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Les pieds dans le plat - Page 87

  • Cet irrépressible besoin français de se croire au top

    Je n’étais pas vraiment inquiète. Mais quand même, en entendant les commentateurs français noyer sous des tombereaux d’orchidées noires  leur compatriote Thomas Voeckler pour sa quatrième place, j’en avais des frissons dans le dos à imaginer la victoire du « géant de juillet » sur les Champs-Elysées.

    Remarquez, France 2 s’est consolée de la défaite annoncée de son super héros. L’antenne s’est en effet trouvé un autre fantastique champion: elle-même. Se vautrant sans vergogne dans l’autosatisfaction, elle n’a cessé de se voter des félicitations tout au long de cette Grande Boucle qu’elle estime avoir enlevé haut la main, atteignant un pic dans le panégyrique lors de la dernière étape. A vous contraindre de regarder TSR2, c’est dire l’agacement!

    La chaîne hexagonale nous a ainsi bassinés grave en célébrant à l’envi célébrant la façon unique dont elle a su nous régaler avec les images sublimes, les reportages extraordinaires, les interviews géniales, les connaissances historiques prodigieuses, bref le travail incroyable de tous ses collaborateurs et consultants.  

    Décidément incorrigibles ces Tricolores avec leur besoin  irrépressif,  puéril et un rien pathétique de toujours se croire les meilleurs. Peu échappent à ce péché mignon en sport, plus particulièrement dans le domaine de la raquette, où les experts du cru ne peuvent s’empêcher de porter les leurs aux nues. Souvent hélas pour le malheur des intéressés.

    Je vous donne deux exemples. D’abord celui de Richard Gasquet, follement encensé à Roland Garros pour son talent exceptionnel et surtout son bras fantastique qui lui permet de balancer des revers hallucinants. Résultat le surdoué Biterrois s’était fait méchamment atomiser par Novak Djokovic en huitièmes de finale.

    Prenons ensuite Gäel  Monfils, qui a du souci à se faire avec son nouvel entraîneur, Patrick Chamagne. Pourtant présenté comme un monsieur très psychologue, avec la tête sur les épaules. Mais comme c’est Henri Leconte qui l’affirme, j’ai de fortes raisons d’en douter. La preuve, le coach a déclaré le plus sérieusement du monde que son poulain a un plus grand potentiel que… Nadal. L’idée étant de l’exploiter à fond.

    Du coup, ce qui devait arriver n’a pas tardé. A peine cette grosse sottise proférée, le pauvre Gaël chutait d’entrée à Stuttgart, lieu de sa première collaboration avec notre farfelu. Puis s’est laissé terrasser en quart de finale de Hambourg par son compatriote Simon, futur vainqueur du tournoi.

    Rien de plus logique. Non seulement Gilles est l’un de mes tennismen préférés mais, aussi curieux que cela paraisse, c’est le seul à qui les prétendus spécialistes fichent un peu la paix. Bien qu’il soit le plus titré des Bleus en activité. Alors de grâce, continuez à le laisser creuser son trou tranquillement. C’est sa seule chance de ne pas tomber dedans…

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  • Cet irrépressible besoin français de se croire au top

    lire_aussi_sport24_492284_8313415_8_fre-FR[1].jpgJe n’étais pas vraiment inquiète. Mais quand même, en entendant les commentateurs français noyer sous des tombereaux d’orchidées noires leur compatriote Thomas Voeckler pour sa quatrième place, j’en avais des frissons dans le dos à imaginer la victoire du "géant de juillet" sur les Champs-Elysées. Au fait quel surnom doit-on, à votre avis, donner à Cadel Evans?

    Remarquez, France 2 s’est consolée de la défaite annoncée de son super héros. L’antenne s’est en effet trouvé un autre formidable champion: elle-même. Se vautrant sans vergogne dans l’autosatisfaction, elle n’a cessé de se voter des félicitations tout au long de cette Grande Boucle qu’elle estime avoir enlevé haut la main, atteignant un pic dans le panégyrique perso lors de la dernière étape.

    La chaîne hexagonale nous a ainsi bassinés grave, en célébrant à l'envi la façon fabuleuse dont elle a su nous régaler avec les images sublimes, les reportages extraordinaires, les interviews géniales, les connaissances historiques prodigieuses, bref le travail incroyable de tous ses collaborateurs et consultants.  

    Décidément incorrigibles ces Tricolores avec leur besoin irrépressible, puéril et un rien pathétique de toujours se croire les meilleurs. Peu échappent à ce péché mignon. Particulièrement en sport et notamment dans le domaine de la raquette, les experts du cru ne pouvant s’empêcher de porter les leurs aux nues. Souvent hélas pour le malheur des intéressés.

    Je vous donne deux exemples. D’abord celui de Richard Gasquet, follement encensé à Roland Garros pour son talent exceptionnel et surtout son bras fantastique qui lui permet de balancer des revers hallucinants. Résultat le surdoué Biterrois fut méchamment atomisé par Novak Djokovic en huitièmes de finale.

