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Cet irrépressible besoin français de se croire au top

Je n’étais pas vraiment inquiète. Mais quand même, en entendant les commentateurs français noyer sous des tombereaux d’orchidées noires  leur compatriote Thomas Voeckler pour sa quatrième place, j’en avais des frissons dans le dos à imaginer la victoire du « géant de juillet » sur les Champs-Elysées.

Remarquez, France 2 s’est consolée de la défaite annoncée de son super héros. L’antenne s’est en effet trouvé un autre fantastique champion: elle-même. Se vautrant sans vergogne dans l’autosatisfaction, elle n’a cessé de se voter des félicitations tout au long de cette Grande Boucle qu’elle estime avoir enlevé haut la main, atteignant un pic dans le panégyrique lors de la dernière étape. A vous contraindre de regarder TSR2, c’est dire l’agacement!

La chaîne hexagonale nous a ainsi bassinés grave en célébrant à l’envi célébrant la façon unique dont elle a su nous régaler avec les images sublimes, les reportages extraordinaires, les interviews géniales, les connaissances historiques prodigieuses, bref le travail incroyable de tous ses collaborateurs et consultants.  

Décidément incorrigibles ces Tricolores avec leur besoin  irrépressif,  puéril et un rien pathétique de toujours se croire les meilleurs. Peu échappent à ce péché mignon en sport, plus particulièrement dans le domaine de la raquette, où les experts du cru ne peuvent s’empêcher de porter les leurs aux nues. Souvent hélas pour le malheur des intéressés.

Je vous donne deux exemples. D’abord celui de Richard Gasquet, follement encensé à Roland Garros pour son talent exceptionnel et surtout son bras fantastique qui lui permet de balancer des revers hallucinants. Résultat le surdoué Biterrois s’était fait méchamment atomiser par Novak Djokovic en huitièmes de finale.

Prenons ensuite Gäel  Monfils, qui a du souci à se faire avec son nouvel entraîneur, Patrick Chamagne. Pourtant présenté comme un monsieur très psychologue, avec la tête sur les épaules. Mais comme c’est Henri Leconte qui l’affirme, j’ai de fortes raisons d’en douter. La preuve, le coach a déclaré le plus sérieusement du monde que son poulain a un plus grand potentiel que… Nadal. L’idée étant de l’exploiter à fond.

Du coup, ce qui devait arriver n’a pas tardé. A peine cette grosse sottise proférée, le pauvre Gaël chutait d’entrée à Stuttgart, lieu de sa première collaboration avec notre farfelu. Puis s’est laissé terrasser en quart de finale de Hambourg par son compatriote Simon, futur vainqueur du tournoi.

Rien de plus logique. Non seulement Gilles est l’un de mes tennismen préférés mais, aussi curieux que cela paraisse, c’est le seul à qui les prétendus spécialistes fichent un peu la paix. Bien qu’il soit le plus titré des Bleus en activité. Alors de grâce, continuez à le laisser creuser son trou tranquillement. C’est sa seule chance de ne pas tomber dedans…

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