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  • Cinéma: "Gravity" nous met sur orbite avec Sandra Bullock et George Clooney

    PHO969426be-3a3f-11e3-99f3-bdb84d078a5a-805x453[1].jpgA l'image des profondeurs le cosmos fascine. Et les cinéastes aiment nous faire peur en envoyant impitoyablement leurs héros se perdre dans le vide...

    Il y eut ainsi Les naufragés de l’espace de John Sturges, Solaris d’Andrei Tarkovski, Alien de Ridley Scott, Apollo XIII de Ron Howard et bien sûr 2001, l'odyssée de l'espace, le chef d’œuvre du maître Stanley Kubrick. 

    A son tour le cinéaste mexicain Alfonso Cuaron nous met sur orbite avec Gravity. Depuis sa présentation à l’ouverture de la 70e Mostra de Venise, les superlatifs pleuvent de partout. Pour James Cameron c’est le meilleur film jamais réalisé sur l’espace depuis le Kubrick, pour Quentin Tarantino il est dans le top10 de 2013. Par ailleurs il squatte la première place du box office, fait la quasi unanimité chez les critiques et s’impose déjà comme un sérieux candidat à la course aux Oscars de février prochain.

    L’histoire se résume à quelques phrases. Le docteur Ryan Stone (Sandra Bullock) brillante experte en ingénierie médicale qui effectue sa première mission, accompagne le chevronné Matt Kowalski (George Clooney) dans son dernier vol. Une sortie de routine dans l’espace tourne brutalement à la catastrophe.

    La navette explose et les deux astronautes se retrouvent seuls, coupés du monde, luttant pour leur survie dans une immensité terrifiante, alors que le contact avec la Terre a été rompu et que les réserves d’oxygène s’épuisent inexorablement. Surmontant leur panique face au danger extrême, ils cherchent des solutions pour s’en sortir.

    Visuellement c’est aussi ébouriffant que spectaculaire. Usant des dernières techniques, Cuaron livre une sorte de chorégraphie intersidérale bluffante, filmant avec le plus de réalisme possible pour tenter de faire éprouver au spectateur les mêmes sensations que les protagonistes, de l’apesanteur à l’infini en passant par l’angoisse, l’euphorie et le vertige.

    On reprochera pourtant à ce huis-clos spatial où l’on sent une petite volonté de refaire Odyssée 2001 un scénario ultra simpliste, manquant de profondeur existentielle et tirant du coup le film vers le bas. En revanche les comédiens se révèlent la plupart du temps justes et à la hauteur de l’expérience. A commencer par Sandra Bullock, qui tient là un de ses meilleurs rôles.

    Véritable héroïne de cette dramatique odyssée opératique, en 3 D évidemment, elle laisse assez peu de place à George Clooney qui, toujours gentleman, ne lui en veut pas. C'est son film, remarque-t-il dans les interviews. A la fois vulnérable, émouvante, digne et grave, elle fait preuve d'une grande force morale et physique, tandis que son partenaire, charmeur et désinvolte, a tendance à trop jouer de son personnage cabotin façon Nespresso. Dans le fond, peu importe la capsule…

    C’est drôle mais montre aussi la limite de scènes dont le côté trop ludique frôle parfois le ridicule dans un contexte se voulant particulièrement hostile et effrayant. Reste que Gravity est à voir, surtout pour les férus du genre.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 23 novembre.

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  • Le Mondial sans les Français serait comme le tennis sans Federer!

    france-foot%20m[1].jpgPas de doute, c’est congénital. Je pensais franchement qu’après leur désastreux Mondial en Afrique du Sud en 2010, ils se tiendraient à carreau, histoire de garder un calme relatif au sein de l’équipe. Surtout avec leur  tristounette campagne de qualification où, se retrouvant barragistes, ils n’ont en réalité réellement brillé que face à l’Australie.

    Je ne vous raconte pas les cocoricos d’enfer suite aux six buts marqués. Sauf qu’il n’y avait vraiment pas de quoi pavoiser, dans la mesure où il s’agissait d’un match amical et que les kangourous avaient déjà leur ticket en poche pour le Brésil. Un rien pathétique en somme.

    Mais bref. On peut  décidément toujours compter sur nos chers voisins pour qu’ils nous rajoutent complaisamment des épisodes foireux à une série z. A l’image de Patrice Evra, capitaine des Bleus lors de la fameuse mutinerie de Knysna, qui a méchamment taclé les consultants «parasites» Fernandez, Lizarazu, Rolland Courbis et autre Pierre Ménès, «c’est pas des clochards qui vont salir mon images» dimanche à Téléfoot.

    Une interview abondamment relayée par les medias de tous poils, s’offusquant de ces propos consternants balancés alors que les Tricolores angoissés attendaient fébrilement de connaître leurs adversaires dans la redoutable épreuve des  barrages.

    Finalement ce sera l’Ukraine, l’équipe la moins bien classée derrière la Grèce, la Croatie et surtout le Portugal, qui passait pour l’épouvantail de service. Une sélection sans star et qui n’a de surcroît jamais réussi à franchir ce cap.

    Du coup, vu ce modeste adversaire, c’est l’euphorie, d’aucuns ayant une forte tendance à imaginer que c’est quasiment fait. A part Didier Deschamps songeant bien évidemment que ce ne sera pas si simple. Inutile de préciser à quel point je l'approuve. Mais cela ne m’empêche pas de prier pour que les Hexagonaux s’en sortent dans leur aller et retour de tous les dangers de la mi-novembre.

    Car vu la façon dont les choses se profilent après les attaques intempestives d’Evra, une Coupe du monde sans les Français serait comme le tennis sans Federer. Autrement dit, juste carrément bancale!
     

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  • Cinéma: "Omar", un thriller palestinien très réussi

    2013-05-21-OMARPhoto2LeemLubany_AdamBakri[1].jpgRéalisé par le Palestinien Hany Abu-Assad, ce thriller doublé d’une romance et d'un drame de la jalousie en temps de guerre met en scène Omar, un beau garçon qui vit en Cisjordanie.

    Chaque jour, évitant les balles et se déchirant la paume des mains, il franchit "Le mur de la honte" érigé par les Israéliens en 2002, pour retrouver la jolie Nadia  qu’il espère épouser. Ainsi que deux amis d’enfance.

    Car il n’y a pas que l’amour. Avec ses potes, Omar a créé une cellule de résistance et tous trois ont décidé de passer à l’action. Au cours de leur opération, ils tuent un soldat de Tsahal. Arrêté, emprisonné, interrogé, torturé, Omar est relâché et poussé à trahir. Une tragédie pour celui qui veut rester fidèle à sa cause et à ceux qu'il aime.

    Mêlant la tension dramatique du genre à la poltique, la morale et les sentiments, le film est une belle réussite. Hany Abu-Assad se révéle aussi bon metteur en scène que directeur d’acteurs, nous laissant ainsi découvrir, aux côtés de non professionnels convaincants, le très charismatique Adam Bakri (Photo avec Leem Lubany alias Nadia) dans le rôle d’Omar.

    On regrette juste deux ou trois scènes qui, en dépit de la justesse des situations, entachent un peu la crédibilité de l’histoire. A quelques images près, Omar conserve sa belle gueule sans cicatrice, alors qu’il ne cesse de se la faire démolir avec une rare violence. Mais voilà qui n'a pas empêché Hany Abu-Assad de décrocher le Prix du jury en mai dernier dans la section cannoise d’Un certain regard. 

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 16 octobre.

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