    Prenons ensuite Gäel  Monfils, qui a du souci à se faire avec son nouvel entraîneur, Patrick Chamagne. Pourtant présenté comme un monsieur très psychologue, avec la tête sur les épaules. Mais dans la mesure où Henri Leconte l’affirme, j’ai de fortes raisons d’en douter. La preuve, le coach a déclaré le plus sérieusement du monde que son poulain a un plus grand potentiel que… Nadal. L’idée étant de l’exploiter à fond.

    Du coup, ce qui devait arriver n’a pas tardé. A peine cette grosse sottise proférée, le pauvre Gaël chutait d’entrée à Stuttgart, lieu de leur première collaboration. Puis s’est laissé terrasser en quart de finale de Hambourg par son compatriote Simon, futur vainqueur du tournoi.

    Rien de plus logique. Non seulement Gilles est l’un de mes tennismen préférés mais, aussi curieux que cela paraisse, c’est le seul à qui les prétendus spécialistes fichent un peu la paix. Bien qu’il soit le plus titré des Bleus en activité. Alors de grâce, continuez à le laisser creuser son trou tranquillement. C’est son unique chance de ne pas tomber dedans…

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  • Tour de France: le géant de juillet a paumé sa liquette...

    Voeckler-a-qui-perd-gagne_actus[1].jpgMe voici de retour pour constater une évidence et découvrir une vraie curiosité. L’évidence c’est bien sûr la première défaite de Servette et Lausanne et la curiosité, c’est que grâce au vélo le sport a retrouvé ses vraies valeurs, galvaudées par certains gougnafiers.

    C’est du moins ce que j’ai lu un peu partout. Plus particulièrement dans la presse française. Et pour cause, l’enthousiasme délirant de nos chers voisins s’étant renforcé le jour où leur compatriote Thomas Voeckler a enfilé le maillot jaune. Le promenant pendant dix jours sur les chemins du Tour sous les regards hallucinés de ses compatriotes extatiques.

    Je précise renforcé, car l’exaltation tricolore date plus précisément de l’exploit des footeuses, françaises naturellement, au Mondial allemand. Après s’être brillamment qualifiées, elles ont redoré sur place un blason méchamment salopé par leurs prétendus illustres collègues masculins en Afrique du Sud il y a un an. Séduisant de plus en plus d’hommes et de femmes par leur extraordinaire combativité, leur absence de chichis et de simulation.

    Même terrassées en demi-finale par les Américaines, elles avaient permis aux Français, toujours traumatisés par le fiasco des mutins de Knysna, de relever enfin la tête. Mais si nos chers voisins avaient déjà trouvé un antidote à leurs blessures grâce aux filles et à leurs shoots d’enfer, avec Voeckler c’était carrément le vaccin, la pilule miracle, en un mot la panacée universelle.

    Toujours à l’affût de quelques voix supplémentaires, les prétendants à l’Elysée avaient  flairé l’aubaine. A l’image de François Hollande, se fendant d’une visite et rêvant d’une photo en compagnie du héros. Histoire de concurrencer Martine Aubry, qui paradait récemment avec les footballeurs de Lille, doubles vainqueurs historiques de la Coupe et du championnat. Sans oublier Jean-Louis Borloo fou de joie et répétant à l’envi, «j’adore ce mec!».

    En dégottant ce phénomène, l’Hexagone retrouvait donc «le goût du rêve et de la fierté». En plus il faut le voir le nouveau blaireau. Genre fils de Français moyens, c’est un peu la Sheila du vélo. Tout juste s’il ne pédale pas le béret sur la tête et la baguette sous le bras. Je lui conseillerais d’ailleurs la chose pour une éventuelle pub. A mon avis ça ferait un tabac!

    Cycliste modèle que tous imaginaient en vainqueur sur les Champs-Elysées, il se montre de surcroît vaillant, costaud et consciencieux Thomas, alias Ti-Blanc. Dont on dit aussi qu’il est «sain, rafraîchissant, sincère, sympathique et disponible». Besogneux, moins fort que les grands cracks mais réussissant, «usant de ruse et d’intelligence de course» à leur tenir la dragée haute. Mais où s’arrêtera-t-il, s’interrogeaient les commentateurs subjugués?

    Hélas, il a suffi qu’ils se le demandent pour que le «géant de juillet» paume sa liquette canari dans l’Alpe d’Huez. Normal pour l’intéressé, le seul à ne pas se bercer de folles illusions. Non seulement le modeste déclare apprécier modérément la pipolisation à outrance de sa personne, mais il n’a cessé d’affirmer qu’il n’y arriverait pas. Simplement parce qu’il n’a pas l’étoffe d’un champion. Le contraire en somme des prétentieux qui se la pètent sans vergogne alors qu’ils n’ont rien à montrer.

    Proprement stupéfiant ce Voeckler. A croire qu’il n’est pas Français. D’ailleurs s’il ne l’était pas j’aurais été tout près d’espérer qu’il finisse par la gagner cette Grande Boucle…

     

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