US Open: les Français sont meilleurs quand on ne les attend pas... (02/09/2011)
Certes, on en a pris l’habitude, mais là ça atteint des sommets. Les Bleus, débarqués à vint-et-un hommes et femmes confondus à Flushing Meadows, ne sont plus que quatre à défendre leurs couleurs alors que le second tour n’est pas terminé. Que des garçons, toutes les filles ayant été balayées. A l’image de Marion Bartoli, atomisée par une lame peu affûtée pointant au soixante-sixième rang, la jeune Américaine Christina McHale,
Et ce chiffre risque de se réduire de moitié dans pas longtemps. Pourtant nombre de ces mousquetaires étaient promis, à l’image de la Corse d’ailleurs, à une certaine gloire new-yorkaise. Voire à un éventuel triomphe selon les experts tricolores sous le charme de leur tennis génialissime,
Les choses tournant à la cacade, l’un de ces éminents spécialistes, dont je tairai le nom par charité chrétienne, a sorti cette énormité le plus sérieusement du monde : les Français sont meilleurs lorsqu’on ne les attend pas. Problème cependant, leurs compatriotes ne cessent de les attendre…
D’où le fait qu’ils se montrent rarement très bons. La preuve, tandis que tous spéculaient sur les réelles chances de leurs fringants poulains toujours en lice, deux se retrouvaient misérablement au tapis. Avant que Gasquet se casse les dents sur le géant Karlovic, Monfils, le mieux classé de la bande, se brisait sur le redoutable écueil Ferrero,
Et à cet égard, ceux qui n’ont pas suivi le match sur Eurosport ont raté un morceau d'anthologie dans le commentaire notamment assuré par Amélie Mauresmo. Pour résumer, aux yeux du journaliste et de sa consultante, l’Espagnol naviguait entre le papy exténué, le joueur expérimenté et l’ex-numéro un mondial remarquable, au gré des points gagnés ou perdus par un Gaël trahi par son irrépressible besoin de jouer les showmen.
Mais le plus drôle, c’était quand même la certitude de notre duo de choc que Juan Carlos, étant donné son âge canonique, ne tiendrait pas le coup physiquement si le duel allait en cinq sets. Ce que le courageux Ibère a naturellement démenti en surclassant aussi Monfils dans ce domaine.
Merci Berlocq
A part ça, je ne suis pas trop mécontente que Novak Djokovic ait échoué dans son ambition de mettre trois roues de vélo au pauvre Berlocq, un autre touriste que le sort lui avait scandaleusement réservé après l’irlandais Niland. L’inélégant Serbe ne s’étant de surcroît pas privé d’humilier inutilement l’Argentin, il est assez réconfortant de constater qu’il n’ait pas réussi à ajouter un record bidon à son palmarès.
Manquant ainsi heureusement d’égaler les McEnroe, Edberg et Bruguera, qui ont eux offert dans le passé un tricycle à leur adversaire respectif pour rentrer au vestiaire. Il n’empêche que je frémis à l’idée de l’hystérie collective qui se serait emparée des fans si leur idole y était également parvenue.
Eh bien ça, c’est de la télé!
Un mot encore. Bravissimo à la TSR pour sa couverture de l’événement. Dimanche soir dernier, Massimo Lorenzi nous l’annonçait quasi somptueuse, se vantant de l’achat mirifique d’un match quotidien. Sans toutefois préciser son heure de passage.
Résultat, outre les retransmissions en différé de 10h30, on aura eu droit à deux rencontres en direct en... cinq jours. Byzance en somme. Et dire qu’un envoyé spécial a été dépêché pour se royaumer à New York avec nos sous!
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