Pourquoi faut-il toujours qu’ils en rajoutent? A croire qu’ils ont envie de se faire vilipender. Et les masos sont légion cette semaine. A commencer par les hockeyeurs suisses, qui nous avaient promis la lune, mais dérapent fâcheusement sur la glace au Mondial de Kosice. D’accord ce n’est pas une surprise, à en juger par leur minable prestation initiale contre une France pourtant complètement déboussolée suite à une erreur d’atterrissage…
Nos voisins sont d’ailleurs spécialistes du genre tête en l’air. A l’instar de Monfils, terrassé par une allergie au fromage qui l’a bouté hors du court à Madrid, parce qu’il avait oublié d’emporter ses médicaments. Comme s’il n’avait pas suffisamment d'autres raisons de perdre un match…
Dans le camp des adeptes forcenés du camouflet, il y a bien entendu Wawrinka. Le Vaudois s’est misérablement ramassé pour la troisième fois de la saison au premier tour d’un tournoi, alors qu’il vise, je vous le rappelle, les Masters à la fin de l’année. Et je ne vous parle pas de Federer, qui a frôlé l’élimination d’entrée de jeu contre Lopez.
Même s'il s'est relativement facilement repris face à Malisse, franchement pas un exploit, il a dû lutter ferme pour se débarrasser de Soderling. C’est dire si je crains le pire pour sa 24e confrontation avec Nadal. D’autant que le pitbull n’a pas dû s’employer beaucoup, c’est un euphémisme, pour rallier le dernier carré. Del Potro, le seul qui eût pu lui poser problème sur la voie royale qui lui avait été tracée, a été contraint de déclarer forfait pour cause de blessure à une hanche. Du coup, l’ogre a retrouvé Llodra. Un cadeau pareil, c’est Noël en mai!
Mais si Sa Grâce plie logiquement devant le taureau ibère, je peux compter sur lui pour nous servir son sempiternel refrain autosatisfait. Domaine où il a d’ailleurs déniché un maître inattendu. C’est Tsonga. A l’image de Wawrinka, le Tricolore se plante régulièrement dans les premiers affrontements et, tout comme Rodgeur, ne voit que du positif à ses échecs successifs. «Mon adversaire était juste un cran au-dessus, mais ce n’est que partie remise… », déclare-t-il invariablement depuis quelque temps.
Car Jo-Wilfried se montre ambitieux. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas de végéter dans les dix en parvenant régulièrement en quarts ou en demi. Mais de gagner des Masters ou des grands Chelems. Sauf que pour y arriver, il faudrait peut-être qu’il envisage de se bouger les fesses jusqu’au bout!
Côté foot français, ce n’est pas mal non plus. Moi qui imaginais ingénument que l’interminable feuilleton EDF, démarré en trombe par la main de Thierry Henry, tendait à s’essouffler. Eh bien non. Il y a quelques jours Mediapart, le célèbre journal d'info en ligne, secouait le crampon hexagonal en lâchant une bombe qui attendait d’exploser depuis le 8 novembre dernier. Date à laquelle les pontes de la Fédération française auraient affirmé qu’il y avait trop de Noirs et d’Arabes et pas assez de Blancs sur les terrains du cru.
Du coup, ils émettaient l’idée de limiter à 30% les footeux binationaux, donc forcément d’origine maghrébine et africaine lors des épreuves de sélection. Passant qui plus est sous silence ces vilains quotas que le sélectionneur Laurent Blanc aurait approuvés. Et l’image immaculée de l’homme jusqu’ici en état de grâce pour avoir permis à son équipe en crise de se réconcilier avec son public, de prendre soudain un coup de sale avec cette sombre affaire
Mais le pourfendu nie toute discrimination, rejetant catégoriquement dans la foulée une quelconque accusation de racisme. Aux dernières nouvelles une double enquête est en cours et le malheureux Lolo penserait à rendre son tablier. J’en connais un qui boit du petit lait. Eh oui, Raymond la Science. Autrement posé, Domenech vous avait fait rire? Il fallait attendre Laurent Blanc…