venir à bout de Sa Grâce. Mais très franchement, je me demande s’il y a lieu de pavoiser de la sorte, le phénix déplumé  me paraissant pour l'heure une bien pauvre référence dans la raquette mondiale.

     

    L’ennui c’est qu’il est le seul à ne pas en avoir conscience. A son habitude, il a estimé qu’il n’y avait vraiment rien de grave, docteur. Au contraire c’est de pire en pire, à en juger par ses explications folkloriques après ce nouvel échec calamiteux.

     

    Je n’aurais pas dû perdre ce match et si je l’avais gagné 6-4 6-3, tout le monde aurait été relax, a-t-il clamé en substance. Il n’y a donc pas de quoi paniquer. Je vais m’entraîner ferme pour Roland Garros et vous allez voir ce que vous allez voir. Voilà décidément qui frise le surréalisme le plus déjanté.

     

    Pour moi, la seule chose positive dans l’éprouvante situation actuelle pour mes nerfs en pelote à chaque apparition du numéro 3 sur le court, ce sont les triomphes insolents de Novak Djokovic, qui se révèle toujours plus imbattable tournoi après tournoi.

     

    Certes le redoutable express de Belgrade m’agace un peu avec ses incessantes victoires. D’autant plus faciles contre des adversaires genre Stanislas Wawrinka, que le sort lui réserve dans les premiers tours depuis quelque temps. Sans compter ceux qui ne trouvent rien de mieux à faire que de  déclarer forfait, à l’image de son pote Tipsarevic, pour lui assurer un récent triomphe sans gloire dans un fauteuil.  

     

    En même temps, je dois avouer que je voue à ce cher Nole une profonde gratitude. Et j’espère qu’il continuera dans son entreprise de démolition. Notamment de son principal rival. Donc non seulement j’aimerais qu’il remporte les Internationaux d’Italie, mais ceux de France dans la foulée.

     

    Ên effet, priver Nadal de succès en les collectionnant à sa place représente le seul moyen de sauver le Suisse, en délicatesse avec son tamis.Il pourra ainsi conserver encore longtemps son statut de légende et de plus grand joueur de l’histoire. Car avant que l’Espagnol et le Serbe arrivent à seize Grands Chelems, pas mal d’eau va couler sous les ponts.

     

    P.S.- Au fait, caché dans son tipi pendant quelques jours, Laurent Blanc sort enfin de sa réserve un rien meurtri, mais plein de courage. Après avoir été effleuré par l'idée, il ne démissionnera donc pas. Il est même décidé à aller jusqu'au bout de sa mission d'entraîneur des Bleus. En voilà une nouvelle à laquelle personne ne s'attendait!!!

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  • La grande semaine des masos en tout genre

    Pourquoi faut-il toujours qu’ils en rajoutent? A croire qu’ils ont envie de se faire vilipender. Et les masos sont légion cette semaine. A commencer par les hockeyeurs suisses, qui nous avaient promis la lune, mais dérapent fâcheusement sur la glace au Mondial de Kosice. D’accord ce n’est pas une surprise, à en juger par leur minable prestation initiale contre une France pourtant complètement déboussolée suite à une erreur d’atterrissage…

    Nos voisins sont d’ailleurs spécialistes du genre tête en l’air. A l’instar de Monfils, terrassé par une allergie au fromage qui l’a bouté hors du court à Madrid, parce qu’il avait oublié d’emporter ses médicaments. Comme s’il n’avait pas suffisamment d'autres raisons de perdre un match…

    Dans le camp des adeptes forcenés du camouflet, il y a bien entendu Wawrinka. Le Vaudois s’est misérablement ramassé pour la troisième fois de la saison au premier tour d’un tournoi, alors qu’il vise, je vous le rappelle, les Masters à la fin de l’année. Et je ne vous parle pas de Federer, qui a frôlé l’élimination d’entrée de jeu contre Lopez.

    Même s'il s'est relativement facilement repris face à Malisse, franchement pas un exploit, il a dû lutter ferme pour se débarrasser de Soderling. C’est dire si je crains le pire pour sa 24e confrontation avec Nadal. D’autant que le pitbull n’a pas dû s’employer beaucoup, c’est un euphémisme, pour rallier le dernier carré. Del Potro, le seul qui eût pu lui poser problème sur la voie royale qui lui avait été tracée, a été contraint de déclarer forfait pour cause de blessure à une hanche. Du coup, l’ogre a retrouvé Llodra. Un cadeau pareil, c’est  Noël en mai!

    Mais si Sa Grâce plie logiquement devant le taureau ibère, je peux compter sur lui pour nous servir son sempiternel refrain autosatisfait. Domaine où il a d’ailleurs déniché un maître inattendu. C’est Tsonga. A l’image de Wawrinka, le Tricolore se plante régulièrement dans les premiers affrontements et, tout comme Rodgeur, ne voit que du positif à ses échecs successifs. «Mon adversaire était juste un cran au-dessus, mais ce n’est que partie remise… », déclare-t-il invariablement depuis quelque temps.

    Car Jo-Wilfried se montre ambitieux. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas de végéter dans les dix en parvenant régulièrement en quarts ou en demi. Mais de gagner des Masters ou des grands Chelems. Sauf que pour y arriver, il faudrait peut-être qu’il envisage de se bouger les fesses jusqu’au bout!

    Côté foot français, ce n’est pas mal non plus. Moi qui imaginais ingénument que l’interminable feuilleton EDF, démarré en trombe par la main de Thierry Henry, tendait à s’essouffler. Eh bien non. Il y a quelques jours Mediapart, le célèbre journal d'info en ligne, secouait le crampon hexagonal en lâchant une bombe qui attendait d’exploser depuis le 8 novembre dernier. Date à laquelle les pontes de la Fédération française auraient affirmé qu’il y avait trop de Noirs et d’Arabes et pas assez de Blancs sur les terrains du cru.

    Du coup, ils émettaient l’idée de limiter à 30% les footeux binationaux, donc forcément d’origine maghrébine et africaine lors des épreuves de sélection. Passant qui plus est sous silence ces vilains quotas que le sélectionneur Laurent Blanc aurait approuvés. Et l’image immaculée de l’homme jusqu’ici en état de grâce pour avoir permis à son équipe en crise de se réconcilier avec son public, de prendre soudain un coup de sale avec cette sombre affaire

    Mais le pourfendu nie toute discrimination, rejetant catégoriquement dans la foulée une quelconque accusation de racisme. Aux dernières nouvelles une double enquête est en cours et le malheureux Lolo penserait à rendre son tablier. J’en connais un qui boit du petit lait. Eh oui, Raymond la Science. Autrement posé, Domenech vous avait fait rire? Il fallait attendre Laurent Blanc…    

